Insecte à pièces buccales piqueuses-suceuses en forme de stylet, au corps aplati et dégageant souvent une odeur nauséabonde (nombreux genres, sous-ordre des hétéroptères)
Il existe de nombreuses espèces de punaises. Certaines attaquent d'autres insectes (pucerons, cochenilles, tétranyques, etc.), d'autres sont hématophages et parasitent extérieurement les vertébrés à sang chaud (punaises des lits, réduves), d'autres, enfin, sont phytophages.
Phytophatologie. Diverses espèces de punaises phytophages peuvent causer des dégâts aux cultures.
Les punaises des céréales.
Elles s'attaquent aux tiges et aux épis. Leur salive, injectée dans les grains, renferme des ferments qui agissent sur le gluten et modifient les processus de fermentation de la pâte lors de la panification : le pain reste compact. Un taux de grains « punaisés » de 2 % suffit à rendre la farine impropre à la panification. Ces punaises, communes en Afrique du Nord, sont plus rares en France. La destruction des larves s'effectue, en cas d'infestation notable, au moyen de différents produits phytosanitaires adaptés à cet usage.
La punaise de la betterave.
Elle attaque surtout les espèces en bordure de haies, de peupleraies et transmet une virose (frisolée), responsable de la crispation du feuillage et d'une diminution du rendement.
La punaise ornée du chou.
Elle provoque, à l'état adulte comme à l'état larvaire, le flétrissement des jeunes crucifères cultivées ou retarde la croissance de celles-ci.
Le tigre du poirier.
Ses piqûres entraînent une coloration grise, puis le dessèchement et la chute des feuilles.
Les punaises des fruits.
Elles se développent sur les arbres fruitiers, notamment sur les poiriers et les pommiers ; leurs piqûres provoquent des altérations (entonnoirs) sur les fruits, leur salive toxique pour les plantes entraînant la formation d'amas de cellules à parois épaisses et lignifiées (poires « pierreuses »). Les traitements avant le débourrement permettent la destruction des œufs déposés dans les écorces ; ceux qui sont effectués après le débourrement sont efficaces contre les jeunes larves.
Strebler/Raynal