cob normand
Race de chevaux de trait léger élevée principalement dans la Manche, le Calvados et l'Orne.
De taille moyenne (1,60 à 1,70 m) et d'un poids de 550 à 800 kg, le cob a une robe baie ou alezane. Son origine se confond avec celle du carrossier jusqu'au milieu du XXe siècle ; au début du XIXe siècle, l'importation de Grande-Bretagne du norfolk avait en effet créé une jumenterie carrossière avec des produits ayant du sang et une bonne charpente, à partir de laquelle allaient se différencier le carrossier et le selle français. Après la motorisation de l'agriculture, dans les années 1960, les éleveurs ont orienté leur production vers un cheval plus léger tout en lui conservant des allures brillantes et une parfaite aptitude à l'attelage de loisir et de sport.
Baudouin
cobalt
Elément minéral de symbole Co.
Chez les animaux, le cobalt est contenu en doses très faibles dans les tissus (quelques milligrammes pour 100 g) ; il est lié aux protéines, en particulier à la cyanocobalamine (qui constitue alors la vitamine B 12). Chez les ruminants, il est utilisé par les micro-organismes de la panse pour la synthèse de la vitamine B 12 et constitue un facteur de croissance pour les bactéries du rumen.
La carence en cobalt se traduit par une baisse d'appétit, une diminution du niveau de production laitière et une perte de poids. Ces troubles disparaissent lorsque l'on ajoute du cobalt dans l'alimentation ou lorsque l'on injecte de la vitamine B 12 aux animaux. On peut aussi prévenir ces troubles en agissant sue les fourrages (apport au sol, en couverture, de carbonate ou de sulfate de cobalt à raison de 1 à 2 kg/ha ; pulvérisation sur la végétation de 1000 l de sulfate de cobalt à 0,01 p. 1000).
Dans la pratique, on distribue souvent aux animaux un aliment minéral contenant du cobalt (les besoins journaliers sont de l'ordre de 2 mg pour un bovin adulte et de 0,2 mg pour un mouton). La supplémentation en cobalt améliore le développement des fœtus chez la brebis gestante, favorise la production de veaux plus lourds à la naissance et ayant une croissance plus rapide pendant les 7 premières semaines chez la vache laitière.
Il existe une relation entre le cobalt et le sélénium, et une carence en cobalt augmente les risques de toxicité du sélénium.
Meschy
coccidies
Protozoaires appartenant généralement aux genres Eimeria et Isospora et parasitant les cellules épithéliales de l'appareil digestif (surtout de l'intestin ou du coecum) chez la plupart des espèces domestiques.
Le cycle de développement de la plupart des coccidies se fait sans hôte intermédiaire et commence avec l'absorption buccale d'un œuf sporulé infectant qui, une fois dans l'intestin, libère des sporozoïtes (en général 8). Chaque sporozoïte pénètre dans une cellule épithéliale, s'y développe et donne une centaine de schizontes qui, à leur tour, parasitent de nouvelles cellules épithéliales. Ce cycle asexué se reproduit 3 ou 4 fois en 5 ou 6 jours, provoquant très rapidement la destruction de la muqueuse intestinale. A partir du moment où la muqueuse est détruite, le cycle sexué se déclenche : certains schizontes donnent des gamètes femelles, d'autres des gamètes mâles, et la conjugaison de ces deux types de gamètes donne un œuf. Les œufs sont rejetés dans le milieu extérieur avec les excréments. Si les conditions de température (de 28 à 30o C), d'humidité (80 %) et d'oxygénation sont favorables, la maturation de l'œuf se fait en 48 h et aboutit à la formation d'un œuf sporulé infectant qui contient 8 sporozoïtes et qui peut être ingéré par un animal.
Guillot
coccidioses
Maladies parasitaires infectieuses dues à la pullulation dans les cellules intestinales de protozoaires spécifiques, appartenant au groupe des coccidies.
Les coccidioses sont observées chez la plupart des mammifères mais ce sont les oiseaux qui sont le plus fréquemment et le plus gravement atteints.
Chez le poulet, 7 espèces de coccidies sont décrites. Les plus pathogènes sont Eimeria tenella (parasite des cœcums), Eimeria acervulina, Eimeria maxima et Eimeria necatrix (parasites de l'intestin grêle). Chez le dindon, les deux espèces les plus pathogènes sont Eimeria meleagrimitis et Eimeria adenoeides.
Chez les ruminants, Eimeria zuerni est responsable d'une colorectite hémorragique, principalement chez les jeunes bovins après le sevrage ; Eimera ovinoidalis et Eimeria crandalis sont responsables de troubles digestifs chez les très jeunes agneaux.
Chez le lapin, le développement d'Eimeria stiedai dans les canaux biliaires est à l'origine d'une coccidiose hépatique. Le plus souvent, les coccidioses intestinales sont dues à Eimeria intestinalis (parasite de l'intestin grêle) et Eimeria flavescens (parasite du cœcum).
Chez les carnivores, les coccidioses intestinales sont dues à diverses coccidies au cycle direct (Isospora canis et Isospora ohioensis chez le chien, Isospora felis et Isospora rivolta chez le chat) ou indirect (Sarcocystis spp. et Hammondia spp. chez le chien et le chat, Neospora caninum chez le chien et Toxoplasma gondii chez le chat).
Les coccidioses sont des maladies de concentration animale. Plus les animaux sont parqués dans des espaces restreints, plus le risque de coccidiose est élevé. Les coccidioses sont caractérisées par une période d'incubation courte (4 à 20 jours). Les formes aiguës se traduisent par une entérite hémorragique. Des signes nerveux (convulsion, prostration) sont parfois observés lors d'atteintes suraiguës. Si l'animal survit, il développe une immunité qui le protège d'une éventuelle réinfection.
Le traitement des coccidioses est possible par l'administration de sulfamides, de dérivés de la pyrimidine, du picolinium (amprolium) ou de la triazinone (toltrazuril, diclazuril). Pour limiter le développement des coccidioses en élevage, il faut désinfecter régulièrement les locaux pour éliminer les œufs infectants. En élevage aviaire, il est par ailleurs possible d'administrer des coccidiostatiques. Ces substances distribuées à faible dose, en continu dans la nourriture, s'opposent au développement des coccidies tout en permettant l'installation d'une immunité protectrice. Des programmes d'utilisation raisonnée des coccidiostatiques permettent de limiter le risque de chimiorésistance. Des vaccins oraux atténués sont également disponibles chez le poulet.
Guillot