Larousse agricole 2002Éd. 2002
A

acarien (suite)

Reproduction.

Les sexes sont séparés. La reproduction se fait par voie sexuée ou par parthénogenèse (développement des ovules sans fécondation préalable). Les femelles pondent, au cours de leur vie, des milliers d'œufs qui donnent naissance à des larves dont le passage à l'état adulte est assuré par des métamorphoses complexes. Le cycle de développement, assez court, entraîne un nombre élevé de générations annuelles.

Phytopathologie.

Les arbres fruitiers, la vigne et les cultures sous serre sont particulièrement sensibles aux acariens, mais ces arachnides peuvent également causer des dégâts sur d'autres végétaux, tels le cassissier, le groseillier, etc. Les pullulations d'acariens en arboriculture et en viticulture sont la conséquence directe d'une utilisation excessive, répétée et irraisonnée des différents produits phytosanitaires, en particulier d'acaricides spécifiques, qui ont eu pour conséquence l'apparition de races, voire d'espèces résistantes.

Acariens des arbres fruitiers.

Les plus courants sont les acariens rouges (Panonychus ulmi) - « araignées rouges » -, les bryobes (Bryobia rubriocullus) et les acariens jaunes (Tetranychus viennensis) - « araignées jaunes ». Ils sont très petits, de l'ordre du demi-millimètre, et d'aspect globuleux. Les acariens rouges et les bryobes passent l'hiver sous forme d'œufs, tandis que les acariens jaunes résistent à la mauvaise saison à l'état adulte, groupés dans les anfractuosités de l'écorce. Dès que les conditions sont favorables, les populations s'accroissent très rapidement. Les acariens piquent le feuillage, qui prend un aspect plombé. Les feuilles brunissent, puis tombent prématurément. Les acariens rouges sont le plus fréquemment rencontrés en grand nombre dans les vergers industriels.

De nombreux prédateurs et parasites limitent naturellement les populations : ce sont d'autres espèces d'acariens ou des larves de divers insectes (syrphe, chrysope). Les méthodes de lutte intégrée tendent à protéger ces auxiliaires. Lorsqu'on constate un début d'invasion sur les feuilles et les rameaux, il est possible d'intervenir avec un acaricide à trois périodes : pré- ou post-floraison, juin-juillet et mi-août.

Acariens de la vigne.

Quatre espèces d'acariens sont susceptibles de provoquer de sérieux dégâts à la vigne : Phyllocoptes vitis, agent de l'acariose de la vigne, Eriophyes vitis, agent de l'érinose, et, les plus redoutés, deux tétranyques, Panonychus ulmi (appelé aussi acarien rouge) et Eotetranychus carpini (acarien jaune).

Ces acariens provoquent des déformations des organes verts de la vigne (feuilles, rameaux), ainsi que des colorations anormales et des dessiccations. Des traitements spécifiques et l'utilisation d'acariens prédateurs sont recommandés.

Acariens des cultures sous serre.

Il s'agit essentiellement d'espèces appartenant au genre Tetranychus, surtout de T. urticae, auquel on a donné le nom commun de « tétranyque tisserand ». En effet, cet acarien tisse sur les végétaux des toiles légères. Pour se nourrir, il s'attaque surtout aux feuilles qui, alors, se fanent et tombent. Les adultes, d'environ un demi-millimètre de long, sont de couleur variable et pondent des œufs blanchâtres ou rose mauve.

Les conditions les plus favorables pour leur multiplication se trouvent réunies en serre (température supérieure à 22oC et humidité relative inférieure à 50 %). Une infestation peut être extrêmement rapide, d'autant plus que, sous serre de forçage ou en horticulture, l'activité de ces acariens est permanente.

L'intervention se fait avec des acaricides et en utilisant des acariens prédateurs. Entre deux cultures, il faut pulvériser l'infrastructure de la serre pour détruire les formes hivernantes.

Strebler/Raynal

acariose

Maladie provoquée par un acarien parasite, chez les plantes ou les animaux (dont l'homme).

Chez les plantes, les maladies dues aux acariens sont rarement nommées acarioses, excepté pour la vigne ; on parle plus souvent des dégâts provoqués par tel ou tel acarien.

Les acarioses affectant l'homme et les animaux sont regroupées sous le nom de gales.

Strebler/Raynal

acaule

Se dit d'une plante qui n'a pas de tige apparente.

Bien qu'« acaule » signifie littéralement « sans tige », la tige existe, mais ses entre-nœuds sont très courts. Les feuilles sont alors portées par le collet et disposées en rosette au ras du sol comme dans le cas du pissenlit ou du plantain.

Chaillou

acceptabilité

Quantité d'un aliment qu'un animal est susceptible d'ingérer spontanément.

Ce terme est surtout employé pour les fourrages et doit être rapporté à leur teneur en matière sèche.

L'acceptabilité varie en fonction des espèces : une vache de 600 kg ingère par jour de 8 à 16 kg de foin, et un mouton de 60 kg de 0,8 à 2 kg. L'acceptabilité augmente avec la vitesse de digestion dans le rumen ; à digestibilité égale, les légumineuses sont plus rapidement digérées que les graminées, et le ray-grass d'Italie, qu'une fétuque ou un dactyle. L'acceptabilité varie aussi, pour les fourrages, selon leur teneur en matière sèche, leurs qualités gustatives (appétence) et leur mode de conditionnement (les foins courts sont plus rapidement digérés que les longs).

GALLOUIN

accolage

Opération consistant à attacher un plant, une pousse, un rameau, une greffe à un support vivant (arbre, arbuste, porte-greffe...) ou mort (tuteur, échalas, espalier...).

Mazoyer

accouchement

Ensemble des phénomènes mécaniques et physiologiques qui, en fin de gestation, provoquent l'expulsion d'un ou de plusieurs fœtus et des annexes embryonnaires par les voies génitales femelles.

Le mot accouchement est réservé à l'espèce humaine ; pour les animaux, on utilise mise bas, part ou parturition.

MIALOT

accouplement

Union de deux individus mâle et femelle d'une même espèce en vue de la reproduction.
SYN. : copulation, saillie, monte ou coït (mammifères domestiques), lutte (ovins) ; VERBES : côcher (oiseaux de basse-cour), couvrir.

L'accouplement n'a lieu que si la femelle est réceptive, c'est-à-dire pendant les chaleurs chez les femelles à cycle œstrien. Chez beaucoup d'animaux, pour effectuer la saillie, le mâle chevauche la femelle et introduit son pénis dans le vagin de sa partenaire afin de déposer son sperme soit à l'entrée, soit à l'intérieur du col de l'utérus. Le coït est généralement précédé d'un temps préparatoire qui produit une excitation sexuelle, se traduisant notamment chez le mâle par l'érection du pénis. Le taureau, le bélier, le bouc, le lapin effectuent très rapidement la saillie ; en revanche, le verrat éjacule très lentement son sperme, et l'accouplement avec la truie dure environ 10 minutes.