Larousse agricole 2002Éd. 2002
E

éclairement

Quantité d'énergie radiative reçue par une surface par unité de surface et de temps (en J/ms ou W/m).

Perrier

éclat

Fragment de plante pourvu de racines et de bourgeons, obtenu par division de touffes.

Les éclats sont prélevés sur les plantes vivaces pendant la période de repos végétatif (généralement de l'automne au printemps).

Roger-Estrade

écloserie

Unité de production aquacole destinée à la reproduction en conditions contrôlées des géniteurs et à l'obtention d'œufs ou de larves d'animaux aquatiques ou de plantules d'algues.

Mariojouls

éclosion

Action, pour le jeune oiseau qui a fini son développement embryonnaire, de briser sa coquille, grâce à une excroissance de kératine, le « diamant », présente temporairement sur le bec.

Sourdioux

éclosoir

Incubateur artificiel dans lequel les oeufs sont placés peu avant la fin de l'incubation et où les poussins éclosent.

Sourdioux

écologie

Science qui étudie les relations des êtres vivants entre eux et avec leur milieu.

Le terme d'écologie a été créé en 1886 par Ernst Haeckel. Les études écologiques portent traditionnellement sur deux domaines : l'auto-écologie, qui étudie les espèces dans leurs relations avec leur milieu de vie et tente d'en discerner l'influence sur la morphologie et la physiologie des espèces, et la synécologique, qui s'intéresse à l'ensemble des espèces (biocénose) vivant dans un milieu donné homogène d'un point de vue écologique, le biotope (lac, tourbière, rocher, sous-bois...) - il s'agit non seulement de décrire les différentes populations (animales, zoocénoses, et/ou végétales, phytocénoses) vivant dans ce milieu, mais aussi de tenter d'en expliquer l'évolution en fonction des caractéristiques du biotope. L'écosystème correspond à l'ensemble constitué par le biotope et la biocénose. Il présente une certaine homogénéité du point de vue des conditions physiques, climatiques, chimiques, botaniques et zoologiques. Ses dimensions peuvent être très variables, de quelques centimètres carrés (tronc d'arbre, rocher) à plusieurs centaines de milliers de kilomètres carré (océans), en fonction des niveaux d'organisation auxquels on s'intéresse. Lorsqu'on s'intéresse à des niveaux d'organisation détaillés, on distingue l'écotone, zone de transition entre 2 écosystèmes adjacents, qui présente des caractéristiques précises dans l'espace et dans le temps, dépendant des interactions entre les 2 écosystèmes.

L'étude écologique complète d'un écosystème passe par l'analyse du biotope et des facteurs écologiques qui le caractérisent, puis par l'étude de la biocénose avec la description et l'analyse évolutive des populations vivantes (dynamique des populations). Enfin, l'action de l'homme doit être considérée.

Facteurs écologiques.

Il faut distinguer les facteurs écologiques (tout élément du milieu susceptible d'agir directement sur les êtres vivants, tel que la température, l'ensoleillement, la quantité d'eau disponible dans le sol...) des descripteurs (élément ou condition caractérisant le milieu, par exemple l'altitude, la position topographique, le pH..., mais n'ayant pas d'effet direct sur les êtres vivants). Les facteurs écologiques peuvent être de nature abiotique - climatique, topographique, édaphique (liés au sol), hydrologique - ou biotique, c'est-à-dire liés aux êtres vivants. Ils agissent sur la biocénose par l'élimination de certaines espèces de territoires qui leur conviennent mal (effet sur la répartition géographique), par la modification du taux de fécondité et de mortalité de certaines espèces, par l'apparition de modifications adaptatives. Cette action est soumise à la « loi du minimum » de Liebig (1840) : la présence d'un être vivant est limitée par l'élément dont la concentration est inférieure à une valeur minimale. Ainsi, en montagne ou en région polaire, les basses températures sont le facteur limitant de la végétation forestière, tandis qu'en zone aride la rareté et la faible quantité des précipitations sont déterminantes dans la répartition des êtres vivants.

Facteurs climatiques.

Ils peuvent être étudiés au niveau régional (macroclimat) mais prennent tout leur intérêt dans l'étude des populations à un niveau plus détaillé (microclimat). Dans ce cas, les mesures sont faites au niveau de la station, étendue de terrain de superficie variable, homogène dans ses conditions physiques et biologiques. Ces mesures permettent de déterminer les raisons des caractéristiques et des modifications du comportement des biocénoses - dates d'éclosion, développement, floraison... -, et de définir ainsi l'écologie des populations et des espèces. La température et l'humidité de l'air et des sols sont les deux plus importantes caractéristiques du microclimat des biotopes. Les températures ont une action importante sur le développement des espèces (pour les animaux, hibernation, migration, reproduction, etc. ; pour les végétaux, germination, floraison, dissémination, etc.). L'humidité a une action plus déterminante pour les populations végétales (à mobilité réduite, voire nulle) que pour les populations animales.

L'humidité d'une station est fonction des précipitations (pluie, neige, brouillard), de l'évaporation (conditionnée par les vents, la topographie, la température), ainsi que des facteurs biotiques comme la stratification verticale de la végétation. On distingue, en fonction des conditions hydriques : la biocénose aquatique (vivant entièrement et constamment sous l'eau) ; les biocénoses semi-aquatiques ou amphibies ; les biocénoses hygrophiles, qui vivent dans des milieux saturés en eau ; les biocénoses hydromésophiles, qui vivent dans des milieux où l'eau est disponible sans excès ; et les biocénoses xérophiles, vivant dans des milieux soumis à des déficits hydriques plus ou moins longs. La neige joue un rôle très important sous climat froid, pour, d'une part, assurer une protection efficace contre le gel et, d'autre part, constituer une réserve d'eau importante pendant les périodes à faible pluviosité. À l'inverse, elle a des actions mécaniques (avalanches), morphologiques et physiologiques sur la végétation, en réduisant la période de vie active.