carte (suite)
Le système Mercator est une projection du globe sur le plan déroulé d'un cylindre tangent à l'équateur. Plus on s'éloigne de l'équateur, plus la déformation est grande. Le système UTM est une projection Mercator, mais le cylindre est tangent aux divers méridiens nord-sud. On a retenu 60 fuseaux, donc 60 projections sur 60 méridiens. La projection est donc, pour chaque fuseau, de 3o de part et d'autre du méridien. Plus on s'éloigne du méridien tangent servant à la projection, plus la déformation est grande. Le système Lambert est une projection du globe sur le plan déroulé d'un cône, tangent à un parallèle. Cette projection est celle des cartes IGN du 1/25 000 au 1/100 000. Pour la France, il y a 4 zones Lambert correspondant aux parallèles 55 G (Lambert I), 52 G (Lambert II), 49 G (Lambert III), 46,85 G (Lambert IV). Dans une bande de 100 km de part et d'autre du parallèle tangent, la déformation est de 12 cm par kilomètre. Elle est de 37 cm à 200 km. Les cartes en Lambert II ou III ne sont pas superposables. Avec le besoin de numérisation pour l'informatisation des données, l'IGN a créé un système Lambert II étendu qui couvre toute la France dans une même projection.
Le champ spatial.
C'est la plus grande aire que l'on analyse et qui comporte tous les sites étudiés. En télédétection, cela correspond au nombre de pixels étudiés.
La résolution.
C'est la plus petite aire pour laquelle on ne dispose que d'une donnée par variable étudiée. On peut estimer la résolution d'une carte par le rapport du champ spatial de la carte au nombre de sites étudiés. En télédétection, la résolution correspond à la taille du pixel.
Le niveau d'analyse.
C'est l'ensemble d'informations définissant, pour un pixel, une carte ou, pour une plage cartographique, le type et le nombre de variables utilisées, ainsi que la précision des mesures et des observations. Cela correspond en pédologie au nombre de variables utilisées pour la description des horizons, du solum et de l'environnement du site. En télédétection, c'est le nombre et la largeur des bandes spectrales existantes pour un même pixel.
L'échelle.
C'est le rapport d'une distance sur la carte (le représentant) à la même distance sur le terrain (le représenté). Les cartes à petites échelles (1/1 000 000 à 1/250 000) sont indispensables pour élaborer les schémas directeurs des départements et régions. Les cartes à moyenne échelle (1/100 000 à 1/50 000) mettent en valeur l'influence de la géomorphologie (relief et lithologie) et sont adéquates pour la représentation des pédopaysages. Elles sont utiles, par exemple, pour la caractérisation et la cartographie des terroirs, des zones humides, de vulnérabilité à l'érosion, etc. Les cartes à grande échelle (1/25 000 à 1/1 000) sont utilisées pour répondre à des questions agricoles spécifiques : épandage, tracé d'autoroute, remembrement, et bien évidemment agriculture de précision (rendement, fertilisation, amendement, etc.).
MCGirard