Larousse agricole 2002Éd. 2002
F

féverole (suite)

Types.

On distingue deux types de féveroles :
le type « hiver » ramifié, à longue période végétative, résistant au froid, mais sensible à la vernalisation et aux photopériodes longues ; il a la capacité de compenser un peuplement clair par l'émission de ramifications ;
le type « printemps », à tige unique, à période végétative courte et sensible.

Semis.

Généralement, le semis a lieu au cours du mois de novembre au semoir monograine, à une profondeur de 6 à 7 cm pour mettre les graines à l'abri du gel. La largeur entre rangs est de 45 cm et la densité recherchée de 35 à 40 plants/m2.

Pour les variétés de printemps, le semis a lieu en février-mars avec une densité plus forte que pour les variétés d'hiver, de l'ordre de 50 à 60 grains pour tenir compte de sa capacité à ramifier moindre. Pour cette même raison, l'écartement peut être ramené à 20 ou 30 cm.

Irrigation.

Les besoins en eau sont les plus importants à partir de la floraison, moment où les réserves du sol peuvent être insuffisantes. La féverole étant sensible à la sécheresse, un appoint d'irrigation de l'ordre de 30 à 50 mm peut alors être nécessaire, surtout dans les régions méridionales.

Fertilisation.

La fixation symbiotique de l'azote par la féverole permet d'éviter une fumure azotée. Toutefois, un apport modéré, de l'ordre de 20 à 30 unités, peut être nécessaire sur la féverole d'hiver à la suite d'un froid vigoureux ou par suite d'un nombre de nodosités insuffisant. Comme dans le cas du pois, il n'y a pas de règle spécifique concernant la fumure phospho-potassique. Celle-ci dépend des précédents, des teneurs du sol et des exportations de la culture (environ 30 kg pour l'acide phosphorique et 100 à 150 kg pour la potasse).

Lutte contre les adventices.

Les adventices des cultures de féveroles sont les mêmes que celles des cultures de pois protéagineux, et les méthodes de lutte par conséquent identiques : faux semis, et désherbage avant le semis ou avant la levée. En cours de végétation, la lutte contre les dicotylédones est aléatoire et relativement plus aisée contre les graminées, pour lesquelles il existe des désherbants spécifiques.

Maladies.

Les deux maladies les plus importantes sont l'anthracnose et le botrytis ou maladie des « taches couleur chocolat ». Le traitement des semences permet de prévenir une infestation précoce par l'anthracnose. Pour lutter contre des attaques de ces deux maladies, qui apparaissent au cours de la floraison ou de la nouaison, le traitement par des fongicides reste la seule possibilité de lutte.

Ravageurs.

Les insectes nuisibles au pois (pucerons verts et noirs, sitones, thrips, bruches) se rencontrent également dans les cultures de féveroles. La bruche de la féverole peut provoquer des dégâts importants lorsque les conditions à son développement sont favorables ; ses larves se développent dans les graines, qui deviennent impropres à la consommation.

Surfaces cultivées et production.

D'après l'Union nationale interprofessionnelle des protéagineux (UNIP), la production mondiale de féveroles était en 1998 de 3,6 millions de t, dont 1,6 million produites en Chine. Les autres principaux producteurs sont l'Égypte (0,5 million), le Royaume-Uni et l'Éthiopie, avec chacun près de 0,4 million de t. Dans l'Union européenne, la culture de la féverole, qui s'étendait sur 400 000 ha pendant les années 1980, ne couvre plus actuellement que 200 000 ha en raison d'un déclin marqué en Italie. La production européenne s'élève à 600 000 t (rendement moyen de 30 q/ha), dont le Royaume-Uni assure 60 %. En France, la féverole n'occupe que 13 000 ha, avec une production de l'ordre de 50 000 t (rendement moyen de 42 q/ha). La Seine-et-Marne (4 000 ha), le Lot-et-Garonne (1 000 ha) et le Tarn-et-Garonne (1 000 ha) assurent la moitié de la production nationale.

fiente

Excrément des oiseaux, formé du mélange des déjections liquides et solides.

Une poule rejette annuellement environ 100 kg de fiente fraîche (contenant de 50 à 60 % d'eau). En aviculture, les déjections produites sont des fientes humides ou sèches (poules pondeuses), des lisiers (animaux élevés sur caillebotis, comme le canard), des fumiers (animaux élevés sur litière). Les fientes sont dans l'ensemble plus riches en azote que les déjections des autres animaux, ce qui leur donne une excellente valeur fertilisante, mais la concentration des élevages est parfois à l'origine d'un déséquilibre entre les quantités de déjections produites et les surfaces d'épandage disponibles. En cas d'excédent, plusieurs méthodes sont possibles pour réduire les quantités d'azote ou de phosphore produites : conduite adaptée des litières, réduction des teneurs protéiques des aliments, séchage des fientes, compostage...

Sourdioux

fièvre

Ensemble de modifications physiologiques dont le symptôme dominant est l'élévation de la température corporelle (hyperthermie).

La fièvre accompagne les infections bactériennes ou virales. Elle peut être reproduite par l'injection de substances chimiques, telles les endotoxines des bactéries Gram-.

Brugère

fièvre aphteuse

Maladie infectieuse très contagieuse, due à un aphtovirus, atteignant tous les ongulés, domestiques (ruminants, porcins) et sauvages.

Cette maladie est connue dans le monde entier ; elle a été éradiquée dans de nombreuses régions grâce à une vaccination associée à l'élimination des animaux malades ou susceptibles d'avoir été contaminés. Certains pays en développement, n'ayant pas éradiqué cette maladie, représentent toutefois un risque important en raison de la grande résistance du virus dans le milieu extérieur. Ce fléau peut donc réapparaître dans les pays ne pratiquant plus la vaccination (celle-ci est aujourd'hui interdite en Europe).

Généralement, la maladie est caractérisée par une poussée de fièvre suivie de l'apparition d'aphtes au niveau des épithéliums de la cavité buccale (palais, gencives, langue), de la mamelle et des onglons. Cette atteinte podale, plus fréquemment rencontrée chez les petits ruminants, se traduit par des piétinements.

La maladie n'est pas toujours mortelle mais elle entraîne des baisses de production importantes. Les animaux atteints doivent donc être immédiatement abattus pour éviter une diffusion rapide de l'infection. Il importe de confirmer rapidement toute suspicion clinique dans un laboratoire spécialisé ; la détermination du type de virus responsable permet alors une vaccination d'urgence des animaux du voisinage.