Larousse agricole 2002Éd. 2002
L

lacaune (suite)

Le rameau allaitant, en développement régulier dans tout le Sud-Ouest, assure la production d'agneaux sous la mère, le plus souvent dans le cadre de filières de qualité (Label Rouge). Les brebis lacaunes sont alors fort appréciées en raison de leurs qualités de rusticité, de prolificité, de valeur laitière et de croissance ; leur conformation, déjà bien améliorée, peut encore l'être davantage par croisement avec des béliers de races à viande, tels la charollaise, le rouge de l'Ouest, le berrichon du Cher, etc.

Depuis le début des années 1990, la lacaune fait aussi l'objet d'exportations régulières vers divers pays d'Europe du Sud, d'Europe centrale, d'Amérique du Sud et d'Afrique du Nord.

Bougler

lactation

Période physiologique succédant à la mise bas, pendant laquelle une femelle de mammifère produit du lait.

Concernant de nombreux animaux domestiques, la production de lait est détournée de son rôle physiologique (nourriture du jeune) au profit de l'alimentation de l'homme (bovins, ovins, caprins en France). La lactation peut aussi être induite de façon pharmacologique en dehors d'une gestation, mais la quantité de lait produite est en général moins grande que dans les conditions naturelles.

La durée habituelle de la lactation est de 300 jours chez la vache, 150 jours chez la brebis et 240 jours chez la chèvre, mais elle varie selon l'intervalle entre les mises bas. Certaines espèces présentent un anœstrus de lactation strict (pas de reproduction durant la lactation, par exemple la truie) ; d'autres ont un anœstrus de lactation passager (ruminants) ou ne présentent pas d'interruption de la fonction de reproduction avec la lactation (jument).

La courbe de lactation typique d'une vache laitière augmente pendant le 1er mois après le vêlage pour atteindre le pic de lactation, puis diminue ensuite d'environ 10 %/mois (on parle de persistance de la lactation). La lactation est interrompue artificiellement par le tarissement (arrêt brutal des traites) 2 mois environ avant la mise bas suivante. La première ovulation a lieu environ 20 jours après le début de la lactation (plus tard chez les vaches allaitantes) mais on attend que l'utérus ait repris sa taille normale (involution utérine) pour remettre les animaux à la reproduction. Pour donner 1 lactation/an, une vache doit avoir 1 veau/an et donc être fécondée dans les 85 jours suivant la mise bas.

Le niveau général de la production dépend de la race, du numéro de lactation (la 1re lactation est toujours inférieure aux suivantes) et de la qualité de l'alimentation. La production moyenne par lactation chez les vaches laitières en France était d'environ 6 000 l en 1999.

Chavatte/Palmer

lactobacille

Bactérie du genre Lactobacillus, capable de transformer les sucres en acide lactique.

Remeuf

lactoduc

Tuyauterie en acier inoxydable utilisée pour le transfert du lait en salle de traite et vers la laiterie de ferme.

Le nettoyage des lactoducs après chaque traite doit être complet (rinçage, solution acide, solution alcaline ou eau bouillante à grande vitesse et rinçage final). Il est généralement automatisé et programmé.

Frison

lactosérum

Sous-produit de la fromagerie dont la composition est celle d'un lait sans caséine ni matière grasse.

Remeuf

lad

Garçon d'écurie chargé de soigner les chevaux de course et susceptible, occasionnellement, de les monter à l'exercice.

Bougler/Gallouin

ladre

1. Se dit d'un porc atteint de cysticercose. 2. Dépigmentation de la peau du cheval, localisée à la partie inférieure de la tête et des membres, autour des yeux et sur les régions génitales.

Baudouin

ladrerie

Nom donné à la cysticercose quand les cysticerques se localisent dans les muscles.

Bougler/Gallouin

lagerstrœmia

Arbuste décoratif cultivé pour sa floraison estivale et son feuillage rouge et or à l'automne (genre Lagerstrœmia, famille des lythracées).

La principale espèce cultivée de lager-strœmia est le lilas des Indes (Lagerstrœmia indica), multiplié par bouturage, et se plaisant principalement sous le climat doux du Sud et du Sud-Ouest, en sol profond et frais. Il peut être conduit en touffe ou en tige. Pour obtenir une belle floraison, il est nécessaire de le tailler sévèrement (à 4 ou à 6 yeux) avant le départ de la végétation.

Dorion

lagunage

Méthode d'épuration biologique des eaux usées ou des lisiers consistant à les laisser séjourner dans de grands bassins.

Au cours du lagunage, la matière organique est décomposée par une population de bactéries aérobies (nécessitant la présence d'oxygène) maintenues dans un milieu aquatique favorable, selon un processus analogue à celui de la décomposition de la matière organique du sol (minéralisation). Cette décomposition s'accompagne d'une consommation de l'oxygène dissous dans l'eau et d'un dégagement de gaz carbonique. La matière organique est utilisée par les bactéries pour leur propre métabolisme ; des protozoaires éliminent les bactéries mortes ; les algues et les plantes aquatiques favorisent l'oxygénation du milieu. En fin de processus, on obtient une eau de lagunage claire, faiblement chargée en matières organiques et riche en sels minéraux (phosphates, nitrates, sulfates, etc.), qui peut alors être utilisée pour irriguer et fertiliser les sols agricoles.

Roger-Estrade

laine

Fibre à croissance continue de la toison du mouton, sans canal médullaire, à section droite circulaire et dont la cuticule porte des écailles très saillantes, aussi hautes que le diamètre du brin.

L'appellation légale « laine » recouvre également les fibres provenant d'autres animaux tels que les chèvres angora (qui produit le mohair) et cachemire, le lapin angora (qui produit l'angora), le yack, le chameau, le lama, l'alpaga, la vigogne et le guanaco.

La laine est une fibre fine et souple qui présente des propriétés d'élasticité, de plasticité et de résistance à la rupture excellentes. D'un point de vue chimique, elle est composée essentiellement de kératine, une scléroprotéine imperméable à l'eau.

Classement des laines.

La laine brute provient soit de la tonte des animaux vivants (laine de tonte), soit du délainage industriel des peaux lainées récupérées auprès des abattoirs (mégisserie et délainage). Elle s'apprécie selon trois critères - rendement au lavage, finesse et qualité -, soit par des méthodes subjectives employées par des experts lainiers, soit, plus fréquemment, à l'aide de méthodes objectives standardisées agréées au niveau de la Fédération internationale lainière et employées dans les principaux laboratoires de l'industrie textile.