Larousse agricole 2002Éd. 2002
H

hormone (suite)

Le facteur placentaire lactogène, isolé chez la femme (hPL), la brebis (oPL), la vache (bPL), est doué de propriétés essentiellement mammotropes (mais aussi parfois somatotropes).

La gonadotropine sérique de jument gravide (PMSG) est présente au niveau des cupules endométrales de la jument entre 2 et 4 mois de gestation. Elle présente une action gonadotrope mixte, FSH (dominante) et LH, qui justifie son utilisation pour stimuler la fonction ovarienne dans les protocoles de synchronisation de l'ovulation ou de superovulation.

La gonadotropine chorionique humaine (hCG), sécrétée par le placenta de la femme, possède une activité très voisine de celle de la LH. Elle est utilisée pour induire l'ovulation ou la lutéinisation.

Hormones intervenant dans la digestion et les métabolismes.

Le tube digestif comporte une fonction endocrine, grâce à des cellules sécrétrices disséminées dans sa muqueuse, constituant, à défaut d'une glande individualisée, un « système endocrine diffus ». Ainsi sont produites la gastrine (stimulation de la sécrétion acide de l'estomac), la sécrétine (stimulation de la sécrétion hydrominérale du pancréas), la cholécystokinine (stimulation de la chasse biliaire), etc. Le pancréas possède, à côté de ses fonctions digestives (production des enzymes pour la digestion), une fonction endocrine : il élabore l'insuline et le glucagon, hormones majeures de la régulation des métabolismes organiques, en particulier de la glycémie.

Hormones intervenant dans la circulation sanguine.

Des hormones règlent le volume sanguin, la composition du sang en ions et la tonicité des parois vasculaires. Par exemple, la vasopressine retient l'eau et accroît la volémie, l'aldostérone fixe le sodium et élimine le potassium, l'angiotensine Il contracte les fibres lisses des artérioles et élève la pression artérielle. Le facteur natriurétique atrial réduit la volémie et favorise l'élimination du sodium par le rein.

Brugère

hors sol

En élevage, système dans lequel il y a une dissociation géographique et structurelle entre la production des aliments et leur utilisation par les animaux.

Ce système, qui concerne principalement les monogastriques (porcs, volailles, lapins...), permet à de petites exploitations d'entretenir, sur des surfaces très limitées mais aménagées (bâtiments), des cheptels assez importants pour employer et rémunérer la main-d'œuvre disponible.

Bougler/Gallouin

hortensia

Arbrisseau originaire d'Extrême-Orient cultivé pour ses fleurs ornementales (genre Hydrangea, famille des saxifragacées).

Il existe de nombreuses espèces d'hortensias, dont la plus cultivée est Hydrangea macrophylla, originaire du Japon. La coloration bleue des inflorescences est obtenue à partir de cultivars ordinairement roses, qui deviennent bleus en présence d'aluminium dans le sol, dans un sol à pH acide (de 4 à 5).

Culture.

Les hortensias redoutent le calcaire et poussent en sol acide, dans un mélange de terre de bruyère et de terreau de feuilles. En plein air, ils se plantent à l'automne ou au printemps. Ils sont rustiques, mais les boutons terminaux, qui renferment dès l'automne les ébauches de fleurs, sont sensibles au gel. La taille se réduit à l'enlèvement des fleurs fanées en mars ou après la floraison.

Pour la production de potées fleuries, la culture se conduit couramment sur 2 ans si l'on veut obtenir des plantes vigoureuses ramifiées et à plusieurs fleurs. Après un bouturage en juin, les plantes sont placées en plein air. Elles hivernent en serre froide. Au printemps de la deuxième année, on les rempote et on les pince afin d'obtenir plusieurs ramifications. Les plantes sont prêtes à la vente en octobre-novembre. Pour des potées à une fleur ou avec des variétés très vigoureuses, la culture peut être ramenée à 1 an. Les boutures, faites dès janvier pour les multiflores ou en avril pour les uniflores, sont capables de fleurir à l'automne.

Pour obtenir une floraison échelonnée dès le printemps, on force les hortensias en serre vers la mi-décembre, après qu'ils ont subi une période de froid (châssis, chambre froide) accompagnée d'un repos végétatif. On applique une température de 18 à 20 °C pendant 2 mois, puis de 15 à 16 °C jusqu'à la floraison. Les premières fleurs apparaissent à la mi-mars (de 70 à 90 jours après le début du forçage). On obtient les floraisons de fin d'été en plaçant les hortensias en chambre froide à 3 °C de janvier à la mi-juin.

Multiplication.

Le bouturage de rameaux feuillés est le procédé le plus employé ; il s'effectue entre 18 et 20 °C de janvier à juin selon le mode de culture. L'enracinement est accéléré sous brumisation.

Maladies et ravageurs.

Les principaux ravageurs de l'hortensia sont les anguillules, les acariens et les cochenilles farineuses. La maladie la plus grave est la pourriture grise, due à Botrytis cinerea.

Production.

La France est le principal producteur d'Europe d'hortensias en pot avec 5 millions de pots, dont presque 90 % sont produits en Anjou.

Dorion

horticulteur, horticultrice

Personne pratiquant l'horticulture.

Mazoyer

horticulture

1. Culture des jardins (vieilli). 2. Branche de l'agriculture regroupant la culture des légumes, des plantes ornementales, et des arbres et arbustes fruitiers.

L'horticulture est divisée en deux grandes branches :
l'horticulture vivrière ou comestible, qui comprend les cultures légumières de plein champ, maraîchères ou potagères ainsi que l'arboriculture fruitière ;
l'horticulture ornementale ou non comestible, qui comprend la production de plantes en pots, plantes à massifs et fleurs coupées sous abri, l'arboriculture d'ornement, les pépinières et la production de plantes bulbeuses.

L'horticulture est caractérisée par la diversité de ses productions et des produits, le plus souvent périssables, qui en découlent. Elle connaît de profondes évolutions liées à l'internationalisation des marchés (diminution des coûts de production, recherches de débouchés à l'exportation), au poids croissant des circuits modernes de distribution et aux demandes de la société (protection de l'environnement et économie des ressources naturelles, sécurité des aliments, qualité nutritionnelle et esthétique des produits). Des compromis doivent donc être trouvés pour répondre à ces nouvelles exigences du fait des particularités des productions horticoles, en particulier leurs systèmes de culture généralement artificialisés et intensifs (cas des cultures maraîchères) et consommateurs de main d'œuvre (par exemple, opérations de taille et récolte en arboriculture fruitière).

Mauget