Larousse agricole 2002Éd. 2002
V

vendange (suite)

Le recrutement et la rétribution du personnel nécessaire aux vendanges posent de plus en plus de problèmes dans les exploitations viticoles. Depuis 1970, dans certains vignobles, on emploie des vendangeuses mécaniques, appelées également « machines à vendanger ».

De Fournas

vendangeur, vendangeuse

Toute personne qui participe à la récolte des raisins en vue de la fabrication du vin.

De Fournas

vendéen

Race ovine à viande résultant de l'amélioration par croisement, notamment avec le south down, d'une population locale dans le cours du xixe et au début du xxe siècle.

Le vendéen est un animal de grand format (brebis de 65 à 80 kg), doté de bonnes qualités maternelles (prolificité, valeur laitière, instinct maternel) et de solides aptitudes bouchères (croissance, conformation) ; il s'adapte à tous les modes d'élevage. Exploitée soit en lignées pures, soit en croisement, la race (225 000 brebis) produit des agneaux d'herbe abattus à 3-5 mois à un poids vif de 38 à 40 kg. Elle a aussi été exportée dans plusieurs pays européens : Royaume-Uni, Irlande, Belgique

Bougler

vent

Déplacement convectif d'une masse d'air induit par des différences de pression (déplacement horizontal) ou de densité de cette masse d'air liées à des différences de température (déplacement vertical).

Le vent se caractérise par une vitesse moyenne et des variations autour de cette valeur. Localement, des variations instantanées très fortes (tourbillons, coups de vent, etc.), dites fluctuations du vent (20 à 150 % de la vitesse en 0,1 à quelques secondes), interviennent sur tous les échanges d'énergie et de masse entre une surface et l'air ; elles sont estimées par la méthode des fluctuations. Le vent est en général caractérisé à la fois par sa direction (indiquée par la girouette), par sa vitesse horizontale (anémomètre à coupelle) et verticale (anémomètre sonique à 3 composantes). Il se mesure aujourd'hui en m/s. L'échelle de Beaufort donne des estimations de vitesse en km/h selon les effets perceptibles du vent.

Le vent joue en permanence un rôle de premier plan car il induit sur les surfaces des échanges plus ou moins intenses concernant la quantité de mouvement (force mécanique), la masse (eau, gaz carbonique, polluants) et l'énergie. Tous les bilans, en particulier d'eau et d'énergie, en dépendent et sont accentués par l'accroissement de la vitesse du vent, qui tend à imposer plus fortement aux surfaces les caractéristiques de l'air. Ainsi, les pertes d'énergie seront d'autant plus fortes que le vent sera froid et intense. Les animaux d'élevage, en particulier, devront fournir des efforts métaboliques plus importants, ce qui suppose un accroissement de la ration d'entretien. Pour les plantes, les pertes d'eau seront accentuées surtout si l'air est chaud et sec. Parmi les échanges de masse, notons aussi le transport de particules polluantes (pollution), de pollen (fécondation), de spores (épidémiologie) et de particules d'argile, voire de sable (érosion des sols) ; la vitesse du vent a une incidence sur l'arrachage, le transport et le dépôt de gaz et de particules. Les grandes vitesses induisent des effets mécaniques de plus en plus prononcés : lacération ou arrachage des feuilles, verse des cultures, chute des fruits, de branches ou même d'arbres

La protection des animaux et des cultures peut être renforcée par l'établissement de réseaux d'arbres au sein des bocages et par l'aménagement de brise-vent.

Perrier

ventilateur

Organe ou appareil entraîné en rotation par un moteur pour produire un courant d'air.

Un ventilateur comporte des pales ou des aubes dont la disposition détermine la pression et le débit du courant d'air produit.

Tous les moteurs thermiques sont refroidis par des ventilateurs.

Le courant d'air de nettoyage des grains sur une moissonneuse-batteuse est fourni par un ventilateur centrifuge à palettes. Le courant d'air qui souffle le fourrage haché vers la goulotte de chargement d'une ensileuse est fourni par un ventilateur à palettes, combiné avec le système de hachage sur les ensileuses à double coupe, indépendant sur les ensileuses à coupe fine.

Les ventilateurs hélicoïdaux créent un courant d'air parallèle à l'axe de rotation par des pales en petit nombre (3 à 5) en forme d'hélice : délivrant des débits d'air assez élevés sous une pression relativement faible, ils sont utilisés pour la climatisation des bâtiments d'élevage ou pour la ventilation froide des fourrages et des grains. Les ventilateurs centrifuges créent un courant d'air radial par leurs nombreuses pales ou aubes (4 à 30) sous une pression plus élevée, nécessaire en particulier pour sécher les grains dans les cellules de stockage ou dans les séchoirs.

Aubineau

ventilation

Opération ou procédé ayant pour objet de provoquer une circulation d'air.
SYN. : aération.

La ventilation est indispensable pour conserver certains produits stockés (vin, huile), pour sécher des produits humides ( grains, fourrages) et pour assurer le confort des animaux en stabulation dans des locaux clos.

Dans un bâtiment d'élevage, la ventilation est « naturelle ou statique » si l'air circule par simple différence de température, donc de densité, entre l'air extérieur plus frais (pénétrant par des ouvertures basses, parfois réglables) et l'air intérieur plus chaud. L'air froid se réchauffe et sort par le haut (cheminée ou ouverture dans le faîtage). Ce procédé, peu coûteux, convient bien si la température extérieure n'est pas trop élevée. Dans le cas contraire, et dans les locaux d'élevage intensif à forte concentration d'animaux, on utilise la « ventilation dynamique » : l'air se déplace alors du haut vers le bas du bâtiment, aspiré par des ventilateurs-extracteurs placés à la sortie, ou par une combinaison de ventilateurs, certains pulsant l'air à l'entrée et d'autres aspirant l'air à la sortie.

La ventilation dynamique froide s'emploie aussi, sans séchage véritable, pour éviter l'échauffement d'une masse de graine ou de fourragee stockée sur un faux-fond perforé. La ventilation dynamique dite chaude est employée, par exemple, pour sécher le fourrage en grange, placé encore humide sur des caillebotis. L'air extérieur est réchauffé entre 5 et 6 °C, ce qui est nécessaire pour sécher le fourrage humide dès que l'humidité relative de l'air soufflé est supérieure à 75 %.