Larousse agricole 2002Éd. 2002
L

lande

Formation végétale buissonnante, basse et fermée (ne laissant pas apparaître le sol), dominée par des arbrisseaux et des plantes herbacées (bruyère, genêt, ajonc, cytise, etc.).

En zone maritime et dans l'étage subalpin, la lande est une formation végétale primaire : sur le littoral, en particulier, les vents violents interdisent toute implantation naturelle d'arbres. Partout ailleurs dans les régions occidentales de l'Europe, la lande est considérée comme le stade ultime de dégradation de la végétation forestière par suite de la pression humaine (défrichements, feux, surpâturage). Le sol qu'elle colonise évolue vers un podzol, terrain cendreux et acide.

Jadis intégrée à l'espace agricole pour le pâturage, la fourniture de litière et un peu de cueillette (myrtilles dans la lande montagnarde, champignons, etc.), la lande est devenue un espace tout à fait improductif qui peut, cependant, supporter un enrésinement en pin sylvestre ou en pin maritime dans les régions abritées du vent.

Roger-Estrade

landrace

Race porcine originaire d'Europe du Nord.

Implanté dans tous les pays européens, le landrace, animal de grand format (truies de 300 kg), a été sélectionné dans des directions différentes suivant les pays, à tel point que son nom ne désigne plus que des populations ayant la même allure générale : robe blanche, oreilles tombantes, corps fusiforme. Le landrace français se caractérise par un bon niveau général de performances, tant en production qu'en reproduction ; ses qualités maternelles sont remarquables, d'où sa vocation de lignée femelle, complémentaire en croisement du large white, pour la production de truies parentales performantes.

Bougler

lapereau

Petit du lapin.

Bougler/Gallouin

lapin

Mammifère lagomorphe duplicidenté, qui existe, en France, à la fois à l'état sauvage et à l'état domestique (espèce Oryctolagus cuniculus, famille des léporidés).
On nomme lapine la femelle et lapereau le petit du lapin.

Lapins sauvages.

Le lapin sauvage, ou lapin de garenne, vit dans des terriers construits dans les sols meubles et secs. C'est une espèce très prolifique qui peut faire des dégâts importants aux cultures certaines années où des maladies, comme la myxomatose ou l'entérite hémorragique virale (VHD), ne régulent pas la population. La femelle met bas, après 31 jours de gestation, de 4 à 6 petits qui naissent aveugles et nus dans un terrier en cul-de-sac (ou rabouillère). Elle les allaite une seule fois par jour avec un lait très concentré. Le reste du temps, elle ferme l'entrée de la rabouillère avec de la terre qu'elle arrose de son urine pour éloigner les prédateurs éventuels. Le lapin de garenne ne doit pas être chassé après le mois de janvier si on veut garder un nombre important de reproducteurs. Dans la nature, le lapin est un herbivore opportuniste qui cherche surtout les graminées et les écorces des arbrisseaux jeunes l'hiver ; il peut donc causer des ravages sur les blés d'hiver ou dans les plantations de jeunes arbres.

Lapins domestiques.

Le lapin domestique est représenté par de nombreuses races (44 environ) produisant des lapins de chair ; il existe toutefois des lapins élevés pour leur poil (angora) ou leur fourrure (lapins à mutation Rex). L'élevage rationnel a débuté dans les années 1960 et a remplacé progressivement les élevages familiaux. En 2001, la France aura produit environ 130 000 tonnes de lapin de chair. La production baisse un peu tous les ans à cause de l'importation de lapins congelés, moins onéreux, en provenance de Chine. Les lapins domestiques peuvent se reproduire dès l'âge de 5 mois environ. La femelle dont l'ovulation est provoquée par le coït, peut être saillie le jour même de la mise bas, ce qui explique la vitesse de renouvellement de la population. Dans les races améliorées, les femelles peuvent donner de 8 à 12 petits. Le sevrage peut avoir lieu au bout de 4 semaines quand les petits pèsent déjà 500 g.

Élevage familial.

La production de lapins pour la consommation familiale représente 30 % de la production annuelle. Les lapins sont gardés dans des clapiers en ciment sur une litière de paille. Ils sont alimentés avec de l'herbe coupée tous les jours et des grains, du foin et des racines.

Élevage rationnel.

L'élevage rationnel est concentré dans le grand ouest et le sud-est de la France. Les unités de production sont composées de 100 à 200 « cages mères ». Les mâles sont séparés des mères allaitantes et des lapereaux à l'engraissement. Les cages, surélevées du sol à 1 m, sont le plus souvent à plancher grillagé pour que les fèces tombent dans des fosses. Elles sont réparties dans des locaux isolés de l'extérieur pour maintenir une température idéale de 17 °C. Les entrées et sorties des locaux doivent comporter des sas et des pédiluves pour limiter l'introduction de germes pathogènes. L'alimentation des lapins se fait avec des aliments complets granulés qui doivent avoir une teneur minimum de 14 % de cellulose pour limiter les troubles digestifs. Un lapin en engraissement consomme de 110 à 120 g de granulés/jour et boit un 1/4 de l d'eau. Les futurs reproducteurs sont rationnés pour éviter un surpoids préjudiciable à la reproduction (100 g de granulés pour les souches légères et 170 pour les souches lourdes). L'élevage rationnel du lapin demande un taux de renouvellement annuel des reproductrices pouvant atteindre 200 %. Les lapins domestiques et sauvages produisent deux types de fèces : les crottes sphériques que l'on voit, et des cæcotrophes que l'on ne remarque pas, car ils sont ingérés directement à l'anus lors de leur sortie qui se produit en général le matin de bonne heure. Les cæcotrophes sont riches en bactéries qui se sont multipliées dans le cæcum et en vitamines synthétisées au même niveau.

Gallouin

lapine

Femelle du lapin.

Bougler/Gallouin

lard

Substance grasse présente dans le tissu cellulaire sous-cutané de certains quadrupèdes à peau épaisse, comme le porc.

Bougler/Gallouin