Larousse agricole 2002Éd. 2002
T

toxine (suite)

Chez les micro-organismes, on peut distinguer 2 types de toxines : les exotoxines, qui sont sécrétées par des microbes vivants vers le milieu ambiant extérieur (sang, tissus, etc., de l'animal ou de l'homme malade) ; les endotoxines, qui sont des constituants de la cellule du micro-organisme et ne sont libérées qu'après la mort de la cellule microbienne.

Brugère

toxique

Se dit d'une substance qui, après pénétration dans l'organisme, provoque de façon passagère ou durable des troubles d'une ou de plusieurs fonctions physiologiques, troubles pouvant entraîner la mort.

Brugère

toxoplasmose

Maladie commune à l'homme, aux autres mammifères et aux oiseaux, due à un protozoaire, Toxoplasma gondii.

Cette coccidie se multiplie dans les cellules du système réticulo-endothélial (moelle osseuse, rate, ganglions lymphatiques, conjonctif viscéral), puis forme des kystes microscopiques dans les muscles et accessoirement le système nerveux.

La toxoplasmose se traduit par des avortements chez les femelles primipares et par une forte mortalité des nouveau-nés. Elle peut rester à l'état latent et se déclarer lorsque la résistance de l'hôte est amoindrie.

La toxoplasmose est due à la multiplication asexuée de T. gondii, qui accomplit son cycle sexué dans le tube digestif du chat exclusivement. Lechat rejette des ookystes qui subissent une maturation de 2 à 3 jours dans le milieu extérieur et résistent plusieurs mois dans le sol. Ingérés par un herbivore, ces ookystes poursuivent leur développement et donnent des kystes tissulaires. Ceux-ci, consommés à leur tour par un carnivore ou un homme, donneront, après une phase de multiplication rapide et d'invasion de l'organisme, de nouveaux kystes dans les tissus de ce second hôte.

L'homme s'infecte en consommant principalement de la viande de mouton parasitée, peu cuite. La toxoplasmose contractée après la naissance est bénigne, mais elle est très grave lors d'une contamination in utero chez une femme enceinte.

Chez les femelles gestantes, T. gondii provoque une inflammation du placenta qui peut entraîner résorption du fœtus, avortement et mortalité précoce du nouveau-né, lequel, de toute façon, est contaminé. Chez le bœuf, le porc, les petits ruminants et le chien, la contamination est suivie d'un accès de fièvre, d'une accélération de la respiration, d'un accès de toux et de diarrhée (chez le porc). Des signes nerveux ont été observés chez les bovins. Chez la truie, la brebis et la chèvre, ce sont surtout les troubles génitaux qui sont enregistrés (irrégularité du cycle oestral, avortement ou forte mortalité des nouveau-nés). Chez les petits ruminants, la non-délivrance est de règle.

Le diagnostic peut être précisé par un examen sérologique (mise en évidence des anticorps antitoxoplasmes). Le traitement de la toxoplasmose fait appel aux sulfamides potentialisés ou à certains antibiotiques (clindamycine et spiramycine). La prévention peut être assurée par l'administration de coccidiostatiques (antibiotiques ionophores, décoquinate) ou par vaccination (disponible pour les brebis seulement).

Guillot

traçabilité

Terme désignant la possibilité de suivre avec précision le parcours d'un produit donné et les diverses interventions successives dont il a fait l'objet, de sa production à son utilisation finale.

Aujourd'hui, les consommateurs souhaitent un maximum d'informations concernant la traçabilité des produits alimentaires, à cause de la mondialisation des échanges et l'augmentation des risques de fraude ou de mauvaises pratiques.

Bougler/Gallouin

traceur

Organe de semoir ou d'épandeur d'engrais qui trace latéralement sur le sol un petit sillon.

Le sillon sert de repère au tour suivant pour une roue avant du tracteur de façon que les trains de semis se juxtaposent sans aucune discontinuité.Le traceur est généralement constitué d'un disque fixé au bout d'un bras que l'on peut relever et dont la distance à l'axe de l'appareil est réglable.

Aubineau

trachéomycose

Maladie des plantes provoquée par un champignon se développant dans les vaisseaux du bois, provoquant leur colmatage.

Les vaisseaux sont colmatés à la fois par le mycélium du champignon et par les substances émises par la plante pour enrayer la progression du parasite. Il s'ensuit une mauvaise nutrition des organes nourris par les vaisseaux touchés, un jaunissement, un flétrissement, voire la mort de la plante. Les champignons du genre Verticillium et certains Fusarium provoquent des trachéomycoses.

Raynal

tracteur

Engin automoteur destiné à tirer, pousser ou porter des instruments agricoles, et à animer les mécanismes de machines.

La motorisation de l'agriculture ne s'est réellement installée en France qu'après 1945 alors qu'elle avait débuté 25 ans plus tôt aux États-Unis. Auparavant, les quelques engins mobiles utilisés en agriculture (machines à vapeur au XIXe siècle, tracteurs à moteur à explosion après 1900) sont longtemps restés expérimentaux en Europe, ou réservés à de très grands domaines. En 1939, en France, on estimait le parc à 30 000 tracteurs, pour plus de 2 millions d'exploitations agricoles ; des progrès techniques notables avaient déjà vu le jour : prise de force indépendante (Gougis, 1906), roues avant motrices (1910), moteurs Diesel (Lanz, 1922) et semi-Diesel (Société française de Vierzon, 1932), relevages hydrauliques (Renault, 1929), pneumatiques gonflables (Firestone, 1931), attelage trois points et contrôle d'effort (Ferguson, 1932).

Après 1947, la traction mécanique s'est rapidement étendue. Le moteur Diesel s'est imposé à partir de 1956 après la mise en vente du fioul domestique détaxé, trois fois moins cher que l'essence détaxée à usage agricole. Vers 1960, le parc français de tracteurs dépassait le million d'unités. À la fin du XX e siècle, il s'est stabilisé aux alentours de 1 200 000 unités (environ 28 millions dans le monde), mais la puissance des moteurs n'a pas cessé de croître : de 15 kW (environ 20 ch) en moyenne en 1950, elle est passée à 49 kW (65 ch) en 1980, 59 kW (78 ch) en 1990 et 69 kW (92 ch) en 1999.

Les tracteurs actuels les plus courants ont des roues motrices arrière plus grandes que les roues directrices avant. Le plus souvent, les roues avant peuvent aussi être rendues motrices (tracteurs à 4 roues motrices). Certains modèles ont 4 roues motrices d'égal diamètre, et les plus gros d'entre eux (moteurs de plus de 110 kW, soit environ 145 ch) sont articulés autour d'un pivot central vertical, pour assurer leur direction (tracteurs articulés à 4 roues égales). Il existe aussi des tracteurs adaptés à des usages particuliers : tracteurs étroits ou vignerons pour l'arboriculture et la viticulture ; tracteurs enjambeurs à grand dégagement dont les roues passent de part et d'autre d'un rang de plants, pour le maraîchage ou la viticulture ; microtracteurs, de faible puissance et de petite taille, pour les collectivités urbaines ; tracteurs forestiers de forte puissance et à roues motrices égales ; tracteurs chenillards ou à chenilles pour terrains mous et boueux.