maladie de Gumboro
Maladie très contagieuse provoquée par un bornavirus, caractérisée par une immunodépression chez les très jeunes poulets âgés de moins de 3 semaines et par une inflammation de la bourse de Fabricius chez les animaux âgés de 3 à 6 semaines.
SYN. : bursite infectieuse des oiseaux.
Cette maladie est caractérisée cliniquement par de l'apathie, une anorexie, une diarrhée, parfois des tremblements apparaissant brutalement, par des hémorragies intramusculaires et une atteinte rénale. L'atteinte des cellules lymphoïdes, en particulier des lymphocytes B, se traduit par une immunodépression à des degrés variables. La vaccination des poules reproductrices a permis de limiter les pertes économiques dues aux souches virales peu pathogènes : l'immunité maternelle conférée aux poussins assure leur protection passive contre les effets immunodépresseurs favorisant les surinfections secondaires. Depuis 1987, l'apparition en Europe de souches très virulentes a été à l'origine d'épidémies particulièrement graves (jusqu'à 100 % de mortalité) rendant nécessaire l'adaptation des programmes de vaccination.
Brugère-Picoux
maladie de l'encre
Maladie du châtaignier et du noyer due à des champignons du genre Phytophthora (P. cambivora, P. cinnamoni et P. cactorum), finissant par entraîner la mort progressive des branches.
La maladie de l'encre se manifeste par une perte de vigueur des pousses de la cime, puis par le flétrissement des feuilles des extrémités, et enfin par le dessèchement et la mort progressive des branches à partir du sommet de l'arbre. On observe aussi, généralement, des lésions à la base des troncs, d'où s'écoule un liquide noirâtre. La maladie de l'encre se transmet facilement d'un arbre malade à un arbre sain par l'intermédiaire des systèmes racinaires.
La seule méthode de lutte est l'utilisation de variétés et porte-greffes résistants.
Raynal
maladie de Marek
Maladie à développement tumoral, contagieuse et transmissible, rencontrée chez le poulet, décrite par J. Marek (1907).
Selon la virulence de la souche d'herpèsvirus, la maladie peut toucher de très jeunes poulets dès la première semaine d'âge sous une forme suraiguë et enzootique, ou évoluer sous une forme chronique chez des sujets plus âgés (forme paralytique).
À l'examen nécropsique, le lésions tumorales du foie et de la rate (infiltrations lymphoïdes nodulaires ou diffuses) peuvent être confondues avec la leucose lymphoïde ; le diagnostic différentiel sera effectué avec la recherche des lésions caractéristiques : infiltration lymphoïde des nerfs périphériques, atteinte oculaire, tumeurs cutanées et/ou musculaires.
La contamination s'effectue par la voie aérienne, à partir des cellules desquamées des follicules plumeux riches en virus. Une vaccination très précoce (pendant l'incubation ou dès l'âge d'un jour) avec un virus homologue et/ou un virus hétérologue (herpès virus du dindon) permet de prévenir cette affection.
Brugère-Picoux
maladie de Newcastle
Affection due à un paramyxovirus, touchant principalement le poulet et les faisans.
SYN. : peste aviaire asiatique, pseudopeste aviaire.
Il s'agit d'une maladie légalement réputée contagieuse. Seule une vaccination permet de lutter contre cette affection.
Brugère-Picoux
maladie des pochettes
Maladie cryptogamique du prunier due à un champignon Taphrina pruni.
Le champignon pénètre dans les fleurs du prunier et déforme les jeunes fruits, qui s'allongent en forme de pochette creuse, d'où le nom de la maladie. Leur noyau ne se forme pas, leur pulpe reste coriace, et leur épiderme se recouvre d'un duvet blanc rosé. La maladie des pochettes est favorisée par un printemps froid et humide. Les traitements éventuels sont ceux préconisés pour la cloque du pêcher.
Raynal
maladie d'Oléron
Maladie de la vigne due à la bactérie Xanthomonas ampelina, qui se manifeste par des nécroses et des crevasses sur les pousses de l'année.
La maladie d'Oléron apparaît à la fin mai ; elle est transmise à la vigne essentiellement par le matériel de taille, et favorisée par les blessures occasionnées à la vigne lors des vendanges mécaniques. Les bourgeons voisins de la plaie de taille n'évoluent pas, ou donnent des pousses qui se dessèchent ; les pousses de l'année présentent à la base de petites nécroses longitudinales, puis des crevasses noirâtres. Celles-ci s'accroissent et peuvent gagner les feuilles, qui se dessèchent alors.
La maladie d'Oléron, présente en France, a fait de terribles ravages dans le vignoble de l'Afrique du Sud. La prévention passe par une désinfecction soigneuse du matériel de taille entre chaque cep.
Raynal
maladie du plomb
Maladie des arbres fruitiers à noyau attaquant surtout le pêcher et le prunier, due au champignon Chondrostereum purpureum.
Les arbres atteints de la maladie du plomb présentent, lors du départ de la végétation, des feuilles à reflets plombés ou argentés, qui se boursouflent, puis se nécrosent ; les rameaux sont « court-noués » et meurent en quelques années.
Pour lutter contre la maladie du plomb, il faut tailler les arbres sains avant ceux qui présentent des symptômes de maladie, désinfecter les sécateurs, badigeonner les plaies de taille avec une peinture fongicide et arracher et brûler les arbres malades.
Raynal
maladie du rond
Maladie provoquée sur des arbres affaiblis par des champignons basidiomycètes, détériorant le bois de cœur de la plupart des essences forestières.
Le nom de rond provient du fait que les arbres atteints sont réunis par petits groupes circulaires, la contamination s'effectuant par les racines. Il existe deux maladies du rond. L'une est causée par l'armillaire couleur de miel (Armillariella mellea), dont le mycélium forme des palmettes blanches sous les écorces. Elle provoque tout d'abord la décomposition des racines, ce qui entraîne une dessiccation rapide des branches, puis le décollement de l'écorce. L'autre est due à un polypore, Heterobasidion annosum (ou Fomes annosus), qui s'attaque aux résineux, en particulier à l'épicéa, et parfois aux feuillus. H. annosum développe un fin mycélium feutré blanc autour des racines, puis dans le cœur de l'arbre. Le bois prend une teinte pourprée (d'où le nom de cœur rouge parfois donné à cette maladie), puis se parsème d'alvéoles blanches. L'enlèvement des souches et le badigeonnage de souches d'arbres fraîchement abattus avec une solution d'urée limitent les attaques de ces champignons.
Raynal