Aliment végétal utilisable dans l'alimentation des animaux herbivores ruminants ou monogastriques (cheval, lapin...).
Les fourrages existent soit sous forme fraîche (fourrage vert, pâturé par l'animal ou fauché pour un affouragement en vert), soit sous forme conservée par voie sèche, après fanage (foin) ou déshydratation artificielle (fourrage déshydraté), ou par voie humide en ensilage. Les fourrages peuvent être issus d'une production végétale annuelle ou pluriannuelle.
Dans le cas des fourrages pluriannuels, on distingue : les prairies permanentes ou surfaces toujours en herbe (en France environ 10 millions d'ha, avec 45 millions de t de matière sèche produite) constituées de prairies semées depuis 6 à 10 ans, de prairies naturelles ou semées depuis plus de 10 ans et de prairies peu productives (parcours, landes, alpages) ; les prairies temporaires (environ 2,6 millions d'ha, avec 20 millions de t de matière sèche produite) constituées de graminées pures ou en mélanges (ray-grass, dactyle, fétuque) et d'associations de graminées et légumineuses (ray-grass/trèfle blanc) ; les prairies artificielles (environ 0,4 millions d'ha, avec 3,5 millions de t de matière sèche produite) constituées de légumineuses pures (luzerne, trèfle) ou d'associations de légumineuses.
Les fourrages annuels (environ 1,8 millions d'ha, avec 23 millions de t de matière sèche produite) sont classés en 2 groupes : les fourrages annuels d'automne, semés en automne en vue d'une récolte au printemps (graminées : céréales d'hiver, ray-grass d'Italie rentrant dans une succession avant maïs ; légumineuses : vesce et pois d'hiver, trèfle incarnat, trèfle d'Alexandrie ; crucifères : navette et colza d'hiver) et les fourrages annuels de printemps-été, semés au printemps ou en été pour être récoltés respectivement en été et en automne (graminées : maïs-fourrage qui représente 80 à 85 % de la surface et de la production de fourrages annuels, sorgho fourrager ; légumineuses : vesce et pois de printemps, féverole ; crucifères : colza fourrager d'été, chou fourrager ; racines ou tubercules : betteraves fourragères...). Les fourrages annuels permettent une production fourragère complémentaire de la prairie et assurent une intensification fourragère maximale par la succession ininterrompue de cultures et l'accroissement important du rendement par hectare ; par contre, ils induisent des charges de production importante (main d'ouvre, semences, traitements, récolte...) et nécessitent une organisation très serrée dans la séquence de travaux « récolte - préparation du sol - semis » entre 2 successions culturales.