Larousse agricole 2002Éd. 2002
F

fruit (suite)

- La phase ultime du développement du fruit aboutit à la maturité. La maturation est accompagnée de transformations biochimiques profondes : dégradation (ou régression) de l'amidon et des acides organiques et augmentation de la concentration en sucres (ou en lipides chez les fruits oléagineux), modification des composés des parois cellulaires (« métamorphose pectique ») par laquelle le fruit acquiert son fondant, développement de la couleur et des arômes, etc. Ces transformations sont marquées chez beaucoup d'espèces végétales par une phase de respiration intense (« crise climactérique »), et sont contrôlées et stimulées par une hormone, l'éthylène. On appelle maturité de cueillette le stade où le fruit cueilli peut néanmoins continuer à subir une maturation à peu près normale. La maturation peut être contrôlée par la température de stockage et la teneur en éthylène de l'atmosphère au voisinage du fruit.

- La sénescence du fruit se traduit par un ramollissement général et le blettissement.

Cueillette.

La cueillette des fruits à noyau est un compromis entre un bon degré de maturité et une résistance suffisante au transport. Les fruits qui ont mûri sur l'arbre présentent la meilleure saveur, mais sont intransportables. Pour définir la date de récolte, on tient compte de la variété et de diverses observations permettant d'établir chaque année le début de la maturité de la variété. Certaines caractéristiques, comme la coloration et la grosseur des fruits, sont des critères de maturité.

La cueillette des fruits à pépins se fait à la maturité de cueillette, c'est-à-dire lorsque le fruit présente toutes les caractéristiques lui permettant d'évoluer normalement et d'atteindre la maturité de consommation.

La maturité de cueillette est appréciée à l'aide de quelques éléments :
l'échelle de végétation, qui donne le nombre de jours séparant la pleine floraison de l'époque de récolte (pour la variété de pomme `Golden Delicious', par exemple, la récolte s'effectue de 145 à 150 jours après la floraison) ;
la coloration de l'épiderme ;
la coloration des pépins ;
la facilité de cueillette, la fermeté, la teneur en amidon, etc.

La maturité de consommation est subjective. Elle se détermine par la disparition de la chlorophylle au profit des pigments jaunes, par le développement des arômes caractéristiques, par le ramollissement de la chair (par exemple, dans la zone proche du pédoncule pour les poires). Pour les pommes et les poires, elle débute après la crise climactérique.

Conservation.

La conservation des fruits vise à retarder le moment où le fruit cueilli sera bon à consommer. Les méthodes traditionnelles de conservation en cave et en fruitier, réservées aux particuliers et aux petits producteurs, ont fait place à l'heure actuelle à des techniques employant le froid et, éventuellement, l'atmosphère contrôlée par accroissement de la teneur en CO2 et par réduction de la teneur en oxygène. La commercialisation et la consommation sont différées de quelques semaines à plusieurs mois suivant les variétés et les techniques employées. La surgélation s'applique avec succès aux petits fruits et permet leur conservation sur de longues périodes.

Mauget

fruitier

1. Qui produit des fruits comestibles. 2. Local où l'on conserve les fruits.

Mauget

FSH

Abréviation pour Follicle stimulating hormone.

La FSH est une gonadotropine sécrétée par le lobe antérieur de l'hypophyse et dont l'action principale est de stimuler la croissance et la maturation folliculaire au niveau de l'ovaire chez la femelle (pour les follicules ayant déjà atteint une taille suffisante). Chez le mâle, la FSH agit au niveau des cellules de Sertoli dans le testicule et favorise la spermatogenèse.

Chavatte/Palmer

fuchsia

Arbrisseau ornemental originaire d'Amérique, aux fleurs pendantes rouge violacé (genre Fuchsia, famille des œnothéracées).

Les fuchsias cultivés sont généralement des hybrides de Fuchsia magellanica, de Fuchsia fulgens et de Fuchsia serratifolia. Ils demandent un sol léger et riche ainsi qu'une bonne humidité atmosphérique. Sous climat doux (Midi, Bretagne), il existe des espèces rustiques qui sont cultivées en buisson ou sur tige. Dans les régions moins protégées, les fuchsias sont endommagés par le gel, mais émettent de nouvelles pousses au printemps. Le bouturage d'été est le mode de multiplication le plus courant. La taille se pratique en février, si nécessaire.

Dorion

fumage

1. Opération consistant à épandre et à enfouir du fumier dans un sol. 2. Méthode utilisée pour conserver et aromatiser les viandes, les charcuteries et les poissons, à l'aide de fumée produite par la combustion de bois durs.

Bougler/Gallouin

fumagine

Maladie des plantes se traduisant par la prolifération de champignons de couleur sombre sur les feuilles et les rameaux.

Les champignons se développent sur les dépôts sucrés excrétés sur les végétaux par des pucerons, des psylles, des cochenilles, plus rarement exsudés par la plante elle-même pendant les grandes chaleurs d'été. La fumagine est une maladie peu grave, qui souille les plantes ou les fruits et entrave parfois l'assimilation chlorophyllienne. Elle est indirectement combattue par la lutte contre les insectes responsables des dépôts sucrés.

Raynal

fumier

Mélange solide de déjections animales et de litière.

Le fumier est utilisé comme amendement organique.

Sa composition varie selon le type d'animal, la quantité de litière, la durée de stockage : 1 t de fumier contient 150 à 200 kg de matière sèche, 5 à 6 kg d'azote, 2 à 3 kg de phosphore, 6 à 9 kg de potassium.

L'usage du fumier, connu depuis l'Antiquité, s'est considérablement développé à partir du milieu du Moyen Age dans la moitié nord de l'Europe : un nouveau système d'outillage (faux, charrette, charrue, herse...) a permis de récolter en quantité foins et litières, de développer l'élevage et la stabulation d'hiver, de produire, de transporter et d'enfouir 10 à 15 t de fumier par hectare de terre labourable. On augmentait ainsi la fertilité des sols et, partant, leur productivité. Actuellement, l'utilisation d'engrais de synthèse (sauf en agriculture biologique) relègue au second plan l'utilisation du fumier en tant qu'engrais. C'est donc plutôt un amendement utilisé pour améliorer ou entretenir la teneur en matière organique des sols cultivés (avec des apports de l'ordre de 40 à 60 tonnes/hectare). Les éléments fertilisants libérés au cours de la minéralisation après épandage doivent cependant être comptabilisés dans l'établissement du plan de fumure.

Frison