coproduit (suite)
Les coproduits peuvent être classés selon la filière industrielle qui les génère (coproduits de l'amidonnerie, de la distillerie, de la sucrerie, coproduits des abattoirs, de la pêche...) ou selon la production agricole d'origine (coproduits du maïs, du blé, de la betterave...). En effet, une même filière industrielle peut générer plusieurs types de coproduits tout au long du processus technologique mis en œuvre, correspondant à différentes fractions du produit initial. Par ailleurs, une même production agricole initiale peut traverser plusieurs filières industrielles et donner naissance à des coproduits de nature variée selon les procédés appliqués.
De nombreux coproduits d'origine végétale sont utilisés en alimentation animale, issus de diverses filières agro-industrielles. Les industries d'extraction de l'amidon des céréales génèrent divers types de coproduits : des sons, remoulages et farines basses en meunerie de blé, des sons et issues de céréales en semoulerie de blé ou de maïs (voie sèche), du corn gluten feed et du corn gluten meal (maïs) ou du wheat feed (blé) en amidonnerie (voie humide), des drêches de blé, des corn distillers et des solubles de maïs en distillerie, des drêches en brasserie... La sucrerie engendre des pulpes (à partir de la betterave) ou de la bagasse (à partir de la canne) ainsi que de la mélasse. Celle-ci peut ensuite être valorisée dans les industries de fermentation (distillerie, production d'acides aminés...), qui produisent des vinasses. L'extraction de l'huile des graines oléo-protéagineuses donne les tourteaux d'une part, et les coques ou les pellicules d'autre part. Par ailleurs, les industries de la conserverie et de la transformation des fruits et légumes peuvent conduire à des coproduits de nature très variée.
D'origine animale, le lactosérum est le principal coproduit de l'industrie fromagère. D'autres types de coproduits animaux sont issus soit de la valorisation du 5e quartier des abattoirs (farines de viande, de sang, de plumes, suif, saindoux et graisses animales...), soit de la pêche et des industries du filetage (farines et huiles de poisson...). Pour des raisons de sécurité sanitaires après la crise récente de l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), la majorité de ces coproduits d'abattoirs et de la pêche sont actuellement interdits d'utilisation en alimentation animale.
Chapoutot/Schmidely