Larousse agricole 2002Éd. 2002
E

épuration des eaux usées (suite)

Les ERI.

En eqH, la pollution industrielle représente en France le double de la pollution urbaine (la production de 1 000 l de bière correspond en moyenne à la pollution générée par 1 000 habitants). De plus, selon le ministère de l'Environnement, 30 % des effluents industriels sont encore rejetés dans la nature sans aucun traitement. Par ailleurs, deux tiers des industriels redevables des agences de l'eau (ceux qui génèrent le plus de pollution) sont raccordés aux usines de traitement urbain.

La nature et la composition des ERI sont aussi variées que les procédés industriels mis en jeu et appellent par conséquent des traitements très diversifiés. Pour exemple, 44 % de la pollution organique et 37 % de la pollution azotée des eaux industrielles sont liés à l'activité agroalimentaire. Par contre, la pollution toxique (organique ou métallique) est essentiellement liée à l'activité de la chimie et de la parachimie (46 %).

Il est parfois utile de traiter séparément certains effluents, soit par une revalorisation de sous-produits, soit pour éviter le mélange entre effluent biodégradable et effluent toxique, soit pour optimiser le traitement biologique.

Les traitements préliminaires sont identiques à ceux des ERU : dégrillage, dessablage, dégraissage, déshuilage, neutralisation, refroidissement.

L'épuration physico-chimique peut constituer à elle seule le traitement ou bien être associée au traitement biologique. Il peut s'agir d'une précipitation, d'une cristallisation, d'une adsorption ou d'une floculation (élimination de métaux ou sels toxiques, des huiles, abattement de la DBO5). Décanteurs lamellaires, décanteurs raclés et flottateurs sont alors utilisés.

Le recours à l'épuration biologique est fonction de la nature de l'ERI et de sa capacité à être biodégradée. Cette biodégradation peut se réaliser soit sous condition aérobie, soit sous condition anaérobie (méthanisation d'effluents vinicoles, laitiers, etc.). Il est aussi fréquent que l'aérobie constitue un traitement de finition après la méthanisation. Quelles que soient les conditions d'aération, les micro-organismes sont soit libres, soit fixés sur des supports fixes ou mobiles.

Un traitement tertiaire est souvent indispensable pour que l'effluent rejeté réponde aux normes. Il peut s'agir de réduire les MES, d'éliminer des composés spécifiques (phénols, HPA, etc.), la DCO soluble non biodégradable ou la couleur. Le traitement consiste alors en l'adsorption sur charbon actif, en une ultrafiltration ou en oxydations diverses (ozone, oxygène haute température-haute pression, etc.).

Les boues générées par ces traitements après déshydratation sont de la même façon dirigées vers l'incinération, la décharge ou l'épandage.

Patureau

équarrissage

Traitement industriel des cadavres des animaux domestiques non utilisés en boucherie ou des déchets provenant des abattoirs (5e quartier).

L'équarrissage permet la récupération de la peau (cuir), des cornes, des os et des graisses ainsi que, éventuellement, la fabrication ultérieure de farines de sang, de viande et d'os. Depuis l'apparition de l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) en 1985 au Royaume-Uni, transmise principalement par des farines de viande et d'os contaminées insuffisamment chauffées, la fabrication et l'utilisation de ces produits ont été rigoureusement réglementées. Selon l'origine des produits utilisés, on parle de produits à « haut risque » (cadavres, abats spécifiés bovins pouvant être infectieux en cas d'ESB, saisies d'abattoir...) ou de produits à « bas risque » (5e quartier), ces derniers pouvant encore (été 2000) être utilisés pour l'alimentation des animaux non ruminants après un traitement à 133 °C pendant 20 mn sous une pression de 3 bar.

Brugère-Picoux

équidés

Famille de mammifères ongulés, herbivores, particulièrement adaptés à la course, dont les membres reposent sur le sol par un seul doigt.

Les équidés regroupent des espèces domestiques comme le cheval (Equus caballus), l'âne (Equus asinus) et leur croisement, utilisées pour le trait, les loisirs et parfois l'alimentation humaine (viande, plus rarement lait), et des espèces sauvages comme le zèbre (Hippotigris).

Baudouin

équin, équine

Relatif au cheval.

Baudouin

équivalent fourrager

Quantité d'aliment équivalant en énergie nette à une unité fourragère.

Bougler/Gallouin

érable

Arbres ou arbustes à ramifications opposées, feuilles palmées, produisant des samares doubles (genre Acer, famille des acéracées).

L'érable sycomore (A. pseudoplatanus), ou sycomore, donne un bon bois de chauffage, mais, traité en futaie, son bois de qualité peut être utilisé en ébénisterie (placages), en tournerie, en lutherie (érable ondé des fonds de violon). L'érable plane (A. platanoïdes) donne un bois aux mêmes usages. L'érable à feuille d'obier (A. opulifolium) est un arbrisseau dont le bois proche de celui du sycomore est plus serré et plus lourd. Le bois de l'érable champêtre (A. campestre) est utilisé comme bois de feu et pour les manches d'outils.

L'érable de Montpellier (A. monspessulanum) est un arbrisseau qui, traité en taillis, donne du bois de feu, des piquets, des manches d'outils.

Décourt

érection

État de rigidité d'un pénis, suffisant pour permettre l'accouplement.

L'érection résulte d'une modification des tissus vasculaires qui provoque une certaine rétention de sang dans le tissu spongieux du pénis. C'est un phénomène réflexe lié à des excitations provoquées par la vue de la femelle et certains facteurs sensitifs de nature olfactive et tactile.

Bougler/Gallouin

ergot

1. Anat. animale. Pointe ou saillie, osseuse ou cornée, située à l'arrière de la patte de certains animaux (oiseaux gallinacés mâles, bovins, ovins, chiens, etc.).

2. Phytopathologie. Maladie des graminées (blé, seigle, ray-grass) due à des champignons du genre Claviceps, dont le plus connu en régions tempérées est C. paspali.

Les épis des plantes ergotées présentent, à la place des grains, des sclérotes brun-noir violacé, allongés en forme d'ergot de coq, et qui contiennent des alcaloïdes toxiques (ergotamine, ergométrine, ergotoxine...). Ces derniers entraînent des troubles circulatoires (artérites, gangrènes), musculaires (avortements) et neurologiques (hallucinations, délire). Les symptômes sont connus sous le nom d'ergotisme. Les dérivés semi-synthétiques des alcaloïdes de Claviceps sont utilisés en médecine humaine, en particulier l'ergotamine et la dihydroergotamine, employées pour leurs propriétés antimigraineuses.

On peut lutter préventivement contre l'ergot en employant des semences certifiées et en détruisant les graminées adventices.

Raynal