Larousse agricole 2002Éd. 2002
A

abricotier (suite)

Récolte.

Les différentes variétés d'abricots ne mûrissent pas en même temps. La récolte s'échelonne du début de juin à la mi-août ; elle se mécanise de plus en plus. Les rendements sont de l'ordre de 18 à 20 t/ha.

Production.

La production mondiale d'abricots est en moyenne de 2 250 000 t, dont les 2/3 sont obtenus dans le Bassin méditerranéen. Les trois principaux producteurs mondiaux sont la Turquie, l'Espagne et les États-Unis.

La France possède environ 17 000 ha d'abricotiers, répartis essentiellement sur 3 régions : Languedoc-Roussillon (7 600 ha), Provence (4 400 ha) et Rhône-Alpes (4 500 ha). La production française est très variable : de 100 000 à 175 000 t entre 1995 et 1997. Le Languedoc-Roussillon produit de 20 000 à 90 000 t, la Provence de 3 000 à 30 000 t et la région Rhône-Alpes de 3 000 à 26 000 t. En début de campagne, la France importe généralement des abricots en provenance d'Italie, d'Espagne, de Grèce et de Tunisie. Quand les récoltes sont très abondantes, les excédents sont résorbés par une augmentation des transformations et par l'exportation vers l'Allemagne et la Belgique.

Mauget

abscission

Processus qui conduit à la chute des feuilles, des pétales ou des fruits d'une plante.

L'abscission fait intervenir une zone de prolifération cellulaire dite « zone d'abscission », dont le fonctionnement est régulé par diverses hormones (acide abscissique, auxine, éthylène).

JULLIEN

absinthe

1. Plante aromatique et médicinale croissant dans les lieux incultes et contenant une essence amère et toxique dont on faisait autrefois une liqueur (genre Artemisia, famille des composées). 2. Liqueur aromatisée avec cette plante.

L'absinthe (Artemisia absinthium) est douée de propriétés stomachiques, apéritives, emménagogues (provoquant ou régularisant la menstruation), diurétiques, fébrifuges et vermifuges. La liqueur d'absinthe est hautement toxique, raison pour laquelle sa fabrication est interdite en France depuis 1915. La petite absinthe (Artemisia pontica), cultivée pour ses qualités aromatiques, est utilisée dans la fabrication de certains apéritifs.

Poisson

absorbant, absorbante

Se dit d'une substance propre à absorber (par ex., complexe absorbant, poil absorbant).

En médecine vétérinaire, les médicaments absorbants sont surtout utilisés dans le traitement des plaies suintantes (poudres inertes ou sulfamidées) et des gastro-entérites (kaolin, bismuth, charbon végétal...) afin de résorber les liquides ou les gaz formés.

Bougler/Gallouin

absorption

Pénétration d'une substance venant de l'extérieur dans un organisme vivant.

L'absorption joue un grand rôle dans la nutrition et dans la respiration des végétaux supérieurs et des animaux.

Physiol. animale.

L'absorption des nutriments (résultant des processus de la digestion) s'effectue depuis le tube digestif vers le sang ou la lymphe. L'oxygène de l'air est absorbé au niveau des poumons (alvéoles pulmonaires) chez les mammifères et les oiseaux. Il est pris en charge essentiellement par l'hémoglobine du sang et conduit aux cellules des organes où il est utilisé.

GALLOUIN

Physiol. végétale.

Chez les végétaux supérieurs, la pénétration d'eau, de sels minéraux ou de gaz (oxygène et gaz carbonique) se fait par l'intermédiaire d'organes spécialisés (racines et feuilles), souterrains ou aériens. Les racines (souterraines le plus souvent) absorbent de l'oxygène, nécessaire à la respiration des cellules, mais leur rôle est surtout important dans l'absorption de l'eau et des sels minéraux. Chez les légumineuses, elles absorbent également l'azote atmosphérique par l'intermédiaire de bactéries symbiotiques du genre Rhizobium. Les feuilles et les autres organes verts aériens absorbent le gaz carbonique de l'atmosphère, qu'ils fixent grâce aux radiations lumineuses et transforment en matières organiques (c'est la photosynthèse), ainsi que l'oxygène qui leur permet d'assurer leur propre respiration. Dans une certaine mesure, la pénétration d'eau et d'éléments minéraux est également possible au niveau des feuilles ; l'apport d'engrais en pulvérisation foliaire représente une application pratique de ce phénomène.

Absorption de l'eau.

Les quantités d'eau absorbées et transportées varient en fonction des espèces végétales : elles sont de l'ordre de 1 1 par jour pour un pied de vigne, de 100 1 par jour pour un platane d'une dizaine de mètres, mais de 22 1 pendant toute sa vie pour un pied d'avoine. L'absorption de l'eau se fait essentiellement au niveau des racines et résulte de 3 phénomènes simultanés : l'osmose, l'aspiration foliaire et la poussée racinaire.

Le phénomène de l'osmose entraîne la diffusion passive (sans dépense d'énergie) de l'eau à travers les parois des cellules des racines, depuis le sol environnant (milieu le moins concentré en éléments dissous) vers l'intérieur des cellules (milieu le plus concentré). L'eau passe ensuite de cellule en cellule en traversant les membranes, grâce à des protéines particulières appelées aquaporines, qui forment des canaux permettant le transport de l'eau. Leur activité est régulée par de nombreux facteurs externes, tels la concentration de certains ions (Ca2+) ou le pH au voisinage de la membrane. Les aquaporines font actuellement l'objet d'importantes recherches.

L'aspiration foliaire est l'appel d'eau provoqué par la transpiration des feuilles, qui permet l'absorption passive de l'eau au niveau des racines ainsi que la montée dans la plante de la sève brute (eau plus éléments nutritifs en solution). Cette attraction est si puissante qu'une plante peut absorber l'eau pendant un certain temps par ce seul effet, au niveau de racines mortes et même au niveau de boutures.

La poussée racinaire est un phénomène qui requiert de l'énergie, ordinairement fournie par la respiration et la dégradation des glucides. Ses mécanismes physiologiques sont encore mal connus ; on pense que le processus principal est une sécrétion d'ions à partir des cellules racinaires vers les vaisseaux conducteurs, ce qui entraînerait un transport d'eau dans ces vaisseaux par osmose (depuis le milieu le moins concentré en ions, les cellules racinaires, vers le plus concentré, les vaisseaux).