Larousse agricole 2002Éd. 2002
I

industrie de l'alimentation animale (suite)

Les aliments composés sont conçus par formulation pour répondre aux besoins nutritionnels des animaux selon leur âge, leur fonction physiologique et leur niveau de performances, puis fabriqués dans les usines à partir de diverses matières premières. Les procédés de fabrication des aliments composés regroupent successivement les étapes suivantes : réception, stockage des matières premières, broyage par des broyeurs à marteaux pour réduire et homogénéiser la granulométrie des produits utilisés, éventuellement stockage des aliments simples broyés, dosage-pesage des divers ingrédients, mélange de l'ensemble dans des appareils à vis sans fin ou hélicoïdes (mélangeuses) assurant l'homogénéisation de la farine puis, dans la majorité des cas, granulation par pressage avec incorporation de vapeur et adjuvants (liants), conduisant à la présentation de l'aliment sous forme de granulés, et, enfin, refroidissement avant conditionnement éventuel et stockage de l'aliment composé. Pour certains types d'animaux (jeunes volailles, pondeuses...), les aliments composés sont présentés en miettes, avec une étape supplémentaire de concassage du granulé. Pour les formules à haute densité énergétique, nécessitant des taux d'incorporation élevés de graisses ou huiles végétales (plus de 5 % du mélange), une étape d'enrobage (pulvérisation de la matière grasse liquide conduisant à son adsorption sur le granulé) est associée après la granulation. Actuellement, l'essentiel des aliments composés est commercialisé sous forme de granulés et livré aux éleveurs en vrac dans des camions-citernes.

Les principales matières premières utilisées dans l'industrie de l'alimentation animale proviennent de l'agriculture ou des industries agro-alimentaires. Les céréales représentent 40 à 50 % des ingrédients des formules, le secteur de l'alimentation animale constituant leur principal débouché (10 millions de t). Les principaux co-produits agro-industriels sont les tourteaux, issus de l'industrie de l'huilerie, essentiellement soja (principales origines : États-Unis, Brésil, Argentine...), colza et tournesol (principales origines : France ou Europe...), les coproduits des céréales (meunerie, amidonnerie, distillerie...) ou les coproduits de la sucrerie-distillerie. L'industrie de la pharmacie ou de la fermentation fournit également aux industries de l'alimentation animale les composés minéraux, les vitamines et les acides aminés.

La majorité des fabricants d'aliments du bétail sont regroupés en firmes-services, leur permettant de mettre en commun des moyens de recherche-développement, d'analyses et de formulation, de suivi technique par groupes d'espèces animales, d'études (bâtiments...), d'appui commercial ou de gestion. Les firmes-services élaborent dans leur propres usines, puis vendent aux fabricants, les prémélanges (prémix) constitués de minéraux, oligo-éléments, vitamines et produits médicamenteux. Ces produits sont incorporés dans les mélanges finaux selon les cas à raison de 0,5 ou 1 % de la formule.

Pour répondre aux exigences des consommateurs humains des produits animaux, en particulier dans le domaine de la sécurité sanitaire, l'industrie de l'alimentation animale a mis en place de nombreuses procédures de contrôles (analyse des matières premières, contrôle qualité des produit finis...) dans le cadre de démarches assurance qualité. La plupart des entreprises du secteur ont depuis plusieurs années concrétisé ces procédures dans des certifications ISO. Par ailleurs, la Direction générale de la consommation, de la concurrence et la répression des fraudes (DGCCRF) ainsi que la Direction des services vétérinaires (DSV) vérifie la qualité des aliments composés en matière de conformité et de maîtrise des risques sanitaires.

Chapoutot

industries alimentaires

Ensemble des activités industrielles qui participent à la fourniture d'aliments pour l'homme ou pour les animaux.

Remeuf

infécondité

En reproduction animale, incapacité d'une femelle à mener à terme sa gestation dans un laps de temps normal, ou réduction du nombre de produits nés viables par unité de temps.

Chez la vache, par exemple, on mesure l'infécondité par l'intervalle entre deux vêlages successifs et, chez la truie, par le nombre de porcelets nés vivants par an.

Comme pour l'infertilité, les causes en sont nombreuses (infectieuses, alimentaires...), mais il faut y ajouter tous les aspects liés à la gestion du troupeau.

Mialot

infection

Ensemble des troubles qui résultent de la pénétration dans un organisme d'agents pathogènes vivants (bactéries, mycoplasmes, virus, protozoaires, champignons, etc.).

Chez les animaux.

Après pénétration, les agents pathogènes se multiplient, se nourrissent aux dépens de l'organisme et sécrètent des toxines. L'organisme lutte contre l'infection par différents moyens : inflammation au niveau de la porte d'entrée et des ganglions lymphatiques proches ; phagocytose des éléments pathogènes par les globules blancs ; production d'anticorps locaux et tissulaires.

Il y a infection générale lorsque le germe véhiculé par le sang envahit tout l'organisme. L'infection locale est limitée en un ou en plusieurs foyers, parfois distants du lieu de pénétration dans l'organisme. L'infection peut demeurer inapparente lorsqu'elle ne se traduit par aucun signe clinique, mais uniquement par la présence d'anticorps. Il y a toxi-infection lorsque les bactéries excrètent des toxines qui provoquent des lésions et parfois des troubles nerveux.

Le traitement des infections consiste à limiter la multiplication des agents pathogènes par l'emploi d'antibiotiques ou d'antiseptiques.

La prévention fait appel aux désinfectants, aux sérums et aux vaccins.

Brugère

infection alimentaire

Infection provoquée par l'ingestion d'un aliment contaminé par des micro-organismes pathogènes.

On distingue les toxi-infections alimentaires (TIA) qui se caractérisent par l'apparition de symptômes digestifs (nausées, vomissements, diarrhées, etc.) en général sans caractère de gravité, et les infections d'origine alimentaire qui se caractérisent par l'apparition de symptômes variables parfois graves, voire mortels. Parmi les agents de toxi-infections, on peut citer les salmonelles non typhiques, certains Escherichia coli, Staphylococcus aureus ou Clostridium perfringens. Listeria monocytogenes et Clostridium botulinum sont responsables d'infections d'origine digestive.

Une toxi-infection alimentaire collective (TIAC) est une infection alimentaire digestive touchant au moins 2 personnes ayant ingéré la même denrée alimentaire contaminée.

Davila