Larousse agricole 2002Éd. 2002
C

châssis

Panneau mobile garni de verre ou de matière plastique transparente que l'on place sur un cadre fixé au sol.

Ce cadre porte le nom de coffre s'il est en bois ou celui de bâche s'il est maçonné, mais, dans le langage courant, le terme de châssis désigne l'ensemble coffre et panneau vitré. Souvent de forme carrée (de 1,30 m de côté), les châssis peuvent être simples ou doubles, ces derniers formant un abri à deux pentes.

Les plantes élevées sous châssis sont protégées des intempéries et bénéficient d'un effet de serre qui avance ou prolonge leur végétation. La pose de paillassons permet de les isoler en cas de grand froid, tandis que les claies à ombrage ou le blanchiment des vitres les protègent contre les ardeurs du soleil. L'aération est nécessaire pour la régulation de l'humidité et de la température. Des cales, ou crémaillères, permettent de surélever à volonté le panneau vitré.

La culture se pratique sur le sol ou sur des feuilles mortes et du fumier ; le châssis est alors « monté sur couches ». Il peut être chauffé par des câbles électriques ou par circulation d'eau chaude.

Après avoir été le matériel de base de la culture sous abri, le châssis laisse désormais la place aux tunnels en film plastique.

Aubineau

châtaigne

1. Fruit du châtaignier, constitué par une cupule épineuse (bogue), enfermant une amande divisée en plusieurs (3 en général) graines comestibles, lesquelles sont souvent vendues sous le nom de marrons. Les variétés dont l'amande est entière portent également le nom de marrons.

La châtaigne est utilisée pour la fabrication des crèmes et des purées de marron, car les cloisons qui divisent son amande la rendent impropre à la fabrication des marrons glacés ou au naturel. Sa valeur nutritive est de 307 calories pour 100 g.

Mauget

2. Chez les équins, prolifération épidermique dépilée située à la face interne des membres antérieurs.

Cette prolifération est très spécifique d'un individu et son empreinte a servi à l'identification des animaux.

Gallouin

châtaigneraie

Peuplement de châtaigniers.

Tout un système agraire s'est développé autour du châtaignier qui produisait une nourriture de base pour les hommes et les animaux, un bois aux usages multiples, des tanins pour les peaux, des menus produits (champignons). La Castaniccia corse en est un exemple encore vivant.

Décourt

châtaignier

Arbre des régions tempérées de l'hémisphère Nord, dont les fruits, les châtaignes, sont comestibles, et dont le bois est utilisé pour les parquets (genre Castanea, famille des fagacées).
Un lieu planté de châtaigniers est appelé châtaigneraie.

Le châtaignier commun (Castanea sativa) peut atteindre 35 m de haut. Certaines de ses variétés sont cultivées pour leurs fruits, notamment celles qui fournissent les marrons utilisés en confiserie. Le châtaignier japonais, C. crenata, a été introduit au siècle dernier car il donne, avec le châtaignier commun, des hybrides résistants à la maladie de l'encre, comme le châtaignier de Chine, C. mollissima, qui résiste à la maladie de l'encre et au chancre.

Le châtaignier porte des fleurs mâles et des fleurs femelles, mais il n'y a pas autofécondation. On introduit en mélange des espèces pollinisatrices qui sont sélectionnées pour donner de gros fruits (variétés Marigoule, Belle épine, Camberonne, Portaloure). On le reproduit par marcottage.

La plantation doit se faire en terrain acide, car le châtaignier est calcifuge, à raison de 80 à 100 plant/ha. Dès la première année une taille à 1m40 assure la formation de grosses branches basses. La production commence à partir de 6 ans. Elle est alors de l'ordre de 1,5 t/ha, puis augmente avec l'âge (2-3 t/ha à 10 ans ; 4-5 t/ha à 15 ans).

La récolte manuelle fait place, en terrain suffisamment plat, à la récolte mécanique. Il y a en France 4 500 ha de châtaigneraies à fruits qui produisent par an 12 500 tonnes de châtaignes. L'importation est cependant nécessaire car la châtaigne française ne convient pas aux usages nobles (marrons au naturel ou marrons glacés).

Le bois du châtaignier, dur, à grain fin, convient pour le bois d'œuvre, le parquet, l'ameublement, la tonnellerie, les piquets. C'est un bois de feu peu prisé car il éclate à la chaleur.

Décourt

chaton

Inflorescence, généralement pendante, composée d'épis de fleurs unisexuées et très petites, telles celles du noyer et du noisetier.

Chaillou

châtrer

Enlever ou détruire les organes génitaux.

Bougler/Gallouin

châtron

Jeune bovin castré.
SYN. : bouvillon.

Bougler/Gallouin

chaudron

Nom donné à un renflement du tronc ou des branches des sapins, dû à une rouille du genre Melampsorella.
SYN. : dorge.

Raynal

chauffage

Moyen d'élever artificiellement la température d'un produit ou d'un local.

Le chauffage de l'air pulsé ou aspiré par un ventilateur concerne la climatisation des locaux d'élevage et le séchage des fourrages ou des grains dans les séchoirs.

Aubineau

chaufferette

Récipient métallique alimenté par du gaz ou du gazole servant à réchauffer l'air autour des cultures fragiles durant les gelées printanières.

Ce récipient contient un brûleur et est surmonté d'une cheminée en forme de colonne percée de trous. Il faut 200 à 300 chaufferettes à l'hectare pour élever la température de 2 à 3 oC, ce qui est très onéreux. Une cartographie des zones sensibles permet de les installer à bon escient, notamment pour les arbres fruitiers, le maraîchage et la vigne.

De Fournas

chaulage

Action d'apporter à un sol un amendement calcique ou calcimagnésien pour en prévenir l'acidification.

L'acidification des sols cultivés est essentiellement due à leur décalcification : les ions calcium (lessivés ou prélevés par les plantes) sont remplacés progressivement par des ions H+, ce qui diminue le pH. Elle commence lorsque la capacité d'échange cationique est occupée à plus de 50 % par des ions H+. Lorsque le sol devient acide, l'alimentation minérale des plantes est perturbée, l'aluminium et le manganèse sont mis en solution et deviennent toxiques, le phosphore et le molybdène sont bloqués, la vie microbienne du sol est fortement ralentie ainsi que les processus dont elle est responsable (humification, fixation de l'azote atmosphérique...). La perte des ions calcium a également pour effet de diminuer la stabilité structurale, ce qui rend le sol plus sensible à la battance.