Larousse agricole 2002Éd. 2002
P

pêcher (suite)

Maladies et ravageurs.

Les maladies cryptogamiques les plus redoutables pour le pêcher sont la cloque, la criblure, le chancre du pêcher, les monilioses, l'oïdium et le plomb. La virose la mieux connue est due au virus des taches annulaires, mais une autre virose, le sharka, a également été dépistée en France. Une maladie bactérienne due à Pseudomonas persicae provoque un dépérissement du pêcher ; elle est favorisée par les basses températures, les sols acides et l'humidité de l'air. Les parasites animaux les plus répandus sont la tordeuse orientale du pêcher, la petite mineuse, le puceron vert, qui est un vecteur de virose, l'araignée rouge et le phytopte des feuilles du pêcher.

Récolte.

La récolte des pêches destinées être consommées fraîches est manuelle. Les fruits sont directement mis en chambre froide, ce qui permet le maintien de la qualité. Les pêches pavies sont récoltées mécaniquement grâce à des appareils qui secouent les arbres. Les rendements sont de 30 à 40 t/ha.

Production.

La production européenne de pêches est très variable en raison des aléas climatiques : 4 000 000 t en 1996, 3 000 000 t en 1997. Elle dépend de 4 pays : l'Italie (1 400 000 t), l'Espagne (800 000 t), la Grèce (630 000 t) et la France (500 000 t) [moyenne 1995-1997].

En France, le pêcher occupe 25 000 ha (1997). Les variations de production sont importantes d'une année à l'autre. La récolte est concentrée dans le temps : pour 85 %, elle a lieu en juillet-août. La production de nectarines et de brugnons est égale à environ 40 % du total de la production. Les exportations ne portent que sur des quantités limitées (30 500 t en moyenne). Les importations sont en moyenne de 22 000 t ; l'Italie et l'Espagne sont les principaux fournisseurs. Les usines de transformation produisent principalement des fruits au sirop à partir de pêches pavies. Le marché de la conserve reste limité à 5 % de la production des fruits frais. La plupart des variétés destinées au marché du frais étant inutilisables pour la conserverie, celle-ci ne peut absorber les excédents.

Mauget

pedigree

Généalogie d'un animal domestique ou document sur lequel est consignée cette généalogie.

Bougler/Gallouin

pédiluve

Bassin de faible profondeur (10 cm) destiné au traitement des pattes des animaux par trempage dans une solution désinfectante et curative (solution de formol et de sulfate de cuivre).

Les pédiluves de passage sont placés sur un circuit obligé (sortie de salle de traite, par exemple), les pédiluves de stationnement sont plus grands et installés près des lieux de stabulation ou de pâturage pour une durée plus longue. Des pédiluves sont également installés pour désinfecter les bottes des éleveurs ou des visiteurs, surtout en cas de risque de contagion.

Frison

pédogenèse

Ensemble des processus (physiques, chimiques et biologiques) qui, en interaction les uns avec les autres, aboutissent à la différenciation de la couverture pédologique.

Un sol évolue sous l'influence du climat, de la végétation, de la faune, du matériau minéral d'origine et de la roche sous-jacente. À mesure que l'évolution se poursuit, le sol s'approfondit et se différencie en horizons, de plus en plus nombreux, épais et distincts, dont l'ensemble constitue le solum. En cas de processus érosifs, au contraire, les horizons s'amenuisent, voire disparaissent.

Le type de pédogenèse dépend des formations superficielles ; du relief et de la géomorphologie ; de la végétation, de la faune et des diverses actions de l'homme sur elles ; de l'énergie apportée par le Soleil (chaleur), la Terre (la gravité) et l'atmosphère (les apports d'eau et de particules) ; de la durée d'évolution. L'étude des solums et des horizons renseigne sur l'évolution de la couverture pédologique, mais également sur ses propriétés (transferts d'eau et de solutés, richesse en éléments minéraux, structure) : une mise en valeur efficace et durable des sols nécessite donc une connaissance approfondie de leur histoire.

MCGirard

pédologie

Science qui étudie les sols et les horizons dans leurs relations réciproques (c'est-à-dire la couverture pédologique), ainsi que leurs caractères physiques, chimiques, hydriques, biologiques en lien avec leur position dans le paysage.

MCGirard

pédologue

Spécialiste de l'étude des sols et de la couverture pédologique.

MCGirard

pédoncule

Tige portant une fleur ou un fruit (c'est la « queue » de la fleur ou du fruit), un groupe de fleurs dans une inflorescence ou un groupe de fruits dans une infrutescence.

Lorsque le pédoncule est ramifié, on appelle aussi pédicelles les petits pédoncules qui forment les ramifications ultimes portant les fleurs.

Henry

pégomyie

Insecte diptère provoquant des mines dans les feuilles de la betterave (espèce Pegomyia betae).
SYN. : mouche de la betterave.

Strebler/Raynal

pelage

Ensemble des poils d'un mammifère.

Allain

pélargonium

Plante ornementale originaire d'Afrique du Sud, cultivée pour sa floraison abondante et remontante, souvent commercialisée sous le nom de géranium (genre Pelargonium, famille des géraniacées).

Les différentes espèces de Pelargonium ont donné de nombreux hybrides, parmi lesquels : le géranium commun (P. ´ hortorum), le géranium lierre (P. ´ hederæfolium), le géranium des fleuristes (P. ´ domesticum ou P. ´ grandiflorum), le géranium rosat (P. capitatum), l'hybride P. ´ peltato-zonale (croisement entre le géranium commun et le géranium lierre).

Culture.

Les pélargoniums se cultivent facilement en situation bien ensoleillée. Ils supportent la sécheresse et les températures élevées. Mais, sensibles aux gelées, ils doivent être conservés à l'abri pendant l'hiver dans les régions autres que le Midi. Les plantes cultivées en serre demandent une température de 12 °C en culture d'automne, et de 16 °C en culture de printemps. Elles sont irriguées par un goutte-à-goutte qui apporte l'eau et les éléments fertilisants et évite la propagation des maladies.

Multiplication.

La multiplication s'effectue généralement par bouturage, mais le semis de graines est possible. Le bouturage a lieu du 15 août au 15 octobre ou de début de février à fin mars. Cependant, les multiplicateurs spécialisés le pratiquent toute l'année en serre. Les boutures, à 3 ou 4 feuilles, sont mises en godet et ombrées ; elles passent l'hiver en serre froide. Les boutures de fin d'hiver demandent du chauffage (15-18 °C). L'enracinement a lieu au bout de 15 à 30 jours. Les boutures d'été sont rempotées en mars et sont pincées pour provoquer l'apparition de ramifications. Les boutures de printemps, non pincées, auront une floraison moins abondante.