Larousse agricole 2002Éd. 2002
T

transhumance (suite)

Deux modes de transhumance sont encore pratiqués aujourd'hui. La transhumance estivale ou directe, la plus fréquente, concerne les troupeaux qui passent l'hiver dans les plaines du Sud-Est, comme la Crau, ou au pied des Pyrénées et qui restent du mois de juin au mois d'octobre dans les zones de montagne jusqu'à 2 500 m d'altitude. La transhumance hivernale, ou inverse, fait descendre dans la plaine, pendant la saison des neiges, les troupeaux des villages de montagne, car les possibilités de production de foin dans ces zones sont faibles. Cette forme de transhumance est encore répandue dans les Pyrénées et, à un moindre degré, dans les Alpes.

Autrefois, les déplacements des troupeaux s'effectuaient à pied par étapes de 20 à 25 km/jour, le plus rapidement possible, en laissant tout juste le temps aux bêtes de se nourrir. Aujourd'hui, les troupeaux sont transportés par camions capables de contenir 600 brebis sur 4 étages, ce qui permet d'investir des zones plus éloignées qu'auparavant.

L'exploitation de l'alpage par les moutons doit être progressive et nécessite de la part du berger une bonne connaissance des milieux et des types de végétation qu'il va exploiter. De manière très schématique, on peut faire pâturer les animaux sur les parties basses de l'alpage au début de la saison quand le tapis herbacé est suffisamment développé, puis gagner les terrains d'altitude au fur et à mesure de la pousse de l'herbe. La descente des alpages a lieu dès les premières neiges (traditionnellement à la Saint-Michel, le 29 septembre, en Provence) et surtout avant le début de l'agnelage, prévu en octobre et novembre, la lutte (accouplement) se déroulant avant la montée en alpage.

Le but de ce système est d'utiliser le territoire comme fournisseur de ressources alimentaires peu coûteuses : l'hiver, des espaces herbagers et des surfaces pastorales jusqu'au printemps, l'été, des pâturages d'altitude de bonne qualité, en jouant sur les capacités de l'animal à tirer parti au mieux des différents milieux qu'il pâture.

Roux

transit digestif

Migration des aliments puis du contenu digestif de la bouche à l'anus.

Le temps de transit est très variabe (de quelques heures chez la volaille à plusieurs jours chez les ruminants et le lapin) selon les espèces et l'aliment.

Bougler/Gallouin

transmissions

1. Sur un véhicule automoteur, ensemble des liaisons mécaniques, hydrauliques ou électriques reliant le moteur aux roues motrices. 2. En mécanique, toute liaison entre un élément menant et un élément mené.

En machinisme agricole, on utilise surtout des transmissions mécaniques et hydrauliques.

Sur les tracteurs, les transmissions mécaniques à variation discontinue sont les plus courantes. Elles comportent au minimum un embrayage, une boîte de vitesses, un différentiel avec blocage, un réducteur final. Il existe aussi des systèmes perfectionnés de changement de vitesse sous couple permettant le changement de rapport sans actionner l'embrayage principal.

Les transmissions hydrocinétiques (voir schéma) utilisant l'énergie cinétique d'un fluide sont courantes sur les engins de travaux publics (coupleur et convertisseur de couple) mais n'existent pratiquement pas sur les tracteurs agricoles. Par contre, tous les tracteurs agricoles ont un circuit hydraulique transmettant la puissance du moteur, par de l'huile mise sous pression (80 à 100 bar) par une pompe, à des vérins (pour le relevage des outils, la commande des freins ou le basculement des caisses de remorque vers l'arrière).

Sur les grosses machines automotrices, on trouve parfois des transmissions hydrostatiques (voir schéma). Une pompe (pompe à engrenage ou pompe à pistons radiaux ou axiaux) est entraînée par le moteur du tracteur ; elle met l'huile sous très haute pression (150 à 250 bar) pour actionner un moteur hydraulique (moteur à pistons axiaux) qui entraîne à son tour les roues motrices de l'engin. Pompe et moteur hydrauliques peuvent être à cylindrée variable, ce qui permet d'obtenir une variation continue des rapports de vitesse de rotation entre les deux organes.

Les organes des machines agricoles (batteurs des moissonneuses-batteuses, distributeurs des semoirs, etc.) sont souvent actionnés par un variateur à courroies comprenant deux poulies de diamètres variables dont l'une entraîne l'autre grâce à une ou plusieurs courroies trapézoïdales. Les flasques de la poulie menante s'écartent (par une commande mécanique ou hydraulique) quand ceux de la poulie menée se rapprochent. La variation des rapports est continue pour une certaine plage de vitesses.

Les transmissions électriques ne sont pas utilisées en machinisme agricole, sauf pour entraîner des accessoires (essuie-glace, ventilateur).

Aubineau

transpalette

Chariot de manutention servant à manipuler des plateaux de chargement (palettes).
SYN. : lève-palette.

Aubineau

transpiration

Émission d'eau à la surface des animaux et des plantes.

Chez les animaux, il s'agit d'un mécanisme de thermorégulation qui s'effectue par production d'eau liquide (sueur) à travers les pores de la peau, au niveau de l'orifice des glandes sudoripares situées dans certaines régions du corps. La sueur des animaux contient de l'eau, des sels et des déchets du métabolisme azoté. Tous les animaux, cependant, ne transpirent pas par la peau.

Chez les végétaux, la transpiration (on parle plutôt d'évapotranspiration) se fait directement sous forme de vapeur d'eau à travers les stomates, qui peuvent se fermer pour freiner le processus. La transpiration végétale assure un refroidissement au niveau des feuilles, la circulation de l'eau à travers la plante et donc l'alimentation minérale de celle-ci.

Perrier/Gallouin

transplantation

Sortir un végétal du sol ou de son contenant pour le planter ailleurs ou dans un autre contenant.
VERBE : transplanter.

Pour une plante en pot, il s'agit en général d'offrir au système racinaire un espace plus favorable à son développement (volume supérieur, nouveau substrat). En arboriculture, la transplantation est précédée, d'une part, du cernage, opération qui vise à provoquer l'apparition de petites racines et à maintenir un système racinaire efficace dans le volume de la future motte, d'autre part, d'un élagage des parties aériennes en rapport avec l'importance des suppressions de racines.

Dorion