scories Thomas
Sous-produit obtenu en sidérurgie par traitement de la fonte phosphoreuse, contenant comme composants essentiels des silicophosphates de calcium et utilisé comme engrais.
SYN. : scories de déphosphoration.
C'est en 1875 que S. G. Thomas découvre qu'en remplaçant, comme fondant, la silice par la chaux, on peut éliminer le phosphore des fontes en fusion et donc utiliser des minerais de fer contenant des phosphates. En injectant de l'air ou de l'oxygène dans la fonte phosphoreuse préalablement additionnée d'un fondant à base de chaux et magnésie, le phosphore est oxydé en acide phosphorique qui se combine avec le calcium pour former des phosphates et des silicophosphates qui surnagent. Séparés et broyés, ces produits constituent des scories de déphosphoration.
Composition.
Les scories Thomas doivent contenir au moins 12 % de phosphore total (P2O5) dont 75 % au moins sont solubles dans l'acide citrique à 2 %. Produit pulvérulent noir, 96 % de la masse doit passer au travers d'un tamis à ouverture de maille de 0,63 mm et 75 % au travers d'une maille de 0,16 mm. Les scories contiennent de la chaux libre (10 %) et 30 à 35 % de chaux liée au phosphore ainsi que du magnésium et divers oligoéléments (manganèse, silicium, fer, molybdène, venadium, aluminium, chrome).
Utilisation.
C'est un engrais intéressant convenant bien aux sols acides et à toutes les cultures.
Cependant, c'est un engrais dont l'usage disparaît de manière quasi totale sous forme d'engrais simple. Il est encore présent dans les engrais binaires P-K. En effet, la sidérurgie utilise aujourd'hui des minerais de fer qui ne contiennent plus de phosphore.
Son emploi représente aujourd'hui moins de 2 % de l'utilisation du phosphore en engrais simple ou binaire.
Thomas
scorsonère
Plante potagère cultivée pour sa longue racine charnue de couleur noire que l'on consomme après cuisson, improprement appelée salsifis dans les circuits de distribution français (espèce Scorzonera hispanica, famille des astéracées).
autre ortho. : scorzonère.
La scorsonère est une plante pérenne, mais annuelle en culture. Elle produit une très longue racine cylindrique, de couleur noire à l'extérieur et blanche à l'intérieur, très chargée en latex. Les variétés cultivées (`Duplex', `Hoffman', `Superlonga', `Westlandia') sont toutes issues de la variété-population `Géante noire de Russie'.
Culture.
Les exigences de la scorsonère sont comparables à celles de la carotte. Toutefois, en raison de sa plus grande rusticité, la racine peut être conservée en terre pendant l'hiver sans protection. Compte tenu de la longueur de la racine, la scorsonère exige des sols profonds, sablo-limoneux, exempts de cailloux et de matière organique non dégradée. L'implantation de la culture se fait vers le 20 avril par semis direct. Elle nécessite de 10 à 18 kg de semences/ha pour un objectif de 25 plantes/m linéaire (écartement entre les rangs de 25 à 30 cm).
Maladies et ravageurs.
Les principaux ravageurs et maladies de la scorsonère sont les nématodes du genre Meloidogyne, les noctuelles terricoles, l'oïdium, la rouille blanche (Albugo tragopogonis), la rouille des chicorées (Puccinia cichorii) et, surtout, le brunissement interne de la scorsonère.
Récolte.
La récolte, entièrement mécanisée quelle que soit la destination du produit, intervient de novembre à mai. Le rendement est de 15 à 20 t/ha. Les racines sont soit livrées aux usines de transformation pour l'appertisation ou la surgélation, soit conditionnées en vrac ou sous emballage plastique, à destination du marché de frais.
Production.
La production française de scorsonères (26 000 t pour 1 015 ha) est réalisée dans la région Nord-Picardie et dans le Centre ; 58 % sont destinés à l'industrie.
Péron
scutellum
Cotylédon de l'embryon des graines des graminées, de forme aplatie et appliqué contre l'albumen, absorbant les éléments nutritifs lors de la germination.
autre nom : hypoblaste.
Henry
scutigerelle
Myriapode ravageur des cultures.
Strebler/Raynal
sécateur
Outil de petite taille en forme de ciseaux utilisé en horticulture ou pour la taille des arbustes et de la vigne.
Le système de coupe comporte deux lames, une lame plate et tranchante, arrondie, et une contre-lame renforcée, montées sur deux manchons courts et articulées autour d'un axe, avec un ressort de rappel qui facilite leur écartement ; la fermeture se fait à une seule main sur les petits outils. Pour élaguer les arbres ou tailler les haies, on utilise aussi des sécateurs à longs manches (cisailles) actionnés à deux mains.
Sur les sécateurs à longs manches des arboriculteurs et des viticulteurs, les lames sont actionnées par des vérins hydrauliques (pression d'huile fournie par la pompe d'un tracteur) ou pneumatiques (pression d'air fournie par un compresseur entraîné par le moteur d'un tracteur). Plusieurs sécateurs sont alors commandés à partir d'une même source d'énergie, ce qui permet de tailler simultanément plusieurs rangs de vigne ou de grands arbres fruitiers. La fermeture hydraulique peut aussi être déclenchée indirectement par un circuit électronique de pilotage (sécateur dit « électronique » ) sur lequel l'ouvrier agit manuellement en conservant son geste traditionnel de serrage.
Certains sécateurs peuvent être adaptés à des fonctions secondaires, par ex. une prise mécanique qui maintient les fleurs coupées, ou une buse de pulvérisation qui sert à traiter les plaies de taille.
De Fournas
séchage
Action de débarrasser un produit de son humidité.
Le séchage des aliments est utilisé depuis très longtemps (on a mis au jour des échantillons de nourriture séchée vieux de 4 000 ans). Actuellement, la conservation des aliments par séchage au soleil, à l'air ou au vent est encore pratiquée dans certains pays. Mais on préfère souvent le séchage par air chaud ou par chauffage direct pour les fruits, les légumes, les viandes, etc.
Le séchage des bois est un problème important en menuiserie. Il peut être naturel (il faut environ 1 an pour sécher une épaisseur de bois d'1 cm) ou artificiel (séchage à haute température, séchage centrifuge, séchage chimique par vapeur organique, séchage par courant à haute fréquence, etc.) ; dans ce dernier cas, il est beaucoup plus rapide.