mâche
Plante annuelle spontanée de la flore française, couramment cueillie à l'état sauvage et cultivée pour être consommée en salade (espèce Valerianella olitoria, famille des valérianacées).
SYN. : doucette.
La mâche forme une rosette de feuilles spatulées à pétiole réduit, qui présente des ramifications en fin d'hiver. Sa floraison intervient très tôt au printemps.
La variété traditionnelle `Mâche à grosse graine' (400 à 600 graines/g), à rosette large et à feuilles longuement spatulées et veinées, tend à disparaître au profit de la `Mâche à petite graine' (700 à 1 000 graines/g), à rosette de faible diamètre et à feuilles petites, telles que `Verte de Cambrai' ou `Verte d'Étampes'.
Culture.
La mâche est très adaptée à la culture hivernale. Elle s'accommode des sols légers, sableux, sablo-argileux ou limono-sableux, drainant bien, mais compactés en surface pour favoriser la germination. La culture moderne, telle qu'elle a été progressivement élaborée par les maraîchers nantais, est de haute technologie et entièrement mécanisée dans toutes ses phases. Après profilage de la parcelle en plates-bandes bombées et leur aménagement en planches de 1,20 m de largeur, la préparation superficielle du sol est assurée au cultirâteau et obligatoirement affinée au rouleau. Le semis, de haute précision, assure un peuplement de 600 à 1 200 plantes/m de planche de culture selon la destination du produit. Son rythme varie de 2 ou 3 semis par semaine à un semis tous les 15 jours au cours de l'hiver, pour un étalement des récoltes. Les planches de culture, équipées d'un système de ferti-irrigation par aspersion fixe, seront ensuite sablées puis recouvertes à l'aide d'un film plastique.
En production estivale, qualifiée de contre-saison et destinée notamment aux ateliers de 4e gamme, une protection des plantes à l'aide d'un filet aéré est assurée pour éviter une élévation excessive de la température du sol et le jaunissement des cotylédons. La durée de la culture est variable (40 à 110 jours après le semis) selon la saison et l'objectif de commercialisation. Le stade de récolte correspond au stade de 4 ou 6 paires de feuilles (pour une destination en 4e gamme ou en barquettes) ou de 7 ou 8 paires de feuilles pour une présentation en plateau traditionnel.
Maladies et ravageurs.
La mâche est protégée contre la mouche des semis, la mouche mineuse, les pucerons, la pourriture grise, le mildiou de la mâche, la fonte des semis et la bactériose de la mâche (due à des bactéries du genre Pseudomonas).
Récolte.
La récolte est soit manuelle, à l'aide d'une fourche-pelle spéciale, soit totalement mécanisée, comme dans pratiquement toutes les exploitations spécialisées de la région nantaise. Le rendement varie de 0,8 à 1,2 kg/m de planche en fonction du stade de récolte.
Le produit est acheminé vers la station de conditionnement, où il est lavé pour éliminer sable et terre, égoutté puis mis en barquettes de 150 g ou en sachets de 4e gamme de 200 g.
Production.
La production française de mâche est évaluée à 25 000 t pour 3 600 ha. La Loire-Atlantique produit 85 % de la production nationale. La France exporte environ 10 000 t de mâche, vers l'Allemagne pour 90 %.
Péron
machette
Grand couteau à lame épaisse utilisé en défrichement dans les pays tropicaux.
Aubineau
machine à bêcher
Machine de travail du sol dont les pièces travaillantes, animées d'un mouvement complexe, retournent la terre comme le fait un jardinier avec sa bêche.
Les bêches sont montées sur une tige métallique oblique, reliée en son centre à une biellette et à son extrémité au maneton d'un vilebrequin transversal entraîné en rotation par la prise de force du tracteur. Les appareils comportent 3 ou 4 bêches par mètre de largeur de travail. La terre est découpée, retournée et projetée vers l'arrière. Par rapport aux charrues, ces matériels n'ont d'intérêt que dans les sols très compacts et très humides.
Aubineau
machine à traire
Appareil permettant de collecter mécaniquement le lait de certains animaux femelles.
La machine à traire imite l'action du veau qui tète sa mère. Elle exerce sur le trayon une dépression de l'ordre de 0,5 bar qui en aspire le lait. Cette phase de succion (50 à 65 % du temps) est suivie d'une phase de massage (35 à 50 % du temps) afin d'éviter la congestion des tissus. Les deux phases constituent un cycle (ou pulsation). Le rapport de durée des deux phases s'appelle rapport de pulsation. Le nombre de cycles par minute, ou fréquence de pulsation, est de l'ordre de 60 pour les bovins et de 80 pour les ovins et les caprins. Cette alternance de succion et de massage est obtenue au niveau d'un gobelet trayeur, qui est branché sur le trayon. Le gobelet trayeur est formé de deux tubes concentriques, un tube extérieur rigide en métal ou en plastique et un tube intérieur souple en caoutchouc. L'espace annulaire entre les deux tubes est soumis alternativement à la dépression et à la pression atmosphérique. Quand il est soumis à la dépression, le tube souple s'écarte, ce qui aspire le lait dans la chambre de traite (phase de succion). Quand il est soumis à la pression atmosphérique, il appuie sur le trayon (phase de massage), le sphincter du trayon se ferme et le lait cesse de couler.
Une machine à traire comporte deux circuits : un circuit du vide et un circuit du lait.
Le circuit du vide comprend :
la pompe à vide, pompe rotative à palettes entraînée par un moteur électrique de 500 à 1 000 W exerçant une dépression d'environ 0,5 bar ;
l'intercepteur, récipient servant d'amortisseur lors des entrées d'air brutales ;
le régulateur, valve laissant entrer l'air dès que la dépression dépasse un certain seuil. Le vide exercé doit rester le plus constant possible ;
un pulsateur, sorte de robinet à plusieurs voies dont les orifices sont ouverts ou fermés par un élément mobile (tiroir, soupapes ou valves) commandé mécaniquement, électromécaniquement ou pneumatiquement. Il met en communication l'espace annulaire du gobelet trayeur soit avec l'atmosphère, soit avec le circuit du vide, avec une fréquence et une durée des deux phases déterminées et réglables ;
un manomètre, qui indique le niveau du vide dans les canalisations ;
les quatre tuyaux à vide, qui relient les quatre gobelets trayeurs et sont reliés par une griffe à lait. Ils rejoignent la pompe à vide par une canalisation.