Larousse agricole 2002Éd. 2002
C

cossette

Fragment de racine ou de fruit découpé en fines lanières.

Le découpage des betteraves en cossettes facilite l'extraction du sucre. Une fois épuisées, les cossettes peuvent être utilisées pour l'alimentation animale.

BERMOND

cossus gâte-bois

Papillon nocturne à ailes brun-clair dont les chenilles creusent des galeries à l'intérieur du tronc des peupliers (espèce Cossus cossus, famille des cossidés).
autre nom : gâte-bois.

Le cossus gâte-bois adulte vole de fin mai à juillet. Les femelles pondent dans les fissures des écorces de peuplier, depuis la surface du sol jusqu'à 3 m de hauteur. Les chenilles, de teinte lie-de-vin, se développent à l'intérieur du tronc et atteignent progressivement environ 10 cm de longueur. En creusant leurs galeries, elles rejettent de la sciure grossière vers l'extérieur. Les plantations de peupliers touchées peuvent se trouver fortement dépréciées. On lutte contre les insectes adultes à l'aide d'insecticides relativement persistants.

STREBLER/RAYNAL

cotentin

Race ovine d'herbage de la Manche résultant de l'amélioration au XIXe siècle d'une population locale par des béliers anglais.

C'est une race de grande taille (brebis de 85 kg), rustique, exploitée le plus souvent en plein air, en petites troupes de 10 à 30 mères. Les brebis, prolifiques, donnent des agneaux à bonne croissance. Les effectifs sont d'environ 2 000 brebis.

Bougler

coton

Fibre textile naturelle recouvrant les graines du cotonnier.

Malézieux

cotonéaster

Plante arbustive originaire de Chine, à petites feuilles et à fleurs blanches ou roses, cultivée pour l'ornementation des parcs et des jardins (genre Cotoneaster, famille des rosacées).

Les cotonéasters sont, selon les espèces, caducs ou persistants, et leurs formes sont très diverses. Les espèces de grande taille (Cotoneaster frigidus, Cotoneaster salicifolius, Cotoneaster lacteus, Cotoneaster watereri) peuvent atteindre 5 m de haut. On trouve, parmi les espèces de taille moyenne : Cotoneaster franchetii, à feuilles persistantes, et Cotoneaster bullatus, à feuilles caduques. Les espèces de petite taille mesurent de 0,15 à 1 m : il s'agit de Cotoneaster horizontalis, caduc, et de Cotoneaster dammeri, persistant.

Culture et multiplication.

Les cotonéasters sont très rustiques, mais demandent une terre saine et une exposition ensoleillée. Ils supportent bien la taille. Ils craignent le feu bactérien, le pourridié et les cochenilles. La multiplication des cotonéasters s'effectue par semis après stratification, mais ce procédé est lent (jusqu'à 18 mois). Le bouturage sous brumisation de rameaux prélevés en été donne de bons résultats. Le marcottage est naturel chez les variétés rampantes. Pour obtenir des arbres sur tige, on greffe en tête sur l'aubépine ou sur le sorbier.

Dorion

cotonnier

Plante arbustive pluriannuelle originaire d'Inde, cultivée dans les régions tropicales pour le coton qui entoure ses graines et pour l'huile que l'on tire de celles-ci (genre Gossypium, famille des malvacées).

Les feuilles du cotonnier sont lobées et plus ou moins échancrées, lisses ou couvertes de poils, suivant les espèces. Les fleurs, à 5 pétales blancs ou jaunes, donnent un fruit, ou capsule, de la taille d'une noix, ayant de 3 à 5 loges. Ces capsules portent à la base une collerette de bractées sèches entourant une boule soyeuse de longs poils blancs. Les graines, noires et brillantes, se situent à l'intérieur de cette boule.

Les variétés de cotonniers, pouvant être classées selon la longueur des poils du fruit, la pubescence de la graine et la forme des bractées, sont très nombreuses. D'une façon générale, on distingue la lignée des cotonniers asiatiques (Gossypium arboreum, G. herbaceum) et la lignée des cotonniers américains (G. hirsutum, G. barbadense). Cependant, la plupart des cotonniers cultivés sont des hybrides issus de croisements entre ces différentes espèces.

Culture.

Le cotonnier aime les climats chauds et supporte les climats tempérés, sans gelées et avec alternance d'une saison humide (pour son développement) et d'une période sèche (pour la maturation de ses fruits). Il réclame un sol riche et très profond, car son enracinement à fort pivot est très puissant. Il préfère les terrains limoneux et argilo-sableux.

Sa multiplication s'effectue par semis sur un sol ameubli. On sème par poquets (trous) de 5 ou 6 graines, à intervalles réguliers, pour obtenir une densité de 25 000 à 50 000 poquets par hectare, suivant la nature du terrain et la variété utilisée. Les plants fleurissent de 2 à 4 mois après les semis. L'entretien de la culture consiste en un démariage des plants et en plusieurs sarclages. L'irrigation jusqu'à la floraison s'avère souvent nécessaire si l'on veut assurer à la plante une alimentation hydrique régulière (de 7 000 à 9 000 m3/ha).

Maladies et ravageurs.

Ils sont nombreux chez le cotonnier. On peut citer la bactériose, la fusariose, la verticillose, la maladie bleue à virus ou leaf curl, les nématodes et de nombreux ravageurs (insectes, acariens...). On les combat d'une part en choisissant les variétés les mieux adaptées et en désinfectant les graines, d'autre part en traitant les cultures par épandage d'insecticides.

Récolte.

La récolte s'effectue manuellement ou mécaniquement, de 6 à 7 mois après le semis. On procède ensuite à l'égrenage du coton, au cours duquel on sépare les fibres des graines. Ces dernières servent à la fabrication d'une huile de coton, utilisée pour l'alimentation et en savonnerie. Elles possèdent en outre une teneur en protéines très élevée ; on en tire une farine très nutritive pour l'alimentation du bétail. Les fibres, elles, sont rassemblées en balles, classées selon des normes précises en fonction de leur utilisation future (coton hydrophile, cellulose, Celluloïd, ouate, feutre, toiles, etc.). Les rendements varient d'environ 1 t à 4 t de coton-graines par hectare selon les conditions et les modes de culture.

Production.

La production mondiale de coton est obtenue dans 75 pays sur une superficie totale d'environ 34 millions d'hectares. Depuis la découverte, il y a 30 ans, des fibres synthétiques, le coton a perdu beaucoup de son importance, tout au moins en matière textile. Cependant, l'industrie de ces fibres demande des investissements beaucoup plus lourds, une technologie plus complexe, et se révèle d'une moindre productivité que l'industrie du coton. C'est pourquoi le marché mondial du coton ne s'est pas effondré et maintient une production moyenne de 19 à 20 millions de tonnes de fibres. Par ailleurs, pour faire face au recul de la consommation consécutif à la crise qui sévit dans le secteur textile des pays industrialisés, certains pays producteurs (États-Unis) ont sensiblement réduit leurs superficies cultivées. La recherche d'une production de qualité ainsi que la promotion des dérivés du coton sont actuellement les meilleurs gages du soutien de l'offre sur un marché encore vital pour uu grand nombre de pays en développement. La France importe chaque année plus de 183 000 t de coton.

Malézieux