plan parcellaire
Représentation à petite échelle de toutes les parcelles d'une exploitation.
Doré
planche
Portion de terrain, plane ou bombée, obtenue par profilage ou modelage.
Les planches bombées, réalisées progressivement par une succession de labours dits « en planche », sont séparées par des dérayures, dont l'écartement varie de 10 à 50 m. Ces dérayures servent à évacuer l'eau en excès vers les fossés ceinturant la parcelle.
En maraîchage, on installe parfois les cultures en planches, qui sont alors planes. Deux planches consécutives sont séparées par une zone réservée au passage des roues de tracteur afin d'éviter le tassement du sol dans la zone réservée aux plantations.
Roger-Estrade
planosol
Sol à caractère hydromorphe, présentant des horizons supérieurs perméables qui sont le siège d'excès d'eau saisonniers surmontant un horizon plus profond dont la perméabilité est faible ou nulle (le plancher).
L'engorgement est dû à des nappes perchées temporaires qui circulent rapidement et s'évacuent latéralement au contact du plancher. Paradoxalement, les planosols sont trop humides en hiver et trop secs en été, car la présence du plancher limite la profondeur d'enracinement et donc la réserve en eau. Leur mise en valeur est donc difficile : aux problèmes posés par l'excès d'eau et par leur caractère « séchant », il faut ajouter le fait que les horizons de surface, appauvris en argile et en fer, sont souvent acides.
MCGirard
plant
1. Jeune plante issue de pépinière destinée à être transplantée (repiquée) au champ. 2. Organe de reproduction végétative d'une espèce (un plant de pomme de terre, par exemple, est un tubercule) ; dans ce sens, le plant est l'homologue de la semence.
Un bon plant doit présenter tous les indices d'une végétation vigoureuse et posséder des racines bien développées. On différencie le plant en motte (qui peut être une motte de terreau pressé ou de substrat artificiel, dont le volume peut être limité, voire très limité [minimotte ou micromotte, qui constituent deux tendances fortes aujourd'hui]), le plant en pot, présenté et commercialisé dans son récipient de semis ou de repiquage et le plant en arrachis, prélevé sans motte et dont les racines se trouvent à nu. La production des plants, comme celle des semences, est soumise aux règles de certification.
Plants maraîchers et potagers.
Aujourd'hui, de nombreux légumes se mettent en culture par plantation : c'est un moyen de s'affranchir de certains problèmes d'ordre physiologique (sensibilité à la montée à graine par ex.), d'intensifier le système de production, d'augmenter la précocité des récoltes, de mieux lutter contre les mauvaises herbes et les ennemis des semis. Ce procédé d'implantation de la culture concerne naturellement les espèces à multiplication végétative (ail, échalote, pomme de terre, artichaut, fraisier, crosne, igname), mais aussi certaines espèces à haute valeur agronomique ou commerciale. Dans ce dernier cas, le semis est réalisé en pépinière pour un élevage du plant qui sera suivi d'une plantation sur le site de culture. La production des plants maraîchers, comme celle, à part, des plants potagers à destination des jardiniers, est réalisée dans les entreprises spécialisées, dotées des meilleurs outils technologiques.
Henry/Péron
plantation
1. Mode d'implantation des cultures basé, par opposition au semis, sur la mise en terre soit d'un plant (jeune plante issue d'une semence que l'on a fait germer et lever à l'abri), soit d'un fragment de végétal (tige, tubercule, rejet). 2. Ensemble d'arbres ou d'arbustes semblables (plantation de pêchers). 3. Terrain planté.
L'intérêt premier de cette technique est qu'elle permet d'éviter les aléas de la phase de germination-levée des cultures. On l'utilise donc pour des cultures à forte valeur ajoutée dont le rendement dépend étroitement de la densité et de la régularité du peuplement végétal (maraîchage) et pour lesquelles les risques de pertes au cours de la phase de germination-levée sont trop importants en plein champ ou en forêt. L'autre intérêt de la plantation est le raccourcissement du cycle de culture : la production de jeunes plants a lieu à l'abri et les plants sont mis en terre dès que la température extérieure est favorable. Enfin, la plantation s'impose lorsque l'on utilise un organe végétatif pour la reproduction de la culture (pomme de terre).
La plantation permet donc de bien maîtriser la structure du peuplement végétal (régularité de l'espacement entre plantes, homogénéité des stades de développement), à condition toutefois que le jeune plant supporte correctement le stress que représente sa transplantation. L'alimentation en eau et en éléments minéraux, ainsi que de bonnes conditions d'état structural sont essentielles à la réussite de l'implantation de la culture. Il faut aussi veiller à la protection phytosanitaire du plant, fragile en début de culture.
Suivant les espèces, les exigences à la plantation sont différentes : certains plants doivent être enfoncés assez profondément dans le sol, jusqu'à la base des feuilles (tomates, choux), alors que d'autres au contraire doivent rester en surface, le collet légèrement au-dessus de la surface du sol. Pour les sujets à racines nues, il est conseillé d'effectuer au préalable un pralinage, opération qui consiste à placer le système racinaire dans un mélange de terre et de matière organique bien humidifié, puis d'arroser abondamment après plantation. Le paillage du sol, qui permet de maintenir sa température de surface et d'éviter une évaporation trop rapide, est également un facteur de réussite en culture maraîchère. En sylviculture, la plantation s'effectue en dehors des périodes de végétation et de gel (fin de l'automne), avec en général des plants âgés de 2 à 4 ans, en veillant à éviter le dessèchement du système racinaire. On tasse légèrement la terre après plantation pour assurer un bon contact entre celle-ci et les racines. La densité de plantation est calculée en tenant compte de la vigueur des plants et de la fertilité du terrain.
Roger-Estrade