érinose
Maladie de la vigne causée par un acarien, Eriophyes vitis, qui provoque des boursouflures sur les feuilles.
L'érinose est une maladie bénigne contre laquelle on peut lutter facilement en effectuant précocement des soufrages.
Raynal
érosion
Action par laquelle divers éléments constituant les horizons superficiels de la couverture pédologique sont enlevés par les rivières, les glaciers, le vent ou la pluie.
L'érosion est le produit d'une vulnérabilité de la couverture pédologique par la pression des conditions climatiques. Si la couverture pédologique n'est pas vulnérable et/ou si la pression climatique (eau ou vent) n'existe pas, il n'y a pas d'érosion. La végétation est un puissant paramètre de limitation de l'érosion hydrique et éolienne. Les actions de l'homme peuvent accroître l'érosion (en faisant disparaître la couverture végétale ou en augmentant l'érodibilité du sol), ou la diminuer. Pour définir la vulnérabilité d'une couverture pédologique à l'érosion, il faut prendre en compte les états de surface du sol avec leurs évolutions périodiques (souvent saisonnières) ainsi que l'organisation des horizons plus ou moins profonds qui gèrent la circulation de l'eau (donc l'infiltration) et l'enracinement (donc la plus ou moins grande protection de la surface).
On peut évaluer l'importance de l'érosion en mesurant : le déchaussement des racines, les buttes de terre résiduelles conservées sous le matériau dur, le glissement et le mouvement du sol, la largeur et la profondeur des rigoles et ravins. On peut aussi faire des estimations par rapport à des critères plus synthétiques (évaluation de la perte en terre, qui peut atteindre de 50 à 200 t par hectare et par an) ou économiques, mais il faut alors travailler sur un grand champ d'étude, car si cette appréciation est faite trop localement, on oublie que la terre partie d'un endroit est arrivée dans un autre... où elle peut constituer un avantage (épaississement de la terre cultivable, enrichissement en éléments fertilisants) ou un inconvénient (enterrement de serres, blocage de routes, envasement de cours d'eaux, etc.).
Il y a plusieurs types d'érosion :
Érosion hydrique en rigoles et interrigoles.
Lorsque l'eau se concentre dans un creux de terrain, sa force s'accroît et il se forme des filets et des rigoles dans lesquelles la terre est emmenée vers l'aval. Ce phénomène peut se produire dans des sols non battants, lorsque la pente est assez forte ou les pluies violentes. Le risque est accru en présence d'un réseau de collecte potentiellement incisable lors de périodes de pluie (les rigoles peuvent être des traces de roues ou des lignes de travail du sol). Les rigoles n'atteignent que l'horizon supérieur de la couverture pédologique ; on peut les éliminer par des travaux aratoires (travail du sol en suivant les courbes de niveau) ; lorsque la pente est trop forte, on peut agir en aménageant des replats, ou en maintenant une couverture du sol (végétation ou résidus) pendant les périodes à risque.
Érosion hydrique en ravin (par ruissellement concentré).
Elle se produit dans les terrains dont l'état de surface est dégradé (par exemple par la battance). L'eau, qui ne peut s'infiltrer, se concentre dans les dépressions de la surface et, lorsque l'énergie est suffisante, arrache des particules de terre. Des ravines apparaissent, l'eau s'y concentre, l'énergie du flux d'eau s'accroît et l'arrachement des particules s'intensifie. S'il se prolonge, le phénomène peut affecter une très grande épaisseur de sol et atteindre les horizons profonds de la couverture pédologique. Il n'est pas possible de supprimer les ravins en adaptant seulement des travaux agricoles ; il faut créer des aménagements spécifiques (haies, bandes enherbées, talus) ou modifier le mode d'utilisation du sol (réinstallation d'une couverture végétale permanente, modification du calendrier cultural).
Érosion hydrique en nappe.
Elle se traduit par l'enlèvement d'une mince couche de terre sur de grandes superficies. Peu démonstrative, elle constitue cependant un danger car, au fil des années, la quantité de terre enlevée peut être très grande.
Érosion fluviale.
L'érosion a lieu surtout sur les côtés concaves des méandres où la vitesse de l'eau est plus grande. Elle peut avoir lieu lors des grandes crues, bien qu'en même temps la rivière alluvionne.
Érosion glaciaire.
Elle a lieu d'amont en aval lors du déplacement de la glace qui creuse profondément sa vallée. Elle a pour conséquence d'accroître les irrégularités topographiques du fond de vallée.
Érosion éolienne.
Causée par le vent, elle se produit près des côtes marines ou lacustres, des zones arides, etc. Elle est active surtout quand la végétation est absente et quand les états de surface de la couverture pédologique sont secs et peu structurés.
L'ensemble des types d'érosion a pour effet d'aplanir les montagnes et collines en éliminant en permanence la couverture pédologique qui se construit à partir des matériaux géologiques sous-jacents. Ces matériaux sont emmenés vers la mer, où ils se déposent. Ces dépôts constitueront ultérieurement les sédiments géologiques. La lutte contre l'érosion est fort ancienne ; elle était déterminante pour les anciennes civilisations agraires. De nombreuses méthodes sont employées : aménagements pour la collecte des eaux de ruissellement, haies, brise-vent, cultures en terrasses, petites digues, fossés sont efficaces dans la mesure où les ouvrages sont entretenus. Dans certains cas, on remonte en haut de pente la terre descendue par ruissellement.
MCGirard
esca
Maladie de la vigne provoquée par un complexe de champignons, dont Stereum hirsutum et Phellinus igniarus, qui se développent dans le bois de la souche à la faveur des plaies de taille et de toutes autres lésions.
SYN. : apoplexie.
Les champignons obstruent les vaisseaux ligneux et empêchent la circulation de la sève vers les feuilles ; en été, le feuillage peut se flétrir très rapidement, ce qui entraîne la mort du cep.