Maladie commune à l'homme, aux autres mammifères et aux oiseaux, due à un protozoaire, Toxoplasma gondii.
Cette coccidie se multiplie dans les cellules du système réticulo-endothélial (moelle osseuse, rate, ganglions lymphatiques, conjonctif viscéral), puis forme des kystes microscopiques dans les muscles et accessoirement le système nerveux.
La toxoplasmose se traduit par des avortements chez les femelles primipares et par une forte mortalité des nouveau-nés. Elle peut rester à l'état latent et se déclarer lorsque la résistance de l'hôte est amoindrie.
La toxoplasmose est due à la multiplication asexuée de T. gondii, qui accomplit son cycle sexué dans le tube digestif du chat exclusivement. Lechat rejette des ookystes qui subissent une maturation de 2 à 3 jours dans le milieu extérieur et résistent plusieurs mois dans le sol. Ingérés par un herbivore, ces ookystes poursuivent leur développement et donnent des kystes tissulaires. Ceux-ci, consommés à leur tour par un carnivore ou un homme, donneront, après une phase de multiplication rapide et d'invasion de l'organisme, de nouveaux kystes dans les tissus de ce second hôte.
L'homme s'infecte en consommant principalement de la viande de mouton parasitée, peu cuite. La toxoplasmose contractée après la naissance est bénigne, mais elle est très grave lors d'une contamination in utero chez une femme enceinte.
Chez les femelles gestantes, T. gondii provoque une inflammation du placenta qui peut entraîner résorption du fœtus, avortement et mortalité précoce du nouveau-né, lequel, de toute façon, est contaminé. Chez le bœuf, le porc, les petits ruminants et le chien, la contamination est suivie d'un accès de fièvre, d'une accélération de la respiration, d'un accès de toux et de diarrhée (chez le porc). Des signes nerveux ont été observés chez les bovins. Chez la truie, la brebis et la chèvre, ce sont surtout les troubles génitaux qui sont enregistrés (irrégularité du cycle oestral, avortement ou forte mortalité des nouveau-nés). Chez les petits ruminants, la non-délivrance est de règle.
Le diagnostic peut être précisé par un examen sérologique (mise en évidence des anticorps antitoxoplasmes). Le traitement de la toxoplasmose fait appel aux sulfamides potentialisés ou à certains antibiotiques (clindamycine et spiramycine). La prévention peut être assurée par l'administration de coccidiostatiques (antibiotiques ionophores, décoquinate) ou par vaccination (disponible pour les brebis seulement).
Guillot