Larousse agricole 2002Éd. 2002
R

rouge de l'Ouest

Race ovine d'herbage, de grand format (brebis de 70 à 90 kg), résultant de l'amélioration au début du XIXe siècle d'une population du Maine et des régions avoisinantes par des béliers anglais.

Cette race (240 000 brebis) associe à sa prolificité et à sa valeur laitière de très bonnes aptitudes bouchères : vitesse de croissance, conformation. Exploitées le plus souvent en semi-plein air, les brebis agnellent en fin d'hiver. La race est surtout utilisée en lignées pures, mais ses béliers sont aussi largement employés en croisement sur des races de plus petit gabarit ou moins bien conformées.

Bougler

rouge du Roussillon

Race ovine rustique d'origine africaine exploitée dans le Roussillon et le parc naturel régional du Haut-Languedoc.
SYN. : barbarine.

Cette race fait aujourd'hui l'objet d'un programme de conservation (2 200 brebis).

Bougler

rouge flamande

Race bovine laitière appartenant à la population rouge de l'Europe du Nord.
SYN. : flamande.

De grand format (vaches de 650 à 700 kg) et à robe uniforme brun acajou, cette race à orientation laitière a été supplantée dans les années 1960 par la pie noire, qui était alors plus mixte, et depuis par la holstein, qui est meilleure laitière. En 1998, sa production était de 6 664 kg de lait à 39,9 %. de taux butyreux et 33,9 %. de taux azoté, mais ses effectifs n'étaient plus que de 3 500 vaches principalement localisées dans la région Nord-Pas-de-Calais.

Bougler

rougeau

Maladie de la vigne résultant d'une interruption de la circulation des sucres produits dans les feuilles vers le tronc et les racines, et se manifestant par un enroulement des feuilles, qui prennent une coloration rouge chez la vigne à raisins noirs, et jaune chez la vigne à raisins blancs.

Les causes du rougeau sont multiples : asphyxie des racines, carences, traumatisme, accidents climatiques. Les symptômes sont dus à l'arrêt de la migration des sucres et à leur accumulation dans le limbe foliaire.

Le rougeau ne doit pas être confondu avec le rougeot parasitaire, appelé encore rot-brenner, maladie due à un champignon microscopique.

Raynal

rouget

En médecine vétérinaire, maladie contagieuse rencontrée chez de nombreux animaux (porc, dindon, mouton) et transmissible à l'homme, due à Erysipelothrix rhusiopathiae.

Le plus souvent, la contamination de l'homme se fait par la voie cutanée.

Chez les animaux, le rouget peut être responsable d'une septicémie aiguë. Dans les cas chroniques, on observe des localisations cardiaques et articulaires. L'arthrite à rouget des agneaux peut d'ailleurs être confondue avec une myopathie d'origine nutritionnelle : le « raide ». L'agent du rouget est sensible à la pénicilline.

Cette maladie est légalement réputée contagieuse chez le porc.

Brugère-Picoux

rouille

Maladie cryptogamique des végétaux, généralement épidémique, qui affaiblit les plantes, provoquant des diminutions de rendement et parfois la mort des sujets touchés.

La rouille est provoquée par de nombreuses espèces de champignons microscopiques de l'ordre des urédinales. Ces champignons ont des caractères pathogènes variables, ce qui complique la sélection de variétés de plantes résistantes.

Développement du champignon.

Les urédinales ont un cycle évolutif extrêmement complexe. Le cycle complet comprend quatre stades (spermogonie, écidie, urédosore, téleutosore). Toutes les rouilles ne présentent pas un cycle complet, un ou plusieurs stades pouvant faire défaut. Pour beaucoup d'espèces, ce cycle doit s'effectuer sur deux plantes d'espèces différentes (par exemple sur le blé et l'épine-vinette pour la rouille noire).

Le champignon se développe principalement sur tous les organes herbacés des plantes, à l'intérieur du parenchyme. Il forme des pustules ordonnées ou disséminées, colorées par les amas de spores. Les épidermes éclatent sous la pression des spores, les parenchymes jaunissent. Dans certains cas, les organes sont déformés.

Rouilles des graminées et des céréales.

On trouve :
la rouille noire, due à Puccinia graminis, qui se développe sur deux hôtes différents, l'épinevinette et une céréale (blé, orge, avoine ou seigle). Les graminées sauvages l'hébergent aussi. A l'automne, sur les pailles, on observe des pustules très allongées, noires, contenant des téleutospores. Au printemps, il y a production de basidiospores, qui iront contaminer l'épine-vinette, puis d'écidiospores qui, emportées par le vent, germeront sur les céréales. Alors apparaissent des taches brunes, linéaires, parallèles aux nervures, contenant les urédospores. En France, la rouille noire est surtout fréquente sur les graminées herbacées.
La rouille jaune, due à Puccinia striiformis, qui se développe sur le blé, l'orge ou le seigle. La contamination de la céréale peut avoir lieu en automne, en hiver ou au printemps. La rouille jaune est fréquente sur les feuilles et les gaines, plus rarement sur les épis. Le symptôme le plus caractéristique est l'apparition de pustules allongées jaunes, disposées en files régulières. Les variétés résistantes laissent apparaître des réactions chlorotiques.
La rouille brune du blé, due à Puccinia triticina, qui apparaît en mai, surtout sur le blé, entre l'épiaison et la fin de la floraison. On peut observer sur les deux faces des feuilles de macules brun-roux arrondies.
La rouille couronnée, due à Puccinia coronata, qui se développe sur l'avoine ainsi que sur les graminées fourragères (ray-grass, dactyle, fétuque).

Rouilles des arbres forestiers.

On trouve :
la rouille vésiculeuse, due à Cronartium ribicola ou à C. flaccidum, qui se développe soit sur les pins et sur la pivoine ou le dompte-venin (C. flaccidum), soit sur les pins et le groseillier (C. ribicola). Elle provoque chez les conifères des boursouflures caractéristiques sur les branches et le tronc, et peut être responsable de la mort de l'arbre.
La rouille courbeuse, due à Melampsora pinitorqua, qui se développe alternativement sur les pins à deux feuilles et sur les peupliers. Elle cause de graves dégâts sur les pins (déformation des pousses, mauvaise conformation de l'arbre, etc.) et provoque une défoliation brutale, mais sans gravité, des peupliers contaminés.
La rouille du sapin, due à Melampsora caryophyllacearum, encore appelée chaudron, dorge, balai de sorcière, qui a pour hôte intermédiaire une plante herbacée (stellaire). Elle se manifeste soit par des boursouflures ceinturant le tronc ou une branche, soit par un foisonnement de branches courtes aux aiguilles jaunâtres, issues d'une branche principale (balai de sorcière).