Larousse agricole 2002Éd. 2002
M

moteur (suite)

On estime à plus de 4 millions le nombre de moteurs électriques en service en France pour des usages agricoles ou para-agricoles.

Depuis la disparition des moulins à vent, les éoliennes ont eu un usage agricole limité, pour actionner des pompes à eau, ou pour entraîner un générateur de courant voué à l'éclairage.

Les moteurs hydrauliques sont utilisés comme intermédiaires dans les transmissions de nombreuses machines agricoles, aussi bien pour l'avancement (transmissions hydrostatiques) que pour l'entraînement des organes (moteurs hydrauliques rotatifs, vérins hydrauliques). Sur les matériels d'irrigation, on trouve aussi des moteurs utilisant la pression et le débit de l'eau pour déplacer les enrouleurs ou pour faire tourner les rampes et les asperseurs.

Aubineau

motoculteur

Engin automoteur de faible puissance, à essieu unique, guidé au moyen de mancherons par un conducteur circulant normalement à pied.

Un motoculteur tracte, pousse ou anime, par l'intermédiaire d'une prise de force, des outils variés (charrue, houe rotative, griffe, rouleau, cultivateur, pulvérisateur, barre de coupe, remorque, pompe, scie, petit chasse-neige, etc.). Il est utilisé pour les cultures pratiquées sur de petites surfaces (arboriculture, viticulture, cultures horticole, florale et maraîchère, etc.).

Il existe des motoculteurs à une roue et des motoculteurs à une ou deux chenilles, mais le modèle le plus courant est à deux roues munies de pneumatiques ; dans ce cas, pour faciliter les virages, on doit prévoir un mécanisme (décrabotage) permettant la désolidarisation d'au moins l'une des deux roues d'un essieu moteur qui ne comporte pas de différentiel.

Bien que les motoculteurs les plus puissants soient équipés d'un moteur Diesel, la plupart des engins ont un moteur à essence à 2 ou surtout à 4 temps, monocylindrique, refroidi par air et d'une puissance variant de 4 à 20 kW. La transmission est assez complète, avec au moins trois vitesses avant et une vitesse arrière, souvent davantage.

Les poignées de commande (frein, levier de vitesses, accélérateur) sont situées à l'extrémité des mancherons, qui, pour faciliter le travail du sol, sont déportables à droite ou à gauche avec un procédé simple de blocage.

On peut atteler aux motoculteurs des arrière-trains avec siège soit pour les déplacements à vide sur route, soit pour tracter plus commodément une remorque.

Aubineau

motoculture

Utilisation de moteurs pour l'exécution des travaux agricoles ou, plus spécialement, des travaux des champs.

Aubineau

motofaucheuse

Machine à 2 roues motrices munie d'une barre de coupe frontale et guidée par des mancherons tenus par un homme à pied, comme un motoculteur.

La motofaucheuse sert surtout à la fauche de l'herbe en montagne. Son centre de gravité très bas et ses petites roues lui donnent une bonne stabilité sur des pentes atteignant 80 % (35 à 40o). La lame, large, de 0,90 à 1,50 m, est animée d'un mouvement alternatif, commandé par un moteur Diesel ou à essence, dont la puissance varie de 4 à 10 kW.

Aubineau

motohoue

Engin automoteur entraîné par la houe rotative frontale à axe transversal avec laquelle il travaille.
SYN. : motobineuse.

Sorte de motoculteur sans roues, la motohoue est guidée par des mancherons tenus par un conducteur à pied. Sur certains modèles, l'adjonction latérale de deux petites roues transforme l'engin en un petit motoculteur. Les motohoues ont des moteurs à essence, à 2 ou 4 temps, d'une puissance inférieure à 4 kW. Elles sont surtout utilisées par les jardiniers amateurs.

Aubineau

motorisation

Action d'animer un mécanisme ou de déplacer un véhicule en faisant appel à un moteur.

La motorisation de l'agriculture est un phénomène récent. Elle a débuté, en France, très ponctuellement à la fin du XIXe siècle, avec des locomobiles à vapeur utilisées surtout pour animer des batteuses à poste fixe et pour tirer des charrues par des treuils. Quelques tracteurs équipés de moteurs à combustion interne ont été utilisés avant la Première Guerre mondiale et entre les deux guerres, mais le véritable essor de la motorisation agricole française commence en 1950 et aboutit en moins de deux décennies au remplacement presque complet au champ de la traction animale par des tracteurs, des motoculteurs et des machines automotrices ; à la ferme aussi, tous les matériels d'intérieur sont aujourd'hui animés par des moteurs électriques ou thermiques.

Dans le monde, de très nombreux agriculteurs ne sont pas motorisés et leurs systèmes de production fonctionnent de façon équilibrée en culture manuelle ou en traction animale. Il serait dangereux de vouloir transposer la motorisation de type européen ou nord-américain dans des zones non préparées socialement et économiquement à cette évolution.

La motorisation a permis un allégement des efforts physiques, un raccourcissement de la durée du travail et une augmentation de la vitesse de travail, et finalement une forte augmentation de la productivité. Elle permet aussi de travailler en temps voulu et donc plus efficacement, avec plus de soin et de précision, et de manipuler des quantités plus importantes de produits, en particulier au moment des récoltes. Mais elle comporte aussi des risques et des inconvénients résultant d'une plus grande brutalité d'action et d'une possibilité de travail en mauvaises conditions climatiques. Par ailleurs, les investissements en matériel, les dépenses d'énergie et d'entretien sont très lourds et conduisent certains agriculteurs à se surendetter dangereusement.

Aubineau

mototreuil

Engin équipé d'un moteur actionnant un cylindre, ou tambour, sur lequel s'enroule un câble servant à tirer un instrument ou un produit.

On le trouve presque exclusivement en montagne ou dans les vignobles de coteaux. Le câble d'acier est attaché à un instrument agricole de travail du sol (dans les vignobles très pentus), à un traîneau de débardage de bois ou à un système de transport par fil (transport de bidons ou de foin). L'engin peut être fixe, monté sur un chariot ou porté sur un tracteur.

Aubineau

motte

1. Fragment terreux cohérent de dimension variable (de 1 à 10 cm) produit par les instruments de travail du sol. 2. En horticulture, terre maintenue par les racines d'une plante lors de son arrachage ou de sa plantation.