colibacillose
Maladie infectieuse des animaux domestiques, due à Escherichia coli.
Bougler/Gallouin
colique
Manifestation d'une douleur provenant d'un ou de plusieurs organes abdominaux (colique intestinale, colique néphrétique...).
Tous les animaux peuvent présenter des coliques, mais le cheval y est particulièrement prédisposé. Chez cette espèce, les coliques apparaissent soudainement et sont accompagnées de signes d'inquiétude et de douleurs. L'animal s'agite, se regarde le flanc (auto-auscultation) et se donne des coups de pied dans le ventre ; il se couche et se relève souvent, voire se laisse lourdement tomber et se roule par terre. Ces symptômes sont parfois entrecoupés de périodes d'accalmie.
Les causes des coliques sont variées : surcharge alimentaire, obstruction intestinale, intoxication, excitation, etc. Le traitement dépend essentiellement de leur origine, mais, dans tous les cas, il est important de réduire la douleur par des analgésiques.
Bougler/Gallouin
collecteur de drainage
Canalisation destinée à recevoir les écoulements des drains ou des galeries drainantes et à les acheminer jusqu'à l'exutoire.
De diamètre variable (de 80 à 1 000 mm), les collecteurs peuvent être faits en matière plastique (lisses ou annelés), en poterie ou en ciment. Ils peuvent être perforés ou non. On appelle collecteur principal le collecteur qui se déverse directement dans l'exutoire. Le collecteur secondaire se déverse dans le collecteur principal. Des fossés à ciel ouvert font parfois office de collecteurs de drainage.
Aubineau
collet
Zone de transition entre la partie aérienne d'une plante (tige et feuilles) et son système racinaire.
Le collet est plus ou moins allongé selon les espèces.
Chaillou
collier
1. Anneau résistant que l'on met autour du cou d'un animal pour l'attacher ou pour lui faire tirer une charge. 2. Plus spécifiquement, en élevage équin, pièce rembourrée du harnais qui entoure la base de l'encolure du cheval et à laquelle s'attachent les traits.
Bougler/Gallouin
colloïde
Substance composée de particules, ou micelles, de très petites dimensions, suspendues dans un fluide.
Les micelles peuvent être solides (particules de terre) ou liquides (globules de matière grasse liquide), minérales (débris de quartz) ou organiques (micelles du blanc d'œuf).
Dans le sol, les colloïdes minéraux proviennent de la modification chimique des minéraux de la roche mère, modification qui s'accompagne d'une diminution extrême de la taille des minéraux altérés. L'analyse granulométrique des sols range dans la fraction argile (particules de diamètre inférieur à 2 æ) l'ensemble des micelles des colloïdes minéraux. Mais des débris de quartz très fins (de 1 à 2 æ), de silice plus ou moins hydratée, des oxydes de fer et d'alumine colloïdaux ainsi que des cristaux de calcaire très fins (diamètre inférieur à 2 æ) peuvent aussi être à l'origine de colloïdes minéraux.
Les colloïdes organiques du sol proviennent de la décomposition des matières organiques, comme l'humus. Mais il existe d'autres substances organiques possédant l'état colloïdal (lait, blanc d'œuf, gomme, résine, etc.).
On peut aussi classer les colloïdes d'après leur charge électrique : les micelles des colloïdes sont entourées d'une couche dense de charges électriques de même signe, qui définissent la charge électrique du colloïde.
Les micelles des colloïdes électronégatifs, ou acidoïdes (argile, humus, complexe fer-silice) sont entourées de charges négatives ; ces colloïdes ont des propriétés d'acides faibles. Les micelles des colloïdes électropositifs, ou basoïdes (oxydes de fer, oxydes d'alumine), sont entourées de charges positives ; ces colloïdes ont des propriétés de bases faibles.
Quelle que soit l'origine de leurs micelles, les colloïdes possèdent des propriétés particulières.
Dans une suspension vraie (telle que eau + sucre), les molécules (de sucre) sont trop petites pour diffracter la lumière. Dans une suspension colloïdale (telle que eau + argile), les granules du colloïde, ou micelles, sont constitués de très grosses molécules ou d'amas de petites molécules, qui diffractent la lumière.
Les micelles sont dispersées dans tout le liquide et animées de mouvements browniens. Quand le liquide s'évapore, les colloïdes passent par toute une série d'états intermédiaires. C'est ainsi que l'argile est fluide dans l'eau, pâteuse dans la boue, solide dans la terre sèche.
Les colloïdes peuvent être dispersés ou floculés. La couche de charges électriques qui entoure les micelles colloïdales est elle-même entourée d'un nuage de plus en plus lâche de charges de signe contraire, constitué par des ions. Pour un colloïde électronégatif, par exemple, la floculation se produit lorsque les ions positifs du liquide augmentent et refoulent les ions positifs qui entouraient le colloïde vers les charges négatives de la micelle, ce qui les neutralise. Les micelles peuvent s'agglutiner et se déposer : c'est la floculation. La dispersion peut être obtenue de nouveau si les ions positifs s'écartent des charges négatives de la micelle. Il suffit pour cela d'éliminer les ions positifs floculants du liquide. A l'état dispersé, le nuage d'ions entourant les micelles est très lâche. Les micelles, toutes chargées de même signe, se repoussent mutuellement et occupent tout le volume du liquide. Elles ne peuvent pas se déposer.
Les membranes dialysantes synthétiques (Cellophane) ou biologiques (fragment de vessie, de parchemin...) stoppent les micelles colloïdales, mais laissent passer la plupart des molécules cristalloïdes.
Roger-Estrade
colluvion
Formation superficielle de versant, résultant de l'accumulation progressive sur de courtes distances de matériaux pédologiques, d'altérites ou de roches meubles arrachés en amont.
Les colluvions sont déposées sur les versants, perpendiculairement au sens d'écoulement des cours d'eau. Elles sont fréquemment appauvries en argiles.
MCGirardD
colluviosol
Sol formé sur les colluvions.
SYN. : sol colluvial.
Ces sols héritent des colluvions leur nature minéralogique et granulométrique. Ils sont totalement indépendants du substrat géologique. On les trouve sur les versants, dans les vallées sèches et les dolines, dans les têtes de talwegs des plateaux, sur les replats, ou à la faveur d'aménagements disparus : haies, rideaux, banquettes. La circulation de l'eau étant avant tout latérale, les colluviosols reçoivent des éléments en solution venant des parties plus hautes ; ils peuvent être engorgés dans les parties les plus basses du paysage. Leur fertilité dépend de leur épaisseur (ordinairement, plus on se situe vers le bas du versant, plus le sol est épais) et de la richesse des sols situés en amont. Ils peuvent être très caillouteux. On y trouve des horizons tels que A, J, S, et les couches D et M.
MCGirard