échaudage
1. Accident de végétation auquel sont exposées les céréales et la vigne, abîmant la fructification.
L'évaporation, système de refroidissement naturel des plantes, peut être réduite en cas de manque d'eau. L'augmentation de température qui en résulte peut dépasser l'optimum de température d'une plante ; il apparaît alors des effets réducteurs de la croissance, voire des accidents physiologiques qui peuvent conduire à la mort des tissus. L'échaudage caractérise cet état de perturbation physiologique. Dans le cas des céréales, l'échaudage est un accident de croissance des grains, dû soit à un coup de chaleur, soit à une attaque parasitaire (piétin-échaudage) qui perturbe l'alimentation en eau de la plante. Il conduit à un arrêt plus ou moins total du remplissage des grains ou de leur maturation : à la récolte, les grains sont ridés et de faible poids spécifique. L'échaudage de la vigne, ou « grillage », atteint parfois les grappes de raisin au cours des journées très chaudes d'été. Les baies se flétrissent et se dessèchent sous l'action de la sécheresse et de l'insolation.
Prévention.
Il n'y a pas de véritable moyen de lutte contre l'échaudage des céréales : cet accident climatique est d'autant plus difficile à éviter que la position des épis concentre l'énergie solaire et que, lorsque le grain passe de son état laiteux à pâteux, il a de moins en moins d'eau à évaporer. Il faut limiter le risque en choisissant une variété et une date de semis qui place le cycle de culture de manière à éviter que la phase de remplissage ait lieu pendant les périodes à risque. Pour la vigne, on peut mouiller les surfaces par brumisation ou faible aspersion pendant les périodes de fort rayonnement.
Raynal/Perrier
2. Opération consistant à vider, à laver et à effectuer une première cuisson des viscères abdominaux et de certains abats des animaux de boucherie.
Bougler/Gallouin
échaudure
Maladie physiologique affectant les pommes et les poires dans les locaux de conservation, qui se manifeste par un brunissement de l'épiderme ou de la chair des fruits.
Si le brunissement est superficiel et comporte des zones légèrement déprimées, on est en présence de l'échaudure proprement dite, ou scald, dont les origines sont complexes (conditions de conservation du fruit, d'alimentation de l'arbre, climatiques...). On peut éviter cette maladie en traitant les fruits avant ou en cours d'entreposage.
Si le brunissement est profond, bien visible à la surface et si la chair est de consistance molle, on est en présence de l'échaudure molle, ou soft scald, due principalement aux mauvaises conditions d'entreposage avant la mise en chambre froide.
Raynal
echtyma contagieux
Maladie contagieuse du mouton et de la chèvre, due à un parapoxvirus.
L'echtyma contagieux provoque l'apparition de pustules, puis de croûtes brunes sur les lèvres et le bout du nez des jeunes ainsi que sur la mamelle des femelles. En général, les croûtes sèchent et tombent ; la guérison est complète au bout de 3 semaines, mais il faut redouter les complications parfois mortelles par infection secondaire.
La maladie atteint surtout les jeunes entre 3 et 6 mois, et elle se transmet par contact lorsque les animaux sont au pâturage (le temps sec la favorise). Il n'existe pas de traitements spécifiques ; il faut donc isoler les animaux atteints et vacciner les autres. La maladie peut, occasionnellement, se transmettre par contact direct de l'animal à l'homme.
Bougler/Gallouin
écidie
Forme fructifère des champignons de l'ordre des urédinales, agents des rouilles des végétaux.
Raynal
écimage
Opération culturale consistant à supprimer la partie supérieure (cime) d'une tige ou d'un arbre.
Lorsque le bouton floral du tabac se dégage, on pratique l'écimage de la tige au-dessus d'un nombre réglementaire de feuilles (de 8 à 12) afin d'empêcher la floraison et de permettre aux feuilles de se développer.
Roger-Estrade
éclaircie
Opération sylvicole pratiquée dans les futaies.
L'éclaircie permet d'éliminer les arbres mal formés, malades, gênant leur voisins, et donc de sélectionner les plus beaux. Elle augmente la croissance des arbres restants, sans accroître pour autant la production totale du peuplement (les arbres sont plus gros mais moins nombreux). Elle permet une récolte partielle précoce de produits dits « intermédiaires ».
L'intensité peut être forte, faible ou moyenne. Il existe des règles pour la déterminer, par exemple à l'aide de tables de production. En gros, on enlève 15 à 25 % du volume sur pied. L'intervalle de temps entre deux éclaircies est égale à environ 1/10e de l'âge du peuplement.
Les produits des éclaircies sont aujourd'hui difficiles à écouler, mais celles-ci sont indispensables si on désire obtenir un peuplement adulte de qualité qui sera vendu plus cher.
Décourt
éclaircissage
Opération culturale consistant à éliminer des plantes ou des parties de plante en surnombre, afin de favoriser le développement des plantes ou des organes restants.
L'éclaircissage des semis a pour objectif d'éviter un retard de végétation provoqué par une compétition entre plantes trop serrées. Cette pratique autrefois systématique en culture betteravière (démariage) a disparu avec l'utilisation généralisée de semences monogermes. Elle est en revanche toujours pratiquée lorsque le semis est réalisé en poquets.
L'éclaircissage des rameaux est une pratique courante en arboriculture fruitière et ornementale. Seuls sont alors conservés les rameaux les mieux placés parmi ceux qui se développent autour des plaies de taille.
L'éclaircissage des fruits est une opération très importante pour obtenir une fructification régulière et un calibre suffisant des fruits. Il s'agit dans ce cas d'établir un bon rapport entre feuilles et fruits. Le mode et l'époque d'intervention varient selon l'espèce fruitière : pour le pêcher, par exemple, on élimine les fruits en surnombre après le durcissement du noyau, 2 ou 3 mois après la floraison. Cet éclaircissage peut être pratiqué à l'aide de produits chimiques, voisins des hormones végétales, que l'on applique sur les fleurs ou les fruits très jeunes. L'efficacité de ces produits dépend de la température (qui doit être comprise entre 15 et 18 °C) et de l'hygrométrie (qui doit être élevée) au moment de leur application. L'éclaircissage mécanique par secouage de l'arbre peut également être pratiqué en utilisant le matériel de récolte des fruits à noyaux.
Roger-Estrade