porcherie (suite)
Les truies en attente-saillie sont logées en cases, par groupes de 5 à 10, à proximité des verrats. Chaque case comprend en général un gisoir isolé thermiquement, une aire de déjections paillée ou sur caillebotis, une aire d'alimentation comportant des auges individuelles.
Pour éviter les accidents, les truies gestantes sont le plus souvent logées dans des stalles individuelles (de 60 ´ 25 cm) où elles sont soit bloquées, soit, ce qui est plus économique, attachées par le cou ou par une sangle derrière les épaules.
La maternité (truies allaitantes) comprend de 4 à 16 cases qui doivent permettre d'assurer le bon déroulement de la mise bas, de faciliter la surveillance, d'éviter l'écrasement des porcelets par la mère, de maintenir de bonnes conditions d'ambiance et un bon état sanitaire. Pour cela, chaque unité truie-porcelets dispose d'une case d'environ 4 m2 dans laquelle la truie est bloquée et attachée dans une cage métallique munie d'une auge. Le sol est soit paillé, soit isolé avec caillebotis total ou partiel. Les porcelets disposent d'une zone chauffée par radiants ou par un sol chauffant.
Les porcelets sevrés sont groupés par 10 à 20, dans des cases équipées d'un nourrisseur collectif. Le sol est soit en caillebotis intégral avec une surface de 0,30 m2 par porcelet, soit en caillebotis partiel avec une surface totale de 0,40 m2 dont 0,10 m2 de caillebotis, soit enfin, pour les petits élevages, recouvert d'une litière accumulée avec une surface totale de 0,70 m2 par animal.
Les porcs à l'engrais de même âge et de même poids sont groupés par 8 à 14 dans des cases comportant une aire d'alimentation, une aire de couchage, une aire de déjections. En fait, ces aires sont parfois confondues et on distingue : les cases avec caillebotis intégral ; les cases composées d'un gisoir pour l'alimentation et le couchage et d'un caillebotis partiel comme aire de déjections ; les cases composées d'un gisoir pour le couchage uniquement et d'une aire bétonnée raclée pour l'alimentation et les déjections ; les cases composées d'un gisoir paillé en litière accumulée et d'une aire d'alimentation bétonnée. Ce dernier type de cases est situé dans un hangar ouvert, car la production de chaleur est assurée par la fermentation du fumier. La surface à prévoir est d'environ 1,50 m2 par porc et la consommation de paille de 50 à 70 kg par porc ; la paille est apportée tous les 2 jours et l'extraction du fumier se fait en fin de bande.
Les équipements de distribution et l'alimentation des porcs à l'engrais varient avec la forme de l'aliment (farine sèche, soupe ou granulés) et avec le degré de mécanisation. L'alimentation est soit contrôlée, c'est-à-dire rationnée et distribuée à heures fixes (dans ce cas, il faut prévoir 30 cm de place à l'auge), soit à volonté (elle est dite ad libitum), c'est-à-dire mise en permanence à la disposition des animaux (dans ce cas, il faut 30 cm d'auge pour 3 ou 4 porcs). L'aliment sec, de type farine, distribué au sol, est pratiquement abandonné car il entraîne beaucoup de gaspillage et produit de la poussière, néfaste pour l'appareil respiratoire des porcs ; il ne peut se concevoir qu'avec des sucettes ou des tétines d'abreuvement disposées respectivement à 20 et 50 cm du sol (animaux en croissance). En alimentation sous forme de soupe, avec des taux de dilution de 2,5 à 3 l par kilo d'aliment, les abreuvoirs ne sont pas nécessaires.
Pour les porcheries à effectifs importants, cas de plus en plus fréquent, on recherche surtout des performances zootechniques élevées, des besoins en main-d'œuvre réduits et un certain respect de l'environnement. Pour cela, on préconise : des bâtiments plus ou moins industrialisés (de 15 m de portée et 5 m de travée), du type fermé, avec une bonne isolation des parois et de la couverture ; un sol en caillebotis intégral sur caniveaux d'évacuation du lisier vers une préfosse avec reprise par pompage pour stockage dans une cuve hors sol de grande capacité ; une ventilation dynamique avec pulseur d'air au-dessus d'un plafond diffuseur et extracteurs d'air sous le caillebotis avec régulation électronique et variation progressive de la vitesse des ventilateurs ; une alimentation à base de soupe ou de granulés avec mécanisation et possibilité de programmation de la distribution.
Frison