Larousse agricole 2002Éd. 2002
C

chevreau

Petit de la chèvre.
SYN. : cabri.

En boucherie, cette dénomination désigne les jeunes mâles, mais aussi des femelles, sous-produits de la production laitière. Ces jeunes sont élevés au lait de leur mère jusqu'à environ 6 semaines à un poids vif d'environ 10 kg et commercialisés par les volaillers autour de Pâques. C'est une viande peu colorée et très tendre, appréciée dans les pays méditerranéens et dans le sud de la France, au même titre que celle des agneaux de lait.

Roux

chèvrefeuille

Plante grimpante, parfois buissonnante, originaire des régions tempérées, aux fleurs blanc crème souvent odorantes, et dont plusieurs espèces sont ornementales (genre Lonicera, famille des caprifoliacées).

Principales espèces.

Le chèvrefeuille des jardins (Lonicera caprifolium) est cultivé depuis longtemps dans les jardins pour l'élégance de son port, la beauté et surtout l'odeur suave de ses fleurs, qui s'épanouissent au printemps. Le chèvrefeuille du Japon (Lonicera japonica) a donné différentes variétés ornementales aux fleurs pourpres ou jaunes odorantes. On trouve aussi, parmi les espèces les plus répandues, le chèvrefeuille de Tartarie (Lonicera tartarica), à fleurs rose-pourpre, et le chèvrefeuille des buissons (Lonicera xylosteum), encore appelé camerisier à balais. Ces deux derniers sont buissonnants et peuvent servir à former des haies et des massifs.

Culture.

Les chèvrefeuilles poussent dans tous les terrains, mais préfèrent les expositions bien ensoleillées. Ils se multiplient facilement par bouturage, marcottage ou semis. Le marcottage permet l'obtention immédiate de sujets vigoureux, qui fleurissent dès la première année. Le chèvrefeuille se taille bien.

Dorion

chèvrerie

Bâtiment aménagé pour le logement des chèvres.

L'ambiance dans le bâtiment d'élevage caprin doit être rigoureusement surveillée. La chèvre craint en effet beaucoup plus l'humidité, les courants d'air et les fortes chaleurs que le froid. Il faut donc maintenir en chèvrerie une température de 12 à 20 oC et un degré hygrométrique de 70 à 75 %. Il faut prévoir un volume d'air de 5 à 6 m3 par chèvre, une hauteur sous plafond de 3 m et une orientation sud-est pour la façade ouverte. L'isolation thermique des murs et du plafond ainsi que l'installation de fenêtres en quinconce permettent d'éviter les courants d'air. L'atmosphère, chargée notamment de gaz carbonique, d'ammoniac et d'humidité, doit être renouvelée souvent, par exemple par une ventilation statique au moyen de fenêtres et lanternaux, pour éviter les fortes odeurs liées à cet élevage.

Le mode de stabulation le plus fréquent est la stabulation libre avec aire paillée au sol. Les chèvres sont réparties par lot et affouragées à l'auge. En stabulation, surtout lorsque celle-ci est permanente toute l'année, il faut prévoir environ 1,50 m2/chèvre et 3 chèvres/mètre d'auge linéaire. L'affouragement à l'auge en 2 repas/jour implique une récolte et une distribution mécanisées des fourrages verts et/ou conservés. Les auges doivent avoir une grande capacité car la chèvre trie beaucoup sa nourriture et en laisse environ 25 %. De plus, elles doivent être munies d'un système interdisant aux chèvres de faire tomber le fourrage en le tirant de l'auge et d'en parsemer ainsi la litière.

Pour la consommation d'eau, l'abreuvoir à niveau constant et à grande capacité, de 1 m de largeur pour un lot de 50 chèvres, est la solution la plus satisfaisante. Il faut éviter que les chèvres ne souillent l'eau par leurs déjections.

Dans les lots d'élevage, il importe de tenir compte des relations hiérarchiques entre animaux. Chez cette espèce, le comportement particulier de la femelle peut en effet provoquer des combats dont l'issue détermine la chèvre dominante. Il faut donc surveiller particulièrement l'intégration de nouvelles femelles dans un lot déjà constitué.

Dans les troupeaux supérieurs à 80 chèvres, la traite doit être mécanique. Elle peut être effectuée de différentes façons :
sur un quai, placé à une extrémité de la chèvrerie, à bonne hauteur, pour que le trayeur puisse accéder à la mamelle sans trop d'efforts (mais ce dispositif pose un problème d'hygiène au cours de la traite, à cause de la proximité du fumier) ;
en salle de traite isolée pour faciliter le maintien de la propreté. La salle peut être équipée d'un quai droit, simple ou double, ou encore être en épi, les chèvres se trouvant en biais par rapport au trayeur. Pour les grands troupeaux, il existe aussi des manèges de traite permettant la traite en continu, ce qui améliore l'efficacité du travail du trayeur (plus de 100 chèvres traites à l'heure par trayeur).

La laiterie où l'on stocke le lait et le matériel de traite doit être correctement équipée afin de permettre le nettoyage facile des appareils et le stockage du lait en tank de refroidissement. Elle doit être isolée de la salle de traite et jouxter la fromagerie en cas de transformation laitière. La plus grande rigueur est à observer dans l'isolement et la propreté de ces trois locaux d'élevage : local de traite, lieu de stockage au froid du lait, fromagerie.

Roux

chevrette

Jeune chèvre de moins de 1 an, destinée à la reproduction pour le renouvellement du troupeau adulte.

En France, le taux moyen de renouvellement est de 25 %, mais il dépend fortement du système d'élevage et de l'amélioration génétique que souhaite réaliser l'éleveur. Compte tenu de leur précocité sexuelle, la mise en reproduction des chevrettes peut intervenir avant l'âge de 1 an, à condition toutefois qu'elles aient atteint les 2/3 de leur poids vif adulte.

Roux

chicon

1. Synonyme d'endive. 2. Nom donné à la pomme de certaines salades (romaine, chicorée sauvage améliorée) quand elle est jaune et serrée.

Péron

chicorée

Plante bisannuelle à feuilles en rosette (genre Cichorium, famille des astéracées).

La chicorée accumule ses réserves dans sa racine pivotante, en particulier sous forme d'inuline. Deux espèces de chicorées sont cultivées en France : d'une part la chicorée endive (Cichorium endivia), représentée en culture par la frisée et la scarole, d'autre part la chicorée sauvage, ou chicorée amère (Cichorium intybus). Cette dernière, qui vit à l'état sauvage le long des chemins et dans les prés de toute l'Europe, a des feuilles de saveur amère aux propriétés dépuratives. Elles se reconnaît à ses fleurs bleues et à sa hampe florale très dépouillée.