vignoble du Beaujolais
Ensemble de vignes s'étendant entre Lyon et Mâcon, sur une cinquantaine de kilomètres, pour une superficie totale de 24 000 ha.
Le vignoble du Beaujolais produit 1,3 million d'hectolitres, avec 99 % de rouges et de rosés et 1% de blancs. La vigne couvre toutes les collines de cette région, exposées est-sud-est, et protégées des vents d'ouest froids et humides par les monts du Beaujolais. Le climat n'y est jamais très froid, avec des périodes de fort ensoleillement l'été. C'est dans le Beaujolais que le cépage gamay donne toute sa finesse et ses arômes, surtout lorsqu'il est cultivé sur des sols granitiques. Une vinification spéciale en grains entiers, récoltés obligatoirement à la main, sans égrappage ni foulage, permet d'obtenir des vins très souples, très fruités, aux arômes de petites fleurs et de fruits rouges. Les quelques vins blancs sont obtenus à partir du chardonnay.
L'ensemble du Beaujolais comporte douze AOC (appellations d'origine contrôlée). En partant du nord de Lyon vers Mâcon, on trouve les appellations Beaujolais (9 700 ha), Beaujolais-Villages (6 500 ha), et les 10 grands crus du Beaujolais (Saint-Amour, Juliénas, Moulin-à-Vent, Chenas, Fleurie, Chiroubles, Régnié, Brouilly et Côte de Brouilly, Morgon). La distinction entre les 10 crus répartis sur 5 800 ha se fait en fonction de l'exposition, du terroir, des microclimats.
De Fournas
vignoble du Bordelais
Ensemble de vignes couvrant 113 000 ha d'un seul tenant, s'étendant de part et d'autre des rives de la Garonne, de la Dordogne et de l'estuaire de la Gironde, et situé entre les vignobles de Cognac et Bergerac.
Le Bordelais constitue le plus grand vignoble du monde en appellations d'origine contrôlée (AOC). L'ensemble en comporte 57, produisant au total 5,5 millions d'hectolitres, répartis en 82 % de vins rouges, 15 % de blancs secs et moelleux et 3 % de rosés.
Il peut être divisé en 7 grandes familles :
les bordeaux et Bordeaux Supérieur, sur 48 000 ha (soit 45 % de la surface totale) ;
les Vignobles des Côtes (15 000 ha) : 1 Côtes de Bordeaux, Côtes de Bordeaux-Saint-Macaire, Graves de Vayres, Côtes de Bourg, Côtes de Blaye et 1 Côtes de Blaye, Côte de Castillon et Bordeaux Côtes des Francs ;
le Libournais, sur la rive droite de la Dordogne (12 000 ha) : Saint-Émilion (5 500 ha), Pomerol (800 ha), Fronsac (1 200 ha) ;
l'Entre-deux-Mers (2 400 ha), entre la Dordogne et la Garonne ;
les vins blancs liquoreux : Sauternes (Château-Yquem), Barsac et Cérons sur la rive gauche de la Garonne (2 200 ha) ; Loupiac, Sainte-Croix-du-Mont, Cadillac, sur la rive droite (1 200 ha) ;
les Graves (3 000 ha) autour et au sud de Bordeaux ;
le Médoc, au nord de Bordeaux, le long de la rive gauche de la Gironde (15 000 ha).
Cépages.
Les cépages dominants sont, pour les rouges, le cabernet, le cabernet-franc, le cabernet-sauvignon, le merlot, le malbec, le petit-verdot ; pour les blancs, le semillon (en particulier pour les liquoreux) et le sauvignon, la muscadelle.
Climat et sols.
Le climat bordelais est de type océanique et tempéré. Les sols sont très variables. On peut distinguer :
la rive gauche de la Garonne et de la Gironde : sol de Graves avec plus de galets et de graviers au sud de Bordeaux (Graves) et de sable au nord (Médoc) ;
l'Entre-deux-Mers, où les sols sont plus argilo-calcaires ;
la rive droite de la Dordogne : sols très variés avec des mélanges en proportions variables d'argile, de graves, de calcaire, de sable, très favorables à la vigne.
Cette diversité permet d'obtenir une gamme très complète de vins. À l'intérieur de chacune des 57 AOC, il existe une hiérarchie des crus, qui n'est pas la même dans les différentes régions. Le nom de la plupart des crus classés est précédé du terme « Château », ce qui ne préjuge en rien de la qualité et du classement du vin considéré.
Classement du Médoc et des Graves.
Un premier classement a été établi en 1855 par les courtiers de Bordeaux, au moment de l'exposition universelle. Il porte sur 60 crus dont un seul Graves. Les 1ers crus sont au nombre de 5 : 1 Graves (Château Haut-Brion), 3 Pauillac (Château Latour, Château Lafite-Rothschild, Château Mouton-Rotchschild) et 1 Margaux (Château Margaux). Viennent ensuite quinze 2e crus, treize 3e crus, neuf 4e crus et dix-huit 5e crus. Ces 60 crus représentent 3 000 ha, soit 25 % de la surface du Médoc, mais 40 % de son chiffre d'affaires. Le classement des Graves a été revu en 1959 par l'INAO. Il est fondé sur le type de vin (rouge, blanc) et la commune. Seize crus ont été retenus et peuvent se prévaloir de la mention « cru classé » (Château Bouscaut, Château Carbonnieux, Château La Mission Haut Brion).
Classement du Sauternais Barsac - Cérons.
Il date lui aussi de 1855 et porte sur 26 crus, dont un seul 1er cru supérieur (Château d'Yquem), onze 1ers crus (dont Château La Tour Blanche) et quatorze 2e crus.
Classement du Saint-Émilion.
La région de Libourne a toujours réussi à se distinguer dans le vignoble par rapport à Bordeaux. Absente du classement de 1855, elle a obtenu un classement par l'INAO en 1954, qui a été revu plusieurs fois et doit l'être aujourd'hui tous les 10 ans. Le Saint-Émilion couvre 6 000 ha et associe les communes voisines pour donner 4 AOC satellites (Lussac-Saint-Émilion, Montagne-Saint-Émilion, Puisseguin-Saint-Émilion, et Saint-Georges-Saint-Émilion). À Saint-Émilion même existent 2 AOC (Saint-Émilion et Saint-Émilion grands crus). Seul la seconde peut bénéficier de la mention « grand cru classé » avec 11 premiers grands crus (dont Château Ausone, Château Bel air, Château Cheval-Blanc, Château Beauséjour, Château Canon ) et 63 grands crus classés.
Les communes de Pomerol et Fronsac sont sans classement, ce qui ne préjuge en rien de la qualité de leurs vins. Voisines de Saint-Émilion, ce sont essentiellement le Pomerol (800 ha) et le Fronsac (1 200 ha), avec leurs satellites (Lalande-Pomerol et Canon-Fronsac). Le sous-sol de Pomerol contient beaucoup d'alios ferrugineux, donnant des vins puissants et charnus dont le fleuron est le château-pétrus.