Larousse agricole 2002Éd. 2002
A

ananas (suite)

Dans les conditions de culture, la floraison est la plupart du temps provoquée artificiellement par traitement à l'acétylène ou à l'éthylène dissous, ou bien encore avec une solution d'acide naphtalène acétique ou de sel de soude. Ce procédé permet de maîtriser le cycle de la plante et ainsi d'approvisionner les marchés de manière raisonnée, en fonction de la demande programmée.

Maladies et parasites.

Les parasites de l'ananas provoquent des chutes importantes de production. En particulier, certaines cochenilles, qui se développent sur tous les organes de la plante, sont responsables de la « maladie du Wilt », qui entraîne le dépérissement de la plante. L'ananas est également sujet à des maladies bactériennes, à des attaques fongiques, ainsi qu'à des attaques de nématodes qui nécessitent des traitements chimiques.

Utilisations.

Lorsqu'il est destiné à la conserverie, l'ananas doit peser de 1,5 à 2 kg, normes prévues pour les machines des conserveries et des fabriques de jus, qui traitent 97 % de la production mondiale. Quand il est vendu frais sur les marchés européens, il doit être plus petit (de 1,3 à 1,5 kg), ferme, de bel aspect (couleur, taches, forme) et à petite couronne. Les variétés à haut rendement ('Cayenne lisse', notamment) sont plutôt destinées à la conserverie ou à l'exportation en frais, tandis que les variétés plus rustiques ('Red Spanish', 'Queen', 'Abacaxi') sont cultivées préférentiellement pour les marchés locaux. Les ananas envoyés aux conserveries sont calibrés et classés selon leur grosseur ; les plus gros donnent les tranches, tandis que les plus petits sont destinés à la fabrication de jus ou de compote. Les déchets, eux, sont destinés à la production d'alcool, de vinaigre et, surtout, de jus (400 000 t par an).

Production.

La production mondiale d'ananas se situe autour de 10 millions de tonnes par an. Le 1er producteur est la Thaïlande, qui fournit le cinquième du total mondial, puis viennent Taïwan, les Philippines, le Mexique, le Brésil, etc., soit au total une dizaine seulement de gros producteurs mondiaux. Parmi ceux-ci, certains, comme le Brésil, consomment la plus grande partie de leur production, tandis que les îles Hawaii ou les Philippines alimentent de façon quasi exclusive le marché américain. Pour la France, les 2 principales sources d'ananas importé sont la Martinique (environ 5 000 t d'ananas en conserve) et la Côte d'Ivoire (100 000 t d'ananas frais). Les expéditions d'ananas frais des principales zones de production (Asie, Afrique de l'Ouest, Amérique centrale) vers les zones de consommation éloignées (États-Unis, Europe, Japon) s'effectuent par bateau à des températures de 7 à 8oC.

Malézieux

anaplasmose

Maladie infectieuse transmise par les tiques et due à des rickettsies, comme Anaplasma marginale chez les bovins et A. ovis chez les petits ruminants.

Chez l'animal atteint, on observe surtout un amaigrissement associé à une anémie ne s'accompagnant pas d'une hémoglobinurie. La maladie évolue plus lentement chez les ovins et les caprins que chez les bovins. Un examen hématologique permet de confirmer la présence de germes dans les globules rouges. À l'autopsie, le foie et la rate sont hypertrophiés.

La maladie est rarement mortelle mais une antibiothérapie (tétracyclines) permet de limiter les pertes de production. Cependant, ce traitement est parfois difficile à appliquer chez les vaches laitières du fait des délais d'attente (délai pendant lequel les animaux ou leurs produits ne peuvent être livrés à la consommation). La prophylaxie consiste à lutter contre les tiques. L'incidence de l'anaplasmose est vraisemblablement sous-estimée en France.

Brugère-Picoux

anasarque

Affection probablement de nature allergique, caractérisée par un œdème sous-cutané d'extension variable, siégeant généralement sur la tête (face gonflée, bouffie) et la ligne du dessous.

Ces symptômes s'accompagnent souvent d'une élévation de la température centrale. Cette maladie est connue chez toutes les espèces de mammifères, mais se rencontre surtout chez le cheval.

BRUGÈRE

anatomie

Discipline scientifique ayant pour objet l'étude de la forme, de la disposition et de la structure des organismes, des organes et des tissus des animaux et des végétaux.

On se sert toujours de l'anatomie externe pour apprécier les qualités des animaux (extérieur, maniements). L'anatomie des organes internes concerne davantage le chirurgien, l'obstétricien, l'inséminateur, le boucher, etc.

GALLOUIN

andain

Ruban continu de fourrage laissé à terre après la fauche. Par analogie, on nomme aussi « andains » des alignements de produits divers sur le sol (paille, betteraves, tubercules, pierres...).
L'opération se nomme andainage.

Le fourrage en cours de fanage ou la paille après moissonnage-battage sont regroupés en andains, ce qui les protège de l'humidité et facilite leur ramassage mécanique. La faucheuse laisse un andain d'herbe fraîche sur le sol que la faneuse-andaineuse regroupe en un andain plus gros repris, après séchage, par la ramasseuse-presse.

Aubineau

andaineur

Dispositif ou machine alignant un produit sur le sol.

Les andains continus réalisés lors de l'andainage sont repris par une récolteuse.

On utilise un andaineur pour les fourrages et les pailles après la coupe ou le fanage, mais également pour les racines, les tubercules, voire les pierres. Pour les fourrages, les andaineurs rotatifs à axes verticaux (1 ou 2 rotors portant de 8 à 12 bras munis de peignes métalliques) sont les plus courants ; on utilise aussi les râteaux-faneurs à râteaux parallèles, les andaineurs à chaînes perpendiculaires à l'avancement ou les andaineurs rotatifs « à soleils » (sorte de roues à rayons métalliques tournant par contact au sol). Des dispositifs andaineurs (simples déflecteurs disposés obliquement) équipent toujours les faucheuses et les moissonneuses-batteuses.

Aubineau

andosol

Sol que l'on trouve surtout dans les régions volcaniques.

Les andosols (du japonais an, noir, et do, sol) présentent typiquement des horizons supérieurs de couleur sombre, souvent très riches en matière organique, avec une structure microgrumeleuse et une texture limoneuse. Leur pédogenèse résulte de deux processus : l'hydrolyse des verres volcaniques et la complexation par des acides organiques. Couvrant plus de 100 millions d'hectares à travers le monde, ils existent sous une large gamme de climats, dans différents paysages, et se sont développés à partir de matériaux parentaux très variés. Ils peuvent différer considérablement quant à leur âge. Ils ont été observés en climat tempéré humide, sur de vieilles coulées de lave (chaîne des Puys en Auvergne), sur des tufs volcaniques et, en régions tempérées mais aussi tropicales de haute altitude, sur des matériaux non volcaniques (lœss, argilites, produits d'altération ferrallitique).