Larousse agricole 2002Éd. 2002
F

fourrage déshydraté (suite)

Les fourrages déshydratés sont bien valorisés par les animaux ruminants. Cependant, compte tenu de leur présentation le plus souvent en bouchons et du manque de fibrosité qui en résulte, il convient de distribuer aux animaux une quantité suffisante de fourrages sous forme de brins longs de façon à éviter des troubles digestifs (acidose ruminale). La luzerne déshydratée peut être utilisée à faibles taux dans les régimes pour volailles comme source de protéines et surtout de pigments.

Chapoutot/Schmidely

fourré

Peuplement de jeunes arbres forestiers de 1 à 2 m de haut.

Les fourrés se forment dans les vieilles futaies, éclaircies par une ou plusieurs coupes de régénération, laissant subsister quelques arbres, qui servent de porte-graines pour ré-ensemencer la parcelle. Généralement trop serrés et trop touffus, les fourrés sont dépressés pour favoriser la croissance des tiges restantes, qui donneront en grandissant un gaulis, puis un perchis et, enfin, une futaie.

Mazoyer

fourrière

1. Bande de terre située à l'extrémité d'une parcelle et sur laquelle on fait tourner les instruments de culture.
SYN. : tournière. 2. Lieu de garde des animaux errants et des véhicules abandonnés sur la voie publique, ou saisis par mesure judiciaire.

Roger-Estrade

fourrure

Peau de mammifère garnie de poils fins et serrés qui, préparée, sert de vêtement, de garniture ou d'accessoire.

En France, le vison, le lapin, le chinchilla, le renard, le putois et le myocastor sont élevés pour la qualité de leur fourrure.

Allain

foyer

En pathologie végétale ou animale, point de départ d'une épidémie (épiphytie ou épizootie).

De nombreuses maladies des plantes se propagent à partir d'un foyer qui peut, par exemple, être constitué d'un petit nombre de plantes contaminées à l'intérieur d'un champ (à partir desquelles l'agent pathogène va se multiplier puis contaminer les plantes environnantes, jusqu'à envahir toute la culture). Il est important de détecter les premiers foyers d'infection pour enrayer le développement de celle-ci.

Raynal

fragon

Sous-arbrisseau à baies globuleuses rouges poussant dans les bois et coteaux, aux propriétés médicinales (espèce Ruscus aculeatus, famille des liliacées).
SYN. : petit houx.

Le fragon, à croissance très lente, mesure de 30 à 80 cm. Il pousse de préférence sur terrain calcaire. Il se cultive sur un sol riche en humus, à mi-ombre ou à l'ombre, et se multiplie par division de touffe. Le fragon est un antihémorragique, un vasoconstricteur veineux, un anti-inflammatoire, un diurétique et un antiœdémateux. Il est utilisé contre les affections veineuses, la fragilité des capillaires sanguins et les hémorroïdes. Sa culture n'est pas encore véritablement maîtrisée. Des tonnages importants de rhizomes sont ramassés à l'état sauvage (150 à 200 t/an), notamment dans les forêts du sud-ouest de la France.

Poisson

frai

1. Ponte des œufs par la femelle des poissons. 2. Fécondation de ces œufs par les mâles. 3. Œufs fécondés de poissons ou de batraciens.

Bougler/Gallouin

fraise

1. Machinisme. Cultivateur rotatif d'axe horizontal équipant en particulier les motoculteurs.

2. Botanique. Fruit du fraisier.

La partie charnue de la fraise provient du développement, après la fécondation, du réceptacle de la fleur. Elle est parsemée de petits fruits secs, les akènes, contenant chacun une seule graine et provenant du développement des carpelles.

Mauget

fraisier

Plante rampante vivace cultivée pour son fruit, la fraise, existant aussi dans les bois à l'état sauvage et se propageant par stolons (genre Fragaria, famille des rosacées).

Le fraisier forme de petites touffes de feuilles découpées en trois folioles et rattachées à une tige épaisse, le rhizome. Il se propage par émission de stolons qui s'enracinent dans le sol et finissent par se détacher de la plante mère. Les fleurs sont blanches et portent de nombreux carpelles contenant chacun un ovule. La pollinisation se fait par le vent ou les abeilles.

Variétés.

Il existe aujourd'hui de nombreuses variétés cultivées de fraisiers. La majorité est non remontante (une seule récolte par an) et couvre les différents créneaux de précocité. Les plus courantes (90 % de la production) sont `Gariguette' (précoce), `Chandler' (semi-précoce), `Pajaro' (semi-précoce) et `Elsanta' (de saison). Quelques variétés remontantes (deux productions par an) sont également cultivées : essentiellement `Mara des Bois', mais aussi `Selva', `Darflash' et `Seascape'.

Multiplication.

La multiplication du fraisier s'effectue généralement par marcottage à l'aide des stolons. Les plants frais issus des stolons formés en été sont récoltés d'août à octobre pour être mis en place immédiatement. Les « plants frigo » restent en champ de multiplication jusqu'en décembre-janvier. Ils sont arrachés avant le printemps et conservés à - 2 °C. Plantés de mars à juillet, ils reçoivent des arrosages abondants pour que leur reprise soit assurée. Ils permettent d'obtenir dès l'année suivante des rendements beaucoup plus élevés que les plants frais normaux. Ils sont souvent arrachés après la première récolte, tandis que les plants frais, qui produisent moins la première année, sont conservés pour une seconde production.

Exigences culturales.

Un sol léger, frais, perméable, bien ameubli et légèrement acide convient bien au fraisier. Les sables gras et les défriches de bois donnent aussi de bons résultats. La fumure doit être assez importante, car le fraisier épuise les sols. Il faut prévoir à l'hectare 50 t de fumier bien décomposé (enfoui de trois à six mois avant la plantation) ou 50 unités d'azote (ammonitrate), de 25 à 100 unités de phosphore (superphosphate) et de 100 à 200 unités de potasse (sulfate de potasse).

Plantation.

La mise en place du plant s'effectue sur battes en terrain rassis, suffisamment humide. Le sol est ouvert à l'aide d'un outil tranchant sur 10 cm de large (bêche), et les racines, laissées entières, sont bien étalées ; le collet reste dégagé. La densité de plantation varie avec le système de culture. En plein champ, il faut compter de 30 000 à 50 000 plants par hectare. Sous tunnel, on repique environ 70 000 plants par hectare.