Larousse agricole 2002Éd. 2002
S

strate

1. Pédologie. Couche homogène de terrain sédimentaire. 2. Écologie. Subdivision marquant l'étagement vertical d'une communauté végétale forestière (strate arbustive, strate arborée, strate herbacée, etc.).

Roger-Estrade

stratification

Technique de conservation des graines, bulbes, tubercules, greffons ou boutures, les organes végétaux alternant avec des couches de sable ou de terre légère à peine humide à température froide et constante.

La stratification permet le maintien de la vitalité sans que les organes se développent. Les graines à enveloppe dure (pêche, amande) subissent un ramollissement favorable à la germination. Les légumes-racines (navet, carotte, betterave) peuvent aussi être conservés par cette technique.

Roger-Estrade

strelitzia

Plante ornementale vivace originaire d'Afrique du Sud, aux grandes fleurs élégantes et colorées, cultivée pour la production de fleurs coupées (genre Strelitzia, famille des musacées).

Le plus utilisé des strelitzias est Strelitzia reginae, également appelé oiseau-de-paradis. Le strelitzia craint les gelées ; la température hivernale ne doit pas être inférieure à 12 °C. Il prospère dans les terrains sains, profonds, bien drainés et riches en matière organique. D'une façon générale, il doit être abondamment arrosé en été et beaucoup moins en hiver. Cependant, en serre, pour obtenir une floraison hivernale, on cesse les arrosages en été (juillet-août) pour procurer une période de repos. La multiplication des strelitzias peut s'effectuer par semis, mais il faut alors attendre au minimum 4 ans avant que la plante fleurisse. La division des touffes en mai-juin permet l'obtention d'une dizaine d'éclats, qui, plantés directement en place (à 1 m de distance), commenceront à fleurir l'année suivante. De plus, la production de la touffe dure très longtemps. La récolte des fleurs est échelonnée. Une plante de plus de 7 ans issue d'éclats donne jusqu'à 15 inflorescences très décoratives, qui tiennent environ 1 mois en vase.

Dorion

streptocoque

Bactérie Gram +, arrondie, très répandue dans l'air, le sol, l'eau, etc.

Les streptocoques sont groupés en chaînettes caractéristiques. Certains sont utilisés par les industries agro-alimentaires lors des fermentations (streptocoques lactiques, par exemple). Toutefois, beaucoup sont pathogènes et peuvent provoquer différentes affections chez les chevaux (arthrite, lymphangite, gourme, avortement), chez les bovins (mammite, septicémie des veaux, suppuration), chez les porcins (métrite, mammite, septicémie, arthrite, avortement) et chez les oiseaux (septicémie aiguë).

Brugère

Streptomyces

Bactérie Gram +, aérobie stricte, présentant une croissance en mycélium et formant des spores asexuées (arthrospores).

Les bactéries du genre Streptomyces appartiennent au groupe des actinomycètes. Elles sont très répandues dans le sol où elles participent à la minéralisation de substances complexes et réputées récalcitrantes (chitine, lignocellulose, kératine, etc.). Elles peuvent aussi produire une large gamme de métabolites secondaires biologiquement actifs (antibiotiques, antiparasitaires, antitumoraux, insecticides, etc.) qui sont valorisés industriellement.

Davila

stress

1. Botanique. Agression ou contrainte provoquée sur une plante par des variations des facteurs climatiques ou liés au sol.

On parle par exemple de stress hydrique (manque d'eau), de stress thermique (chaud ou froid), de stress salin (brusque élévation de la teneur en sel dans le milieu racinaire), de stress azoté (carence momentanée en azote), de stress lumineux (intensité lumineuse excessive) De nombreuses recherches visent actuellement à accroître la résistance des plantes cultivées aux différents stress.

2. Méd. vétérin. Ensemble des perturbations métaboliques et viscérales provoquées dans un organisme par des agents agresseurs variés (traumatisme, choc, froid, émotion, maladie infectieuse) ; action de ces agents agresseurs.

Brugère

strongylose

Maladie parasitaire provoquée par l'infestation de nématodes (strongles) appartenant à l'ordre des Strongylida.

Selon leurs localisations, les strongyloses sont soit gastro-intestinales, soit respiratoires, soit vasculaires.

Strongyloses gastro-intestinales.

Provoquées par un grand nombre d'espèces de nématodes, les strongyloses gastro-intestinales se localisent dans l'estomac (la caillette chez les ruminants), l'intestin grêle, le cæcum ou le colon chez toutes les espèces. Les symptômes sont assez semblables quels que soient la ou les espèces en cause et l'état de résistance des animaux.

La maladie frappe de préférence les animaux jeunes, au moment du sevrage ou de la mise à l'herbe, ainsi que les adultes devenus moins résistants par suite de surmenage, de maladie, etc. Les malades sont tristes, indolents, sans appétit, mais ils ont une soif intense. Ils maigrissent et présentent une diarrhée souvent noire et fétide. Les poils ou la laine s'arrachent facilement. Une anémie est parfois visible à l'examen de la muqueuse de l'œil, qui est blanche. La cachexie apparaît souvent accompagnée d'œdèmes sous la gorge (signe de la bouteille) et en région abdominale inférieure. Les infestations massives peuvent conduire à la mort mais sont devenues très rares. Les infestations modérées, beaucoup plus fréquentes, entraînent des retards de croissance et des chutes de production significatives.

La contamination est assurée par l'ingestion de larves présentes dans les pâturages. Le traitement systématique des troupeaux à la mise à l'herbe, en juillet et en automne, permet la réduction de la charge parasitaire.

Strongyloses respiratoires.

La bronchite vermineuse des bovins, des ovins et des caprins est provoquée par la présence, dans les bronches, de nombreux vers filiformes de 80 à 100 mm de longueur (dictyocaules). Ces vers provoquent une gêne respiratoire, de la bronchite avec toux et jetage, ainsi que des crises de suffocation. Les œufs éclosent dans les bronches, et les larves sont évacuées à l'extérieur par les excréments, une fois dégluties, ou sont expulsées par la toux. Elles évoluent et peuvent ensuite être absorbées avec l'herbe par d'autres animaux ; elles traversent alors la muqueuse digestive, atteignent les vaisseaux lymphatiques, arrivent au cœur puis au niveau des alvéoles pulmonaires et enfin cheminent des bronchioles vers les bronches.