Larousse agricole 2002Éd. 2002
P

pou de San José (suite)

On peut éviter les attaques du pou de San José en traitant les arbres avec des huiles jaunes en hiver, ou avec des insecticides adaptés avant le débourrement ou au moment de la végétation. Un hyménoptère parasite (Prospaltella perniciosi) peut également être utilisé en lutte biologique.

Strebler/Raynal

poudre de lait

Produit obtenu par dessiccation du lait.

La poudre de lait constitue une forme de conservation de celui-ci très intéressante, parce que facile à stocker et à exporter. La poudre de lait, après addition éventuelle de matières grasses végétales (poudre de lait réengraissée), représente une des matières premières principales des aliments d'allaitement pour veaux ou des aliments de sevrage pour porcelets.

Chapoutot

poudre de roche

Dénomination englobant plusieurs roches (basalte, granite, gneiss) broyées ou pulvérisées.

Les poudres de roches sont susceptibles d'apporter au sol différents éléments minéraux (potassium, magnésium), mais leur action est extrêmement lente. Ces produits doivent, en effet, être remaniés (mécanismes physico-chimiques ou biologiques) avant de pouvoir participer à l'alimentation des cultures.

L'emploi des poudres de roches est autorisé par le cahier des charges européen de l'agriculture biologique.

Thomas

poudre pour poudrage

Produit phytopharmaceutique (insecticide, fongicide), se présentant sous forme solide, finement divisé et utilisable tel quel en poudrage.

Le soufre trituré, et le soufre micronisé, par exemple, sont des poudres pour poudrages.

Raynal

poudreuse

Machine agricole utilisée pour répandre sur les cultures les traitements phytosanitaires en poudre.

La poudre (soufre pulvérulent en arboriculture et viticulture, produits fongicides en culture maraîchère ou en serre) est en général stockée dans une trémie (ou réservoir) dans laquelle elle est agitée mécaniquement. Un ventilateur produit un courant d'air dans une manche à air et crée une dépression dans la trémie par l'intermédiaire d'une trappe à ouverture réglable. Le débit se règle par la valeur de la dépression dans le réservoir, qui dépend de l'ouverture de la trappe. Sur les petites poudreuses, le ventilateur est remplacé par un soufflet, un extracteur mécanique ou une pompe pneumatique à membrane.

Pour remédier au manque d'adhésivité des poudres, on peut avoir recours au poudrage humide, en pulvérisant simultanément de l'eau sur la végétation ou en mouillant la poudre à la sortie des buses.

Il existe aussi une technique assez rare faisant appel à l'électrostatique : on charge la poudre d'une charge électrique inverse de celle des plantes, de manière à rendre le traitement plus adhésif.

De fournas

poulailler

Bâtiment destiné au logement et à l'élevage des poules et des poulets, et par extension à l'élevage des autres volailles domestiques (dindes, canards).

Les poulaillers d'élevage au sol.

On y élève les poulets de chair. Les caractéristiques des élevages varient selon l'espèce et le type de production (cf. tableau).

Pour les poulets standards ou « export », les bâtiments sont de grande surface (1 000 à 1 200 m2), bien isolés et avec ventilation dynamique. Pour les poulets sous label, il faut prévoir un parcours extérieur, après la cinquième semaine, de 2 m2 par animal ; les bâtiments sont plus petits (400 à 500 m2), construits en dur, pourvus d'une bonne isolation en couverture et d'une ventilation statique avec volets réglables, ou en matériaux légers (type serre), avec film plastique. La température au sol varie de 32 °C pour les poussins à leur arrivée jusqu'à un minimum de 18 °C à 30 jours ; pour cela, on utilise des bâtiments bien isolés et un chauffage par radiants réglables en hauteur. Le sol en terre battue est recouvert de paille hachée ou de copeaux de bois ; l'extraction de la litière se fait après chaque bande, elle est suivie d'une désinfection puis d'un vide sanitaire.

Des abreuvoirs et des distributeurs de grains suspendus et réglables en hauteur complètent l'équipement.

Les poulailler d'élevage en cage.

L'élevage en cages, dit en batterie, est actuellement généralisé pour les poulettes et les poules pondeuses. Celles-ci sont logées dans des cages grillagées, superposées sur 3 ou 4 étages et disposées en batterie sur 4 ou 5 rangées. Chaque cage, en général prévue pour 5 poules, mesure 50 ´ 50 cm et 35 cm de hauteur. Les cages pour poulettes sont plus grandes (70 ´ 70 cm) afin de recevoir une vingtaine de poulettes.

La distribution de l'aliment se fait le plus souvent par un chariot distributeur muni d'un sabot égalisateur, mais parfois aussi par une chaîne plate ; l'abreuvement se fait soit par gouttière à niveau constant, soit par « siligoutte » (deux par cage). Les œufs recueillis sur un plancher grillagé et en pente roulent vers un tapis de convoyage qui aboutit à une table de ramassage. Les fientes traversent ce plancher grillagé pour tomber sur un tapis mobile, ou fixe et muni d'un racloir mobile. Elles sont ensuite soit évacuées du bâtiment par convoyeurs, soit stockées directement sous le bâtiment dans une fosse de 2,50 à 3 m de profondeur ; dans ce cas, la ventilation se fait par des extracteurs d'air situés au niveau de la fosse à déjections ; cette solution permet un meilleur séchage des fientes, mais demande des fondations profondes pour l'évacuation des déjections par un tracteur ou par un autre engin.

Les bâtiments pour poules et poulettes sont en général en dur avec une bonne isolation.

Frison

poulain

Jeune cheval, mâle ou femelle, âgé de moins de 30 mois.

Après avoir consommé le colostrum (premier lait de la jument) et débarrassé son tube digestif des mucosités qui l'encombrent après la mise bas, le poulain, grâce à un très grand nombre de tétées (jusqu'à 50 par jour), peut ingérer quotidiennement de 15 à 25 kg de lait. Lorsque la jument ne produit pas assez de lait, il est possible de donner en complément au jeune poulain du lait de vache additionné d'eau (1/3) et de sucre (35 g/l). Très tôt, le jeune poulain commence à consommer de petites quantités d'aliments secs et d'herbe. Il faut, dès le 3e mois, apporter une complémentation minérale (calcium, phosphore) si l'on veut obtenir un développement maximal du squelette. Lors du sevrage, au 6e mois, il faut limiter la ration de la jument pour favoriser le tarissement. En postsevrage, le poulain reçoit un concentré très riche et très ingestible, contenant de 16 à 18 % de matières azotées et suffisamment d'acides aminés indispensables.

Baudouin