Larousse agricole 2002Éd. 2002
B

bactériose (suite)

Symptômes.

Les symptômes peuvent se classer en 4 types : les nécroses, les flétrissements, les pourritures molles et les phénomènes de prolifération.

Les nécroses résultent de l'altération et de la destruction plus ou moins localisée des cellules. On observe des macules foliaires, parfois entourées d'un halo translucide (graisse du haricot, feu bactérien du tabac), des taches nécrotiques sur les fruits (Pseudomonas syringae sur le poirier), des dessèchements des organes floraux ou encore des formations chancreuses sur les rameaux et les branches.

Les flétrissements sont la conséquence d'une invasion du système vasculaire de la plante par les bactéries, par les substances de leur métabolisme ou par des gommes (flétrissement bactérien de l'œillet ou de la pomme de terre, gommose de la canne à sucre). Les symptômes de flétrissement et de nécrose sont souvent présents simultanément (graisse du haricot, bactériose du pélargonium, chancre bactérien de la tomate).

Les pourritures molles sont observées sur les organes charnus, que ce soient des bulbes, des rhizomes ou des tubercules (jambe noire de la pomme de terre).

Les phénomènes de prolifération sont plus rares, mais il faut cependant citer les tumeurs (ou galles) du collet, dues à Agrobacterium tumefaciens, et les fasciations (ou galles) feuillues, dues à Corynebacterium fascians.

Méthodes de lutte.

La lutte est essentiellement préventive. Les semis ou les plantations doivent être faits avec du matériel sain. La désinfection de certaines semences est possible (chou, haricot, tomate) ; celle des outils de taille est indispensable. Il est conseillé d'utiliser des variétés résistantes, lorsqu'elles existent.

Les antibiotiques utilisés pour lutter contre les maladies bactériennes des hommes et des animaux ne sont pas autorisés sur les végétaux. Seuls les sels cupriques ont une action bactériostatique (bloquant le développement des bactéries).

Raynal

bactériostatique

Se dit d'une substance ou d'une préparation qui inhibe la multiplication des bactéries, sans les tuer.

Le sulfate de cuivre est une substance bactériostatique et, de ce fait, peut être utilisé pour limiter certaines bactérioses végétales.

Raynal

badiane

Arbrisseau originaire du Viêt Nam, cultivé en Extrême-Orient, dont le fruit, appelé anis étoilé, renferme une huile essentielle odorante (espèce Illicium verum, famille des magnoliacées).

C'est surtout le fruit de la badiane (anis étoilé) qui est employé, comme aromate et pour préparer certaines liqueurs. Il a aussi des propriétés médicinales, notamment stimulantes, apéritives et stomachiques (facilitant la digestion).

Poisson

bai, baie

Se dit d'un cheval dont les poils sont fauves et dont l'extrémité des membres et les crins sont noirs.

Baudouin

baie

Fruit à péricarpe (paroi) entièrement charnu, dépourvu de noyau.

Les graines (pépins) se trouvent directement dans la chair du fruit. C'est le cas du raisin (plusieurs graines) ou de l'avocat (une seule graine).

Henry

bain

Méthode utilisée en médecine vétérinaire pour combattre notamment les acariens (tiques et agents des gales) et les insectes (puces et poux).

Les animaux de taille moyenne ou petite sont plongés dans une solution acaricide ou insecticide. Chez les animaux de grande taille, les bains sont locaux ; il s'agit essentiellement de bains des extrémités, destinés à atténuer des affections des membres.

BRUGÈRE

balai-de-sorcière

Maladie cryptogamique des arbres qui se caractérise par l'apparition, sur les branches atteintes, d'un foisonnement de petits rameaux courts et désordonnés.

Le balai-de-sorcière se rencontre principalement sur les sapins, où il est dû au champignon Melampsora caryophyllacearum, mais aussi sur les cerisiers, où il est provoqué par l'espèce Taphrina cerasi. La lutte consiste à ôter les petits rameaux foisonnants par la taille.

Raynal

balano-posthite

Infection touchant la cavité du fourreau et la muqueuse recouvrant l'extrémité du pénis.

Bougler/Gallouin

balisier

Plante originaire d'Amérique centrale, cultivée dans les régions chaudes pour son rhizome riche en féculents, et dont certaines espèces sont cultivées comme plantes ornementales (genre Canna, famille des cannacées).
SYN. : canna.

Canna indica est cultivé pour ses fleurs de couleurs vives, orange, rouges ou jaunes, ressemblant à celles des glaïeuls, groupées au sommet de la tige.

Culture.

On met les cannas en végétation de préférence de février à avril en plantant les rhizomes dans des pots sur couche ou en serre. Lorsque les gelées ne sont plus à craindre, les pieds sont divisés et plantés en massif bien exposé à 50 cm les uns des autres. On peut aussi planter directement en place, mais la floraison sera plus tardive. Les rhizomes sont arrachés aux premières gelées (on conserve un peu de terre adhérente) et gardés au sec. Les variétés naines peuvent être forcées et commercialisées en potées fleuries.

Dorion

balivage

Opération consistant à garder lors de la coupe du taillis, dans un taillis-sous-futaie, un certain nombre de tiges de rejets ou de semis, les baliveaux, qui deviendront les arbres de la futaie surmontant le taillis.

Décourt

balle

1. Paquet de fourrage ou de paille.

Les petites balles, de quelques dizaines de kilogrammes, réalisées par les ramasseuses-presses ordinaires et manipulées à la fourche manuelle, sont progressivement remplacées par de grosses balles cylindriques (environ 600 kg pour le foin, 400 kg pour la paille) ou à section rectangulaire.

Aubineau

2. Enveloppe du grain dans l'épi des céréales.

Les balles sont séparées du grain et du rachis de l'épi lors du battage.

Henry

balzane

Tache de poils blancs sur la partie inférieure des membres des chevaux.

Baudouin

bambou

Plante des régions tropicales ou subtropicales à croissance très rapide, aux tiges cylindriques et creuses (plus de 40 genres, famille des graminées).

Le bambou est très utilisé en Extrême-Orient pour son bois et pour la haute valeur nutritive de ses pousses. Sa culture s'effectue principalement dans la péninsule indochinoise (l'espèce Phyllostachys pubescens est très employée). On exploite les pousses qui n'ont pas encore dépassé la surface du sol et qui présentent des bourgeons encore très tendres. Elles sont coupées, cuites puis mises en conserve.