Larousse agricole 2002Éd. 2002
P

pulvérisateur (suite)

Ces pulvérisateurs sont à jet porté sur les avions (buses cylindriques), les hélicoptères et les ULM (buses coniques) utilisés pour effectuer des traitements : la force de portance de l'aéronef (souffle du rotor de l'hélicoptère, effet d'aile de l'avion ou de l'ULM) agite la végétation et entraîne les gouttelettes.

Les pulvérisateurs thermiques et aériens émettent une nébulisation de gouttes très fines, très nombreuses et homogènes ; sensibles au moindre déplacement d'air, ils sont classés dans la catégorie des appareils à jet porté et réservés à des utilisations en local fermé ou à des traitements insecticides en zone inhabitée.

De Fournas

pulvérisation

Action consistant à projeter un liquide en gouttelettes plus ou moins fines de façon à couvrir d'une manière homogène une grande surface avec une quantité réduite.

La pulvérisation permet de réaliser des opérations de protection phytosanitaire ou de fertilisation ; elle s'effectue avec des appareils appelés pulvérisateurs.

De Fournas

pulvériseur

Appareil agricole à plusieurs trains de disques utilisé pour ameublir le sol après un labour, détruire les adventices, déchaumer après les récoltes et défricher.

Tous les disques des pulvériseurs sont verticaux, à la différence des charrues à disques (à disques inclinés), mais ils sont obliques par rapport à l'avancement (angle d'attaque de 10 à 30o). Selon leur poids (20 à 80 kg par disque), les pulvériseurs sont dits légers, moyens ou lourds. Les diamètres des disques varient de 450 à 610 mm.

Les pulvériseurs tandems comportent 4 trains de disques formant un X ouvert vers l'avant et l'arrière.

Les cover-crops sont des pulvériseurs lourds à 2 trains de disques formant un V ouvert sur le côté (angle de 40 à 50o entre les trains) ; les concavités des disques sont inversées entre les deux trains successifs, et l'angle d'attaque des disques arrière est plus grand que celui des disques avant. Pour équilibrer les poussées de la terre sur les disques, l'attelage est déporté sur un côté, d'où le nom anglo-saxon de pulvériseur offset (signifiant « déporté »), utilisé aussi en français pour désigner ces appareils.

Les pulvériseurs légers sont portés au transport sur les relevages hydrauliques et traînés au travail, les plus lourds sont autoporteurs, c'est-à-dire munis de roues porteuses dont la hauteur est réglable par des vérins hydrauliques. Les largeurs de travail varient de 3 à 8 m selon les appareils. On replie latéralement vers le haut les appareils les plus larges (par vérins hydrauliques) afin de réduire la largeur hors tout à 2,50 m en transport routier.

Aubineau

punaise

Insecte à pièces buccales piqueuses-suceuses en forme de stylet, au corps aplati et dégageant souvent une odeur nauséabonde (nombreux genres, sous-ordre des hétéroptères)

Il existe de nombreuses espèces de punaises. Certaines attaquent d'autres insectes (pucerons, cochenilles, tétranyques, etc.), d'autres sont hématophages et parasitent extérieurement les vertébrés à sang chaud (punaises des lits, réduves), d'autres, enfin, sont phytophages.

Phytophatologie.

Diverses espèces de punaises phytophages peuvent causer des dégâts aux cultures.

Les punaises des céréales.

Elles s'attaquent aux tiges et aux épis. Leur salive, injectée dans les grains, renferme des ferments qui agissent sur le gluten et modifient les processus de fermentation de la pâte lors de la panification : le pain reste compact. Un taux de grains « punaisés » de 2 % suffit à rendre la farine impropre à la panification. Ces punaises, communes en Afrique du Nord, sont plus rares en France. La destruction des larves s'effectue, en cas d'infestation notable, au moyen de différents produits phytosanitaires adaptés à cet usage.

La punaise de la betterave.

Elle attaque surtout les espèces en bordure de haies, de peupleraies et transmet une virose (frisolée), responsable de la crispation du feuillage et d'une diminution du rendement.

La punaise ornée du chou.

Elle provoque, à l'état adulte comme à l'état larvaire, le flétrissement des jeunes crucifères cultivées ou retarde la croissance de celles-ci.

Le tigre du poirier.

Ses piqûres entraînent une coloration grise, puis le dessèchement et la chute des feuilles.

Les punaises des fruits.

Elles se développent sur les arbres fruitiers, notamment sur les poiriers et les pommiers ; leurs piqûres provoquent des altérations (entonnoirs) sur les fruits, leur salive toxique pour les plantes entraînant la formation d'amas de cellules à parois épaisses et lignifiées (poires « pierreuses »). Les traitements avant le débourrement permettent la destruction des œufs déposés dans les écorces ; ceux qui sont effectués après le débourrement sont efficaces contre les jeunes larves.

Strebler/Raynal

pureté spécifique

Dans un lot, proportion de graines (ou de fruits) qui appartiennent réellement à l'espèce végétale concernée.

Bannerot

pureté variétale

Dans un lot de semences ou de produits récoltés (graines ou fruits), proportion de graines ou de fruits appartenant réellement à la variété végétale concernée.

Bannerot

purin

Fraction liquide qui s'écoule du fumier mis en tas, principalement composée des urines des animaux.

La composition du purin varie dans de grandes proportions, notamment suivant la nature des animaux. En moyenne, 1 m3 de purin contient de 1 à 5 kg d'azote (N), de 0,2 à 0,5 kg de phosphore (P2O5), de 3 à 7 kg de potassium (K2O), 1 kg de magnésium (MgO) et 0,1 kg de calcium (CaO).

Le purin est très fermentescible. Il faut le conserver en espace confiné pour limiter les pertes d'ammoniac. La fosse à purin doit être d'une taille suffisante et conçue de manière à éviter les fuites dans les eaux d'infiltration ou de ruissellement. Lorsque le purin est épandu directement sur des prairies, ces pertes peuvent être importantes, risquant d'entraîner une pollution de l'air. S'il est épandu sur sol cultivé, le purin doit être enfoui le plus tôt possible. Son action fertilisante est rapide.

Thomas

pur-sang

Race française de chevaux de selle élevée pour la course de galop.
ancien nom : pur-sang anglais.

Sélectionné au début du XVIIIe siècle pour ses aptitudes à la vitesse à partir de chevaux orientaux et de juments anglaises, le pur-sang domine les courses de galop. Ce cheval longiligne, d'une taille moyenne de 1,65 m au garrot, donne une impression d'ensemble très harmonieuse et athlétique ; la couleur de robe la plus fréquente est le bai, l'alezan et le gris étant plus rares. Sa principale région d'élevage est la Basse-Normandie, notamment autour du haras du Pin (Orne). Cette race est en fait internationale et on l'élève dans de très nombreux pays, en particulier en Grande-Bretagne, en Irlande, aux États-Unis, au Japon et en France. Cheval d'hippodrome par excellence, le pur-sang entre en général à l'entraînement dès l'âge de 18 mois et court ses premières courses vers 2 ans. Les plus prestigieuses courses en plat sont le Prix de l'Arc de Triomphe, le Jockey Club, le Prix de Diane et, pour l'obstacle, le Grand Steeple-chase de Paris, la Grande Course de haies, le Prix du président de la République. Les vainqueurs de ces grandes courses dites « de groupe » font l'objet d'un marché international (ventes de Deauville et de Saint-Cloud pour la France) très actif où ces animaux atteignent souvent des prix fabuleux.

Baudouin