Organisme dans lequel on a introduit un gène par un procédé artificiel.
abrév. : OGM.
Le gène introduit dans un organisme génétiquement modifié est appelé transgène. Celui-ci provient le plus souvent d'une autre espèce, mais peut venir aussi de la même espèce. L'ensemble du processus d'introduction forme la transgenèse et le résultat est un organisme transgénique. Cela peut s'appliquer à tout organisme vivant ; les organismes transgéniques les plus utilisés sont actuellement les bactéries (pour des usages industriels) et les plantes. Les premières plantes transgéniques développées à grande échelle ont surtout concerné la résistance aux insectes et aux herbicides. De nombreux travaux de recherches sont réalisés sur la résistance à la sécheresse, au froid ainsi que sur l'obtention de plantes à qualités nutritionnelles et organoleptiques nouvelles. Enfin il est possible de faire produire aux plantes des substances importantes pour le traitement de certaines affections chez l'homme (hormone de croissance, hémoglobine, insuline, neuroleptiques).
Les plantes transgéniques peuvent donc amener un progrès important à la fois pour l'agriculture, avec des cultures moins polluantes, pour le consommateur, avec des produits plus sains et de meilleure qualité, pour l'industriel (par exemple par la synthèse non polluante de polymères) et pour la santé humaine. La polémique qui s'est développée autour des OGM, et qui a conduit en Europe à un moratoire sur les plantes transgéniques, provient des risques possibles pour l'environnement, par les échanges de transgènes entre espèce cultivée et espèces sauvages apparentées, et pour la santé avec des problèmes imprévus d'allergie. Ces risques sont cependant à juger au cas par cas : ce qui est vrai pour le colza (flux de transgènes entre espèces) ne l'est pas pour le maïs en Europe (où il n'existe pas d'espèces apparentées). Les risques pour la santé sont limitées par les études préalables nécessaires avant commercialisation. Les aspects éthiques, sociaux, économiques et politiques conduisent à une utilisation très différente des OGM dans les agricultures des différents pays (30,3 millions d'ha aux États-Unis contre 30 000 en Europe en 2000).
Gallais