Larousse agricole 2002Éd. 2002
A

appellation d'origine (suite)

Depuis 1979 et l'entrée en vigueur de la réglementation communautaire, les vins AOC subissent obligatoirement un examen analytique et organoleptique leur permettant d'obtenir un certificat d'agrément, sans lequel ils ne pourraient recevoir l'appellation et le titre de mouvement indispensable à leur circulation.

VDQS.

En 1935, l'adhésion au système des AOC étant libre, un certain nombre de grands vins ont refusé de faire partie de cette réglementation. Mais, après la Seconde Guerre mondiale, ces vins sont revenus sur cette position et ont demandé une AOC. Il a alors été créé pour eux une classe intermédiaire entre les vins de table et les AOC : les vins délimités de qualité supérieure (VDQS). Ces vins ont ensuite progressivement obtenu l'AOC, et il ne reste à l'heure actuelle que très peu de VDQS en France.

VQPRD.

Définie par la réglementation européenne, l'appellation VQPRD (vin de qualité produit dans des régions déterminées) regroupe les vins haut de gamme produits dans les pays de l'Union européenne. Dans les vignobles en VQPRD, les modes de conduite culturale sont parfaitement définis (densité de plants à l'hectare, écartement entre les rangs, espacement sur le rang, taille de formation, orientation des rangs par rapport aux lignes de pente et au soleil, palissage ou non, techniques culturales). En France, les VQPRD regroupent les appellations d'origine contrôlée (AOC) et les vins délimités de qualité supérieure (VDQS).

De Fournas

appertisation

Procédé de stérilisation des produits alimentaires par la chaleur, dans un récipient hermétiquement clos.

Ce procédé a été inventé par le Français Nicolas Appert en 1812.

BERMOND

appétence

Inclination à choisir et à consommer un aliment particulier.

Le mot est aussi employé dans le sens d'appétibilité, ce terme se référant à la qualité d'un aliment appréciée par les animaux.

GALLOUIN

appétit

Désir de consommer un ou des aliments particuliers lorsque l'on est en état de faim.

GALLOUIN

applicateur

Enfouisseur qui localise et enfouit un engrais chimique dans le sol.

On l'utilise particulièrement pour l'ammoniac gazeux, dit « ammoniac anhydre ». Le produit, transporté sous forme liquide dans une cuve sous pression (7 000 hPa), passe par un détendeur, arrive dans le sol sous forme gazeuse par un coutre (couteau tranchant) creux et se fixe sur les molécules d'eau.

Aubineau

aquacole

Qui appartient au domaine de l'aquaculture.

MARIOJOULS

aquaculteur, aquacultrice

Professionnel qui pratique l'aquaculture.

MARIOJOULS

aquaculture

Élevage des animaux aquatiques ; culture des plantes aquatiques.

L'aquaculture vise au contrôle de tout ou partie du cycle biologique des animaux ou végétaux aquatiques. Ce contrôle s'exerce sur les organismes eux-mêmes - sélection des géniteurs, reproduction, élevage des jeunes stades, protection contre les maladies ou les prédateurs, alimentation -, mais aussi sur les milieux d'élevage et de culture : création d'étangs, de bassins, de cages ou d'enclos, de circuits fermés, aménagement de parcs, installation de tables, de pieux, de radeaux, d'enceintes.

Selon le degré d'intervention de l'homme dans le cycle de l'animal, on peut distinguer les aquacultures extensive, semi-extensive et intensive.

L'aquaculture extensive comprend le repeuplement et l'alevinage. L'homme intervient dans ce cas en relâchant dans le milieu naturel des larves ou des juvéniles, pour constituer une nouvelle ressource exploitable ou soutenir des stocks surexploités. Le sea-ranching des saumons, ou salmoniculture extensive, en est un exemple. Le semis de naissain, ou juvéniles, de coquillages prélevés sur des bancs où ils sont abondants, permet de créer une ressource exploitable dans des zones favorables mais peu peuplées. Ce type d'aquaculture est fortement en relation avec l'activité de pêche, à laquelle il contribue.

L'aquaculture semi-extensive consiste en l'élevage d'animaux à faible densité, en enceintes d'élevage situées dans le milieu naturel, où ils se nourrissent à partir des ressources naturelles. L'intervention de l'homme porte alors sur les premiers stades : obtention de jeunes par capture ou production contrôlée en écloserie, ainsi que sur l'aménagement des enceintes d'élevage. On peut classer dans cette catégorie les formes traditionnelles d'aquaculture, comme la pisciculture d'étang ou l'élevage des coquillages (conchyliculture).

L'aquaculture intensive désigne un élevage complet, de l'œuf à la taille commerciale. On parle également d'aquaculture intensive pour les quelques élevages réalisés à partir de juvéniles capturés dans le milieu naturel, puis élevés à densité élevée avec apport alimentaire ; cela concerne quelques espèces de poissons (la sériole - petit thonidé - au Japon, les poissons-chats en Asie) ou l'élevage de la crevette à ses débuts. La tendance est cependant à une maîtrise complète du cycle des espèces concernées, depuis la reproduction jusqu'à l'obtention de la taille commerciale.

L'aquaculture présente, à l'instar de l'agriculture, une grande variété de modes de production dans divers environnements socio-économiques. Certaines formes sont anciennes et largement développées dans le monde : conchyliculture, élevage des poissons d'eau douce de la famille des cyprinidés, notamment les carpes. D'autres sont récentes et ont connu un développement remarquable depuis les années 1980, grâce à un effort de recherche conséquent dans de nombreux pays, notamment le Japon, la France, la Norvège, les États-Unis, et différents pays asiatiques. Il s'agit des élevages de saumons, de crevettes pénéides, de tilapias, de poissons-chats, et de la culture des algues. À l'échelle européenne, la production aquacole de bars et de daurades connaît un développement important.

À l'échelle mondiale, l'aquaculture constitue une des activités de production alimentaire à la croissance la plus importante, tant pour des marchés locaux que pour des marchés à l'exportation : la production totale est passée de 5 millions de tonnes en 1972 à 39,4 millions de tonnes en 1998 (dont 8,55 millions de tonnes d'algues et 30,86 millions de tonnes d'animaux). S'il n'est pas question d'imaginer remplacer, pour l'ensemble des organismes aquatiques, la pêche par l'aquaculture, celle-ci représente, au début du xxie siècle, un complément très appréciable aux captures de pêche déclinantes, puisqu'elle fournit un tiers de l'approvisionnement en animaux aquatiques pour la consommation humaine (contre 10 % à la fin des années 1970) et près de 90 % des algues utilisées dans le monde.