Larousse agricole 2002Éd. 2002
M

micro-irrigation

Autre nom donné à l'irrigation localisée.

Aubineau/RE

micro-organisme

Être vivant invisible à l'œil nu (inférieur à 0,1 mm), mais pouvant constituer des biomasses très importantes.
ANCIEN NOM et SYN. : microbe.

Les micro-organismes (bactéries, levures, virus, moisissures, algues microscopiques, etc.) sont présents dans tous les milieux. Bien que les hommes les utilisent depuis des millénaires pour fabriquer des boissons fermentées, des fromages ou du pain, leur découverte remonte seulement à la fin du XIXe siècle, c'est-à-dire aux travaux de Pasteur et de son école en France, et à ceux de Koch en Allemagne.

Les micro-organismes se caractérisent par leur extrême diversité taxonomique, morphologique et surtout métabolique, ce qui leur permet de coloniser des milieux très variés (air, sol, eau, aliments, organismes vivants, etc.). Cela leur confère des intérêts aussi bien sur le plan agronomique (fixation de l'azote, mycorhization, humification) qu'environnemental (épuration des eaux, décontamination des sols, réhabilitation des carrières, etc.). Les micro-organismes sont largement utilisés dans l'industrie agroalimentaire (fermentations alcoolique, malolactique, lactique, etc.). Ils interviennent également dans les activités biologiques des plantes et des animaux. Parfois nuisibles et responsables de maladies infectieuses, ils sont le plus souvent très utiles, voire indispensables pour la vie des individus (micro-organismes du rumen, des intestins, etc.).

Charnay

microtracteur

Tracteur à 2 ou 4 roues motrices de puissance et de dimensions réduites utilisé pour les travaux d'horticulture, d'entretien des jardins et des espaces verts.

Aubineau

miel

Substance sucrée, sirupeuse et parfumée, élaborée par les abeilles à partir du nectar des fleurs ou des sécrétions de certaines plantes, qu'elles transforment dans leur jabot et entreposent dans les alvéoles de la ruche.

Les abeilles butineuses recueillent dans leur jabot le nectar, qui commence alors à être digéré ; en arrivant à la ruche, ce nectar passe « au bouche à bouche » d'ouvrière en ouvrière (chaque échange facilite l'évaporation de l'eau qu'il contient et accroît sa valeur nutritive par l'addition de nouvelles sécrétions des abeilles) ; il est ensuite stocké dans les alvéoles, où il continue à se concentrer. Sa consistance et sa couleur dépendent des fleurs butinées.

Récolte.

La récolte du miel peut se pratiquer dès la fin de la miellée, quand la ruche est devenue très lourde. On enfume celle-ci, puis on enlève la hausse d'un bloc ou les cadres un à un après en avoir chassé les abeilles. Il faut opérer très rapidement et ne pas toucher à la chambre à couvain.

Les alvéoles pleines de miel sont ouvertes à l'aide d'un couteau à désoperculer et les cadres sont placés dans un extracteur, sur les parois duquel le miel est projeté par la force centrifuge.

Le miel est ensuite laissé à reposer afin que l'écume et les fragments de cire remontent à la surface et puissent être enlevés. Cette décantation s'effectue dans un récipient appelé maturateur ; sa durée, qui dépend de la fluidité du miel, permet d'ajuster à 17 % la valeur en eau de celui-ci.

Stockage.

Le miel est stocké à l'abri de l'humidité dans des récipients parfaitement étanches, à une température de 14 °C.

Valeur nutritive.

Le miel renferme 80% de sucres (glucides), directement assimilables par l'organisme, 17% d'eau, des sels minéraux, des enzymes, des acides aminés, des vitamines et des substances aromatiques, qui lui confèrent sa saveur. Le miel contient aussi des grains de pollen, ce qui permet de contrôler son origine.

Utilisations.

Il existe de nombreuses productions à base de miel (bonbons au miel, pain d'épice, hydromel, etc.).

Strebler/Raynal

miellat

Excrétion sucrée produite par de petits parasites (pucerons), que les abeilles récoltent parfois, pour en faire du miel, dit de miellat.

Mazoyer

miellée

Exsudation sucrée produite par les feuilles de certains arbres à la suite de piqûres de pucerons.
AUTRE NOM : miellure.

Mazoyer

miette

Forme de présentation des aliments concentrés composés de faible granulométrie destinés aux animaux monogastriques de faible gabarit (aliments de premier âge pour volailles essentiellement).

Les miettes sont issues d'un processus de granulation et bénéficient ainsi des avantages de ce procédé (homogénéité de composition et valeur des aliments, amélioration de la valeur énergétique, décontamination microbienne) ; cette étape est suivie d'un concassage grossier des granulés formés pour en réduire la granulométrie afin d'obtenir un produit adapté à la taille de l'organe de préhension et de la cavité buccale des jeunes animaux.

Chapoutot/Schmidely

migration

1. Zoologie. Déplacement cyclique (saisonnier), selon des directions précises, parfois sur de longues distances, de populations entières d'une espèce animale, entre 2 zones géographiques distinctes ou entre 2 habitats différents.

La plupart des oiseaux, certains poissons et insectes sont migrateurs.

2. Pédologie. Déplacement des éléments solubles et colloïdaux du sol sous l'effet des mouvements d'eau.

On distingue les migrations descendantes (lessivage), qui dominent en climat humide, et les migrations ascendantes (remontées). En climat tempéré froid, le seul cas de migration ascendante est l'enrichissement en fer ferrique de l'horizon intermédiaire des sols à gley.

Roger-Estrade

mildiou

Maladie cryptogamique des plantes due à des champignons appartenant aux genres Phytophthora, Plasmopara et Peronospora.

Le mildiou est surtout manifeste sur les parties herbacées des végétaux, en particulier sur les jeunes pousses et les feuilles : sur la face intérieure des feuilles apparaissent des taches jaunâtres translucides qui, par temps humide, se recouvrent d'un feutrage blanchâtre ou gris violacé, constitué des parties reproductrices des champignons (conidiophores porteurs de conidies). Le mildiou peut évoluer très rapidement et prendre alors un caractère épidémique ; la végétation atteinte présente souvent un aspect grillé.

Les plantes cultivées sensibles au mildiou sont très nombreuses. Les conséquences économiques sont, cependant, plus ou moins graves. Une attaque de mildiou sur des cultures telles que celles de la pomme de terre, de la vigne, de la tomate, du tournesol, du tabac, de la laitue, etc., entraîne, lorsqu'elle est mal contrôlée, des pertes de rendement parfois catastrophiques. On peut, toutefois, protéger les cultures en effectuant des pulvérisations préventives de fongicides, qui empêchent le champignon de s'installer dans les tissus de la plante.