fluorose
Intoxication chronique des animaux due à l'absorption de composés fluorés.
Bougler/Gallouin
flushing
Technique d'élevage consistant à suralimenter les femelles (brebis, vaches allaitantes, etc.), avant et après l'accouplement, afin d'augmenter leur fertilité et leur prolificité.
Ce terme anglais signifie « coup de fouet ».
Duvaux/Pontet
fluviosol
Sol occupant les lits mineur ou majeur des rivières (mais pas les terrasses).
Les fluviosols se développent dans des matériaux récents, les alluvions fluviatiles (lesquelles peuvent être homogènes ou non, tant par leur granulométrie que par leur nature minéralogique), qui proviennent des matériaux situés en amont et transportés sur de longues distances (d'où leur différence avec les colluviosols). Ils sont marqués par la présence d'une nappe alluviale permanente ou temporaire à fortes oscillations et peuvent être inondables en période de crue. Il y a fréquemment des engorgements, temporaires ou permanents, dont l'effet sur les plantes est atténué du fait que cette nappe est circulante et oxygénée. On a souvent un matériau relativement fin (graviers, sables, limons, argiles), reposant sur un matériau grossier (la grève alluviale) dans lequel circule la nappe phréatique. En zone tempérée, les fluviosols sont le plus souvent occupés par des pâtures ou des peupleraies. En zone sèche et aride, ils sont utilisés pour la culture irriguée intensive.
MCGirard
foal
Se dit d'un poulain de race de sang n'ayant pas encore atteint l'âge de 1 an.
Baudouin
fœtus
Nom donné au mammifère in utero dès qu'il présente les formes de l'espèce (avant cette période, il porte le nom d'embryon).
Bougler/Gallouin
foie gras
Foie d'un oiseau engraissé par gavage.
Le foie gras correspond à une surcharge hépatique en lipides, réversible, dite stéatose. Ce n'est pas une maladie comme la cirrhose ; les oiseaux migrateurs, comme les canards et les oies, se gavent d'ailleurs spontanément avant d'entreprendre leur migration saisonnière.
La production de foie gras est réalisée soit avec des oies, soit avec des canards. Les oies qui représentaient dans le passé l'essentiel de la production ont vu leur part fortement régresser au profit de celle des canards, qu'il s'agisse de canards de Barbarie (Cairina moschata) ou de canards mulards (hybrides issus du croisement entre un mâle de canard de Barbarie et une cane commune de l'espèce Anas platyrynchos).
Économie.
En 2000, on produisait en France 15 000 tonnes de foie de canard et 700 tonnes de foie d'oie. Même si, depuis 1998, la production de foie d'oie tend à redémarrer, la forte régression de l'utilisation de l'oie s'explique tant par ses moindres qualités de reproduction, que par la moins bonne valorisation de sa carcasse, liée à un plus faible rendement en muscles pectoraux.
Production.
La production de foie gras reste très concentrée dans le Sud-Ouest (Aquitaine, avec notamment les Landes et le Périgord, et Midi-Pyrénées), mais elle se développe aussi en Pays de Loire et en Vendée ; toutefois, on trouve aujourd'hui des producteurs dans la presque totalité des départements français.
Après quelques semaines de croissance, les jeunes canetons et oisons reçoivent une alimentation riche en cellulose en vue de développer la capacité interne de leurs réservoirs digestifs et de les préparer au gavage, lequel débute à 12 semaines chez le canard mulard, à 13 semaines chez le canard de Barbarie et entre 13 et 17 semaines chez l'oie. Chez les canards, seuls les mâles sont gavés alors que, chez l'oie, les deux sexes le sont. La durée du gavage est de 13 à 15 jours chez le mulard, de 14 à 17 jours chez le canard de Barbarie, et de 14 à 28 jours chez l'oie. L'aliment distribué est composé essentiellement de maïs cuit, souvent additionné d'une graisse animale, de sels minéraux et de vitamines ; il est administré dans l'œsophage à l'aide d'un « embuc », sonde dans laquelle l'aliment est poussé mécaniquement.
L'abattage, réalisé soit à la ferme, soit en abattoir spécialisé, permet de récupérer les foies et de découper les carcasses. Les foies pèsent, en moyenne, entre 600 et 900 g chez l'oie, aux alentours de 700 g chez le mulard et de 550 g chez le canard de Barbarie.
Bougler/Gallouin
foin
Fourrage conservé sous forme sèche (taux de matière sèche d'environ 80 à 85 %) après fenaison.
Les qualités nutritionnelles d'un foin dépendent d'une part de sa valeur nutritive et d'autre part de l'efficacité et de la réussite de la fenaison.
La valeur nutritive des foins est fonction du stade de récolte, qui conditionne la composition chimique et l'utilisation digestive par l'animal. Plus le stade est avancé, plus le fourrage est riche en tiges et pauvre en feuilles. La teneur en constituants pariétaux lignifiés indigestibles s'accroît tandis que la teneur en constituants azotés diminue, ce qui entraîne une baisse de la valeur énergétique et azotée. Le stade idéal de récolte des fourrages, permettant à la fois un rendement à l'hectare élevé et une qualité de fourrage correcte, se situe au début de l'épiaison pour les graminées et de la floraison chez les légumineuses.
La réussite de la fenaison par séchage au soleil nécessite de disposer d'une période de 3 à 4 jours sans pluie. Au cours de la fenaison, le fourrage perd une partie de ses glucides cytoplasmiques lors des processus de respiration qui persistent après la coupe. L'utilisation de conditionneurs de fourrages qui lacèrent les tiges et les gaines au moment de la récolte permet d'accélérer la dessiccation et de limiter ces pertes. Le fanage au sol du fourrage et son conditionnement en balles entraînent des pertes mécaniques, surtout dans le cas des légumineuses, essentiellement sous forme de feuilles riches en constituants azotés. Le fourrage conservé sous forme de foin est donc toujours plus riche en constituants pariétaux et plus pauvre en constituants azotés que le fourrage vert à la récolte. Par ailleurs, la fenaison au soleil entraîne une baisse de la teneur en carotène. La pluie intervenant pendant la période de fenaison se traduit par une augmentation des pertes par lessivage des constituants solubles (glucides, matières azotées, minéraux) ainsi que des pertes mécaniques dues aux retournements du foin plus fréquents. Si le foin est conditionné encore humide, les risques de développement de moisissures sont importants. De plus, la température du foin stocké en grange s'élève, sa qualité nutritionnelle se détériore fortement et le risque d'incendie est important. Dans certaines régions de montagne où le climat n'est pas propice à un fanage au soleil à l'époque de maturité idéale du fourrage, le séchage artificiel en grange, après un préfanage de 1 ou 2 jours, peut contribuer à assurer une bonne qualité nutritionnelle du foin.