apiculture (suite)
Essaim artificiel et élevage des reines.
L'essaim artificiel et l'élevage des reines sont parfois utiles. De très jeunes larves (1 jour) d'une colonie sélectionnée sont déposées dans des cupules, sur une goutte de gelée royale, et introduites dans des ruches d'élevage ; avant l'éclosion, les cellules royales sont transférées dans une ruchette peuplée d'un petit groupe d'abeilles (nucléus), où s'effectue l'éclosion de la reine. Une fois fécondée, la reine permettra la création d'un essaim artificiel.
Visites de la ruche.
Lors de la visite de printemps, la présence de grandes plaques compactes de couvain d'ouvrières est l'indice d'une bonne reine. Si une colonie est trop faible ou orpheline, on la réunit à une autre après les avoir toutes deux aspergées d'un sirop parfumé afin de donner aux abeilles la même odeur.
Un certain nombre de précautions doivent être prises pour éviter les piqûres : éviter la sueur ou les parfums, couvrir ses cheveux et son visage, porter des combinaisons d'une seule pièce qui protègent l'ensemble du corps. Avant d'ouvrir une ruche, l'apiculteur l'enfume par le trou de vol en actionnant le soufflet de l'enfumoir : les abeilles deviennent moins agressives.
Les piqûres peuvent le plus souvent être évitées si l'on reste immobile lorsqu'une abeille s'approche. En cas de piqûre, il faut enlever le dard sans presser sur la poche à venin. L'odeur du venin excite les abeilles, et une première piqûre en attire d'autres si on ne s'éloigne pas rapidement. Les piqûres d'abeilles provoquent des réactions allergiques avec enflure de la région atteinte. Après un certain nombre de piqûres, certains apiculteurs sont immunisés, et la tradition veut que le venin d'abeille protège des affections rhumatismales.
Alimentation des abeilles.
Elle est nécessaire si les provisions sont insuffisantes ou si le printemps est trop froid ou pluvieux. On alimente les abeilles en versant un sirop de sucre dans une boîte spéciale (nourrisseur) placée sur la ruche.
Transhumance.
Également appelée apiculture pastorale, elle est pratiquée par certains apiculteurs, qui transportent pendant la nuit les ruches d'une région où la miellée se termine vers une contrée où d'autres espèces florales permettent une récolte plus tardive (comme la bruyère en fin d'été), pour augmenter le nombre des miellées et diversifier la production de miel en fonction des plantes mellifères.
Récolte du miel.
Elle se fait de la mi-avril à la mi-mai suivant les régions, lorsque les rayons sont pleins de miel operculé ; dès la première quinzaine de mai, on place les hausses (ou magasins) à miel.
Récolte du pollen.
Elle s'effectue dans des trappes à pollen placées à l'entrée des ruches : une partie des butineuses perd leurs pelotes de pollen en franchissant une grille ; le pollen récupéré est séché pour sa conservation. Il semble avoir beaucoup d'effets bénéfiques sur l'organisme humain.
Récolte de la gelée royale.
C'est une sécrétion des abeilles, et la nourriture exclusive de la reine. Elle est préconisée dans tous les états de fatigue. Pour la récolter, on greffe de jeunes larves dans des cupules, où les abeilles dégorgent de la gelée royale.
Protection des ruches.
La protection des ruches contre les parasites et les maladies demande des soins attentifs. Il existe des maladies contagieuses à déclaration obligatoire : la loque, l'acariose et la nosémose. On lutte préventivement contre ces maladies en observant des règles d'hygiène et en ne gardant que des reines vigoureuses.
STREBLER/RAYNAL