Larousse agricole 2002Éd. 2002
P

phototropisme

Réaction d'orientation des organismes fixés, notamment des végétaux, par rapport à la lumière.

Jullien

phycocolloïdes

Extraits d'algues, aux propriétés gélifiantes, utilisés dans les produits alimentaires ou les produits industriels.

Il existe 3 types de phycocolloïdes, aux propriétés physiques et aux utilisations différentes : alginates, carraghénanes, agar.

Mariojouls

phyllotaxie

Disposition des feuilles sur les tiges des plantes.

Henry

phylloxéra

Puceron parasite dont une espèce s'attaque à la vigne (plusieurs genres, famille des phylloxéridés).

Le phylloxéra de la vigne (Daktulosphaira vitifoliae ou Viteus vitifolii), s'il n'est aujourd'hui plus à craindre, garde une importance historique, en raison de la grave crise économique et sociale qu'il a provoqué au XIXe siècle.

Historique.

Originaire des États-Unis, le phylloxéra de la vigne a été importé en France en 1860, par une mission scientifique. Celle-ci avait en effet rapporté de Louisian$ssaient rapidement sans raison apparente. C'est ainsi qu'ils ont introduit en Europe un parasite qui y était inconnu. Les premiers dégâts dus au phylloxéra de la vigne sont enregistrés dans le Gard en 1863. Vingt ans plus tard, sur les 2 500 000 ha de vignes que compte la France, 1 500 000 ha sont totalement détruits. En 1889, la récolte est tombée de 85 à 23 millions d'hectolitres.

Les espèces de vignes américaines, en particulier les vignes sauvages Vitis rupestris et V. riparia, étant résistantes au phylloxéra de la vigne, l'introduction en Europe de ces espèces comme porte-greffe a permis de rétablir la situation et de créer un nouveau vignoble, constitué d'hybrides résistants.

Cycle de vie.

D. Vitifoliae, qui mesure moins de 1 mm, pond en automne des œufs qui hivernent sur le bois ou sur les racines et donnent naissance en avril à des larves qui piquent les feuilles et provoquent des petites hernies (formes gallicoles). Le cycle biologique, très complexe, diffère selon qu'il se réalise sur une vigne américaine ou sur une vigne européenne. Les pucerons, vivant à l'état larvaire ou adulte sur les racines (formes radicicoles), injectent dans celles-ci une salive toxique qui provoque l'apparition de tubérosités ou de nodosités phylloxériques, la nécrose, le dépérissement et la mort rapide des souches. Les blessures sur les racines des vignes européennes cicatrisent difficilement et des maladies s'y installent, augmentant les dégâts.

Lutte.

La submersion d'un vignoble infesté, pendant quarante à soixante jours en hiver, assure la destruction des formes radicicoles. Ces interventions se justifient pour la destruction de foyers phylloxériques sur des vignes françaises non greffées.

Strebler/Raynal

physiologie

Discipline de la biologie qui étudie le fonctionnement d'un organisme vivant ou de ses parties (digestion, reproduction, respiration, photosynthèse, etc.).

Chaillou

phytiâtrie

Étude des maladies des plantes et des moyens de les combattre ou de les éviter, en vue d'améliorer la production végétale (c'est la médecine des plantes).

Raynal

phytocide

Se dit d'une substance ou d'une préparation ayant la propriété de détruire un végétal.

Les herbicides sont en principe des phytocides mais, dans la pratique, le terme de phytocide est réservé aux produits chimiques utilisés pour la destruction des végétaux ligneux (dévitalisation des souches, injection dans les arbres).

Raynal

phytoclimat

Ensemble de conditions météorologiques régnant au sein d'un couvert végétal.

En agronomie, le fonctionnement des cultures induit des échanges qui modifient le microclimat, en particulier au sein des couverts et au voisinage des feuilles. Ce microclimat particulier définit les grandeurs climatiques effectives agissant sur les processus biologiques des plantes ou des animaux, processus dont la connaissance est essentielle pour modéliser la croissance et le développement des végétaux.

Perrier

phytopathologie

Étude des maladies des plantes, sous tous ses aspects : symptomatologie, diagnostic, étiologie, physiologie et génétique du parasitisme, biologie des agents pathogènes et épidémiologie.
SYN. : pathologie végétale.

La phytopathologie se prolonge par la phytiâtrie et la phytopharmacie.

Raynal

phytopharmacie

Étude des substances et des préparations (produits phytopharmaceutiques) destinées à protéger les cultures de leurs parasites et ravageurs, à améliorer la production et la préservation des produits récoltés, et à entretenir les zones non cultivées.

Les engrais et amendements ne relèvent pas de la phytopharmacie.

Raynal

phytoplasme

Bactérie parasite des plantes, de très petite taille (0,3 à 0,8 micromètre), caractérisée par l'absence de paroi cellulaire rigide, raison pour laquelle elle est très déformable et présente des aspects variés.

Les phytoplasmes ont été découverts chez les végétaux en 1967 et ont d'abord été baptisés mycoplasmes, par analogie avec les bactéries similaires connues chez l'homme et les animaux. Ce n'est que récemment (1995) qu'on a dénommés phytoplasmes celles parasites des végétaux.

Les phytoplasmes provoquent chez les végétaux des maladies autrefois attribuées à tort à des virus : jaunisses, phyllodies, virescences, proliférations. Ils sont transmis par des insectes, les cicadelles.

Raynal

phytoplasmose

Maladie végétale provoquée par un phytoplasme.

Les phytoplasmoses peuvent être extrêmement dommageables. Parmi les plus connues figurent la flavescence dorée de la vigne, la jaunisse de l'aster, la prolifération du pommier, la phyllodie du trèfle et le stolbur des solanacées.

La lutte contre les phytoplasmoses fait appel à la sélection sanitaire des plants et à la limitation des insectes vecteurs (des cicadelles).

Raynal

phytosanitaire

Relatif à la protection des cultures et des produits récoltés.

Raynal

phytotechnie

Science qui traite de l'usage agricole des végétaux.

Roger-Estrade

phytotoxicité

Action toxique d'une substance ou d'une préparation sur un végétal cultivé, provoquant des altérations passagères ou irréversibles.

Raynal

phytotron

Chambre climatisée permettant d'étudier de façon reproductible le développement des plantes dans différentes conditions climatiques (température, éclairement, hygrométrie).

Les phytotrons permettent de s'affranchir des aléas liés aux expérimentations en plein champ, mais seule l'étude d'un petit nombre de plantes à la fois est possible.

Chaillou