résistance systémique acquise
Réaction de résistance généralisée d'une plante à un organisme pathogène.
La résistance systémique acquise fait suite à des réactions d'abord ponctuelles, puis locales, de résistance, induites par des éliciteurs de l'agresseur. Les cellules localement attaquées envoient des signaux d'alerte dans la plante entière (via les vaisseaux de transport de la sève). Il s'installe alors un état de veille qui permet à la plante de réagir de façon encore plus efficace à d'autres infections. Une fois installée, la résistance systémique acquise peut persister plusieurs semaines et s'exercer aussi contre des micro-organismes différents de celui qui l'a déclenchée.
Raynal
respiration
Ensemble des fonctions qui permettent l'absorption d'oxygène et le rejet du gaz carbonique, chez les animaux et les végétaux.
La respiration correspond à un ensemble de réactions d'oxydoréduction dans lesquelles les substrats (sucres, acides gras, acides organiques) sont oxydés, avec libération de gaz carbonique (CO2), tandis que l'oxygène absorbé est réduit avec production d'eau (H2O). L'oxydation du saccharose, par exemple, peut être décrite par l'équation globale suivante :
C12H22O11 + 12O2 ® 12CO2 + 11H2O
L'oxydation des substrats par l'oxygène fournit, d'une part, de l'énergie sous forme chimique (composé appelé ATP) qui sera utilisée pour des réactions ultérieures et, d'autre part, différents éléments nécessaires à la synthèse de certaines molécules organiques (acides aminés pour la synthèse des protéines, nucléotides pour la synthèse des acides nucléiques, etc.).
Chez les végétaux comme chez les animaux, les oxydations respiratoires sont effectuées, dans la cellule, au niveau d'organites appelés mitochondries, qui possèdent tout l'équipement enzymatique nécessaire au déroulement normal de ces réactions chimiques.
Quotient respiratoire.
Le rapport CO2/O2 (volume de CO2 rejeté/volume de O2 absorbé) définit le quotient respiratoire (QR). Si le substrat de réaction est un sucre (amidon, saccharose), le QR est égal à 1 ; en revanche, s'il s'agit d'un acide gras, il est d'environ 0,70. La connaissance du QR peut donc donner une idée approximative du substrat oxydé. Cependant, une valeur de QR est parfois difficilement interprétable, dans la mesure où plusieurs substrats peuvent être oxydés simultanément par l'organisme.
Intensité respiratoire.
L'intensité respiratoire (IR) représente le volume d'O2 absorbé par unité de temps et par unité de masse tissulaire. Elle varie suivant les conditions du milieu et les besoins de l'organisme. Par exemple, chez les végétaux, une plante qui a peu de substrat à oxyder respirera peu ; des températures froides (< 10 °C) ou chaudes (> 50 °C) font baisser fortement l'IR, qui présente un maximum vers 35 °C. L'intensité respiratoire d'un végétal donné est importante pendant les périodes de développement rapide (germination, débourrement, floraison).
Chaillou
ressuyage
1. Phytotechnie. Action d'enlever la terre laissée sur les légumes lors de l'arrachage.
2. Pédologie. Écoulement de l'eau en excès dans un sol sous l'effet de la gravité.
La vitesse de ressuyage détermine le délai après lequel il est possible de pénétrer à nouveau sur une parcelle ayant subi une forte pluie, pour y pratiquer des interventions culturales : suivant la texture du sol, la présence éventuelle d'une couche imperméable sous-jacente et son état structural, elle peut varier de quelques heures à plusieurs jours. Une faible vitesse de ressuyage représente une gêne considérable pour la culture, car elle diminue le nombre de jours disponibles pour la réalisation des travaux de préparation du sol et le semis. L'un des objectifs du drainage est d'augmenter la vitesse de ressuyage de parcelles hydromorphes.
3. Boucherie. Perte d'eau d'une carcasse lors de son refroidissement initial après abattage.
Cette perte est d'environ 1 % sur 24 h.
Bougler/Gallouin
ressuyé, ressuyée
État d'une couverture pédologique, ou d'une terre, dont l'eau excédentaire a été drainée (il n'y a plus d'eau gravitaire) après un engorgement maximal.
Cet état peut être égal à la mesure, en laboratoire, de l'humidité équivalente.
MCGirard
rétention placentaire
Retard dans l'expulsion des annexes fœtales.
SYN. : non-délivrance.
Normalement, l'expulsion des annexes fœtales survient dans les heures qui suivent l'expulsion du fœtus ; rapide chez la jument, la truie ou la brebis, elle peut atteindre 6 h chez la vache. La rétention est plus fréquente chez la vache ou la jument. Le diagnostic est établi après un retard de 8 h chez la jument et de 12 à 24 h chez la vache. Lorsque la fréquence augmente dans un élevage, on recherche une origine infectieuse ou alimentaire. La complication de métrite est très fréquente.
Selon les espèces, le traitement consiste en une délivrance manuelle, l'injection de contracturant utérin et surtout un traitement antibiotique pour limiter le risque de métrite. La délivrance manuelle, qui doit être pratiquée dans de bonnes conditions d'hygiène et en peu de temps, est de moins en moins fréquente.
Mialot
réticulo-péritonite traumatique
Péritonite localisée dans la région du réseau, due à la migration d'un corps étranger digestif.
Cette inflammation peut engendrer une péricardite si le corps étranger, traversant le diaphragme, atteint le cœur.
Bougler/Gallouin
reviviscence
Propriété de certains animaux et plantes (protozoaires, vers, mousses, etc.) qui, après une période de dessiccation, sont capables de reprendre une vie active lorsqu'ils sont mis à l'humidité.
adj. : reviviscent(e).
Henry
rhinite
Infection de la muqueuse nasale ou pituitaire caractérisée, selon la durée de l'évolution et les germes en cause, par un jetage muqueux à mucopurulent.
Chez le porc, on connaît 2 types de rhinites spécifiques : la rhinite à corps d'inclusion de Done du porcelet, d'origine virale, et la rhinite atrophique due à l'action pathogène de Bordetella bronchiseptica et de Pasteurella multocida.
La rhinite atrophique, d'évolution chronique et caractérisée par une déformation des cornets nasaux, provoque de graves pertes économiques du fait des retards de croissance.
Brugère-Picoux