culture associée (suite)
Les associations de plantes cultivées visent à tirer le meilleur parti possible du milieu. Par exemple, les associations comprenant des légumineuses permettent une meilleure nutrition azotée des autres plantes. Les associations permettent également de fournir des produits variés sur une surface restreinte. C'est typiquement le cas dans les systèmes d'oasis où sont associés arbres, arbustes et différentes plantes annuelles : l'ensemble fournit fruits, légumes et plantes à usage industriel (textile ou tinctorial), et l'agencement des différentes espèces est raisonné de manière que les bénéfices de l'association (par exemple, ombrage des cultures annuelles par les pérennes) soient obtenus tout en réduisant les préjudices (compétition entre espèces).
La pratique des cultures associées, très ancienne, est universelle. Elle est très répandue en agriculture tropicale, tant en association de plantes annuelles (maïs/niébé par exemple) qu'en association plante pérenne-plante annuelle (Acacia albida, arbre fourrager du groupe des légumineuses, dans les parcelles de mil ou de sorgho ; agroforesterie de Nouvelle-Zélande, permettant de lutter contre l'érosion). Dans les agricultures intensives, les cultures associées sont maintenant moins présentes, sauf dans les systèmes fourragers : associations de graminées (ou poacées) et de légumineuses (mélange luzerne-dactyle, par exemple) ou de différentes espèces de graminées dans les prairies temporaires, associations verger/prairie permanentes dans les prés-vergers (la prairie naturelle est elle-même une association de nombreuses espèces). En grandes cultures, elles sont plus rares, mais on peut toutefois citer les mélanges de céréales comme le méteil (mélange blé-seigle), ou encore les associations maïs-soja. Enfin, en agriculture biologique et en maraîchage, le recours à des associations est plus fréquent.