Larousse agricole 2002Éd. 2002
A

aubergine (suite)

Culture.

L'aubergine est exigeante en éclairement, en chaleur et en eau. Sa croissance est optimale à 25-30oC, tandis qu'elle est arrêtée à 12oC. La température optimale pour la production du pollen et la fructification se situe entre 22 et 25oC. L'aubergine préfère des sols profonds, se réchauffant vite et avec un bon ressuyage. Elle supporte bien les concentrations salines relativement élevées.

La mise en place de l'aubergine se fait par plantation. Les graines sont semées soit en terrine sur terreau désinfecté ou vermiculite, soit directement en motte ou mini-motte (levée en 8 à 10 jours à 25-28oC). Dans le premier cas, le repiquage de la jeune plante intervient de 8 à 10 jours après la levée, au stade de deux cotylédons étalés. Il est réalisé en motte ou en godet. L'élevage du plant, qui dure de 6 à 8 semaines, est effectué à une température de nuit de 20oC, puis de 16oC, avec un écart maximum jour/nuit de 8o C. Une semaine avant la plantation, la température de nuit est réduite progressivement à 12oC pour durcir les plants destinés à la culture de pleine terre ou à la culture protégée à froid. En cas de sol infesté de parasites tels que le verticillium, le fusarium ou les nématodes, un greffage de la variété cultivée sur un porte-greffe résistant sera pratiqué.

La culture est aujourd'hui réalisée le plus souvent hors sol sous de grands abris. Les plantes sont conduites sur 2 ou 3 ramifications en palissage vertical. Sous les grands abris non chauffés, où la mauvaise fécondation des fleurs peut entraîner des difficultés de nouaison puis une déformation des fruits, la taille est raisonnée en fonction de la date de plantation et de l'objectif de précocité recherché par l'entreprise : le maintien d'une seule ramification favorise la précocité, celui de 2 ou 3 ramifications permet une augmentation du nombre de fruits. En plein champ ou sous un petit tunnel, qui, utilisé en protection temporaire, assure un gain de précocité de 10 à 15 jours en fonction de la date de plantation, une taille des plantes, tuteurées individuellement, en forme pyramidale est adoptée. Quelle que soit la technologie de production utilisée sous abri, une amélioration de la nouaison en contre-saison est obtenue soit en recourant au vibrage des fleurs ou à l'introduction des bourdons pollinisateurs, soit en pulvérisant une solution auxinique sur les premières fleurs épanouies pour pallier l'absence de pollen.

Les autres soins culturaux, hors les traitements phytosanitaires, se limitent à des apports échelonnés d'engrais et à l'irrigation.

Maladies et ravageurs.

Parmi les maladies de l'aubergine, la verticilliose, la pourriture grise (Botrytis cinerea), qui attaque les fruits à partir des pièces florales, la sclérotiniose et le mildiou sont les plus fréquentes. Les principaux ravageurs sont les acariens, les aleurodes (Trialeurodes vaporariorum, Bemisia tabaci), les pucerons, les thrips (Thrips tabaci, Frankliniella occidentalis), les doryphores, les mineuses, les nématodes (surtout Meloidogyne incognita) et les noctuelles terricoles.

Récolte.

La récolte des fruits commence 5 mois environ après le semis. Ils sont cueillis lorsqu'ils ont atteint une coloration sombre uniforme et brillante et qu'ils commencent à se ramollir sous le calice. Les rendements sont en moyenne de 25 t/ha. Ils peuvent, en bonnes conditions, atteindre 40 t/ha. Le rythme moyen des récoltes est de 2 ou 3 passages par semaine en pleine saison. La conservation des fruits sous film à 9oC est possible pendant 15 jours.

Production.

L'Italie (300 000 t), l'Espagne (150 000 t) et la Grèce (85 000 t) sont les principaux pays producteurs européens. Au plan mondial, la Turquie occupe la 3e place, derrière la Chine et l'Inde. La production française est de 23 000 t, réalisée sur moins de 700 ha. Les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse représentent 50 % de la production nationale, le Lot-et-Garonne et la Haute-Garonne, 30 %. Le marché national est largement déficitaire : près de 30 000 t d'aubergines sont importées d'Espagne, des Pays-Bas et d'Italie, en saison comme en contre-saison.

Péron

aubier

Partie périphérique du tronc et des branches d'un arbre, située sous l'écorce et constituée par les dernières couches annuelles de bois encore vivant, par opposition au cœur, partie interne constituée de bois mort.

L'aubier est la partie vivante du bois (tandis que le cœur représente la partie morte) ; il assure la conduction de la sève brute. Lorsque le tronc vieillit, l'aubier se transforme progressivement en cœur et accumule des tanins, des résines, des sels d'acides organiques, etc. La proportion d'aubier par rapport au cœur varie selon les espèces et, pour une même espèce, selon l'environnement. L'aubier n'a pas les qualités physiques qui font la valeur marchande du bois de cœur (ou duramen). Contenant des composés de réserve (amidon), il est sujet aux attaques d'insectes et de champignons ; il s'altère donc facilement.

Chaillou

aubrac

Race bovine rustique, originaire du sud du Massif central.

Anciennement utilisée pour le travail et le lait, l'aubrac (un peu moins de 100 000 vaches) est aujourd'hui exploitée dans tout le sud de la France en système allaitant, soit en race pure, soit en croisement industriel avec des taureaux charolais. D'un format moyen, les vaches (1,30 m de hauteur au garrot pour un poids de 550 à 700 kg) possèdent de remarquables qualités d'élevage : elles sont rustiques, fécondes, vêlent sans problème, sont bonnes laitières et ont une excellente longévité ; ces qualités, ajoutées à la bonne conformation des animaux, font de l'aubrac une race de mères efficaces dans la production de viande en zones difficiles ; le système d'élevage est le plus souvent fondé sur un hivernage dans les fermes des vallées et une transhumance estivale vers des pâturages d'altitude.

La race fait l'objet d'exportations de reproducteurs ou d'animaux de boucherie vers une dizaine de pays : Espagne, Italie, États-Unis, Irlande, Royaume-Uni, Russie...

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BOUGLER

auge

1. anat. animale. Espace compris entre les deux branches du maxillaire inférieur, chez les bovins, les ovins, les caprins et les équidés.