population
1. En génétique, ensemble d'individus d'une même espèce vivant dans un même territoire et aptes à s'intercroiser. 2. En écologie, ensemble des êtres vivants d'un écosystème, regroupant donc plusieurs espèces et plusieurs sous-populations.
Bannerot
populiculture
Culture intensive des peupliers.
Décourt
poquet
Cuvette ouverte dans la terre avec une binette et où l'on dépose plusieurs graines.
Le semis en poquet permet l'obtention de touffes régulièrement espacées, parmi lesquelles on sélectionne un ou deux plants vigoureux. On l'utilise en culture potagère pour les légumes à grosses graines (haricot, pois, melon, etc.).
Roger-Estrade
porc
Mammifère domestique omnivore de la famille des porcins, élevé pour sa chair.
SYN. : cochon.
On nomme verrat le mâle, truie la femelle et goret, porcelet ou cochonnet le petit du porc.
Les porcs sont élevés dans différents types d'élevage : des naisseurs, qui produisent des porcelets de 30 kg, des engraisseurs, qui achètent ces porcelets et vendent des porcs charcutiers, et des naisseurs-engraisseurs, qui assurent les deux fonctions.
Lors de la conduite en bande, on installe les animaux dans un local (préalablement nettoyé et désinfecté) en une seule fois et on vide ce local également en une fois. On met dans un même compartiment des animaux adultes à un stade physiologique identique, ou des porcelets de même âge et de même poids. Il faut, en conséquence, programmer l'élevage pour que les différents groupes d'animaux se succèdent régulièrement dans chaque local. Cette technique permet une bonne organisation du travail et évite la contamination des jeunes par les adultes. De plus, la pratique du vide sanitaire (5 jours au moins) de chaque local entre les séjours de deux groupes d'animaux permet de limiter encore les risques de contamination.
En fonction de l'importance de l'élevage, on détermine le nombre de bandes (qui dépend en partie de la durée de l'allaitement), l'intervalle entre deux bandes successives, le nombre de compartiments ou de salles pour chaque stade physiologique, l'effectif par compartiment.
Conduite de l'élevage.
Le taux de renouvellement moyen des truies dans les élevages est de 50 %/an. L'éleveur produit ou achète, cas le plus fréquent, ses futurs reproductrices (cochettes) à des éleveurs spécialisés (multiplicateurs).
Les truies sont inséminées ou saillies au moment de leurs chaleurs (œstrus), qui correspond à la période d'acceptation du mâle. Les chaleurs ont lieu en moyenne 5 jours après le sevrage des porcelets. Les truies en chaleur (qui s'immobilisent à la simple vue, au cri ou à l'odeur du verrat, ou encore lorsqu'on applique une pression sur leur dos) sont détectées matin et soir. Elles sont inséminées ou saillies 12 h après. L'insémination est répétée 2 ou 3 fois, à 12 ou 24 heures d'intervalle, pour accroître le taux de fécondation. L'éleveur peut inséminer ses truies à partir de semences achetées dans un centre d'insémination artificielle (CIA) ou prélevées sur ses propres verrats.
La gestation de la truie dure environ 113 jours. Les femelles gestantes doivent recevoir une alimentation rationnée (la suralimentation est nuisible) de bonne qualité. Elles sont logées dans des cases individuelles ou en groupes. Les portées comptent de 10 à 12 porcelets en moyenne. La mise bas a lieu dans des salles de maternité (lavées et désinfectées avant l'entrée des truies), dans un calme absolu et sous la surveillance de l'éleveur. Ce dernier apporte les premiers soins aux porcelets : à la naissance, séchage, coupe et désinfection du cordon ombilical, meulage des canines, section de l'extrémité de la queue, surveillance de la première tétée ; à 3 jours, injection de fer dextran ; à 10 jours, castration des mâles. Il doit aussi égaliser les tailles des portées en cas de mises bas groupées.
Le porcelet a une croissance remarquable, passant de 1,5 à 8 kg en moins de 4 semaines. Pour favoriser cette croissance, on doit distribuer à la truie allaitante une alimentation abondante (jusqu'à 8 à 10 kg par jour) et de bonne qualité. Par ailleurs, le lait de la truie ne contenant pas assez de fer, il importe d'en faire absorber au porcelet au cours des premières semaines. Pour éviter les pertes, on s'efforce par ailleurs d'offrir aux porcelets une ambiance confortable (coin à porcelets propre et sec, éclairé et chauffé), d'éviter les bruits et les courants d'air, etc.
Les porcelets sont sevrés entre 21 et 28 jours à un poids de 7 à 8 kg. La transition d'une alimentation lactée à une alimentation solide doit être facilitée par l'apport aux porcelets sous la mère d'eau et d'un aliment solide adapté à leurs capacités digestives. Après le sevrage, les porcelets sont placés en groupes homogènes dans des salles de postsevrage offrant des conditions d'ambiance adaptées à leurs besoins (thermiques, notamment).
À 25-30 kg, âgés de 70 jours environ, ils sont transférés dans des salles d'engraissement où ils sont élevés en groupe. La conduite de l'engraissement doit permettre l'obtention d'une bonne croissance, d'un indice de consommation faible et d'une carcasse présentant une teneur en viande maigre (TVM) élevée. Pour cela, il faut surtout veiller à l'alimentation et aux conditions d'ambiance.
Alimentation et maîtrise sanitaire.
Les aliments doivent être équilibrés (apport suffisant en énergie, en azote et surtout en acides aminés indispensables) ; on peut les distribuer de façon libérale pendant la période de croissance (jusqu'à 60 kg), alors que l'on a souvent intérêt à rationner les animaux pendant la période de finition (de 60 à 110 kg dans le cas du porc charcutier). Toutefois, le rationnement, s'il réduit l'épaisseur du lard dorsal et améliore l'indice de consommation, réduit aussi la vitesse de croissance et allonge en conséquence la durée de l'engraissement. On doit donc l'utiliser avec précaution, en se rappelant qu'il a des effets variables selon les types génétiques, qu'il ne s'impose pas pour les animaux appartenant à des souches maigres et qu'en revanche on doit rationner plus les mâles castrés que les femelles.