complémentation (suite)
Par ailleurs, la complémentation peut porter plus spécialement sur un ou plusieurs principes nutritifs lorsqu'elle a pour objet de combler une carence de la ration (complémentation énergétique, azotée, minérale ou vitaminique...).
Dans le cas de rations carencées en énergie, la complémentation énergétique peut prendre la forme de céréales, par exemple. La complémentation azotée s'effectue différemment selon les espèces : pour les ruminants, elle peut être réalisée directement à l'aide de protéines ou bien par des formes azotées simples (urée, ammoniac...) propres à induire la synthèse de protéines par la flore microbienne du rumen ; chez les monogastriques, elle ne peut se faire que par des protéines de bonne valeur biologique (graines oléo-protéagineuses, tourteaux...) susceptibles de fournir les acides aminés indispensables manquants mais nécessaires à la couverture des besoins azotés de l'animal. La complémentation minérale et vitaminique des rations, toujours indispensable, est assurée par l'intermédiaire d'aliments minéraux et vitaminiques, mélanges de matières premières minérales et de vitamines conçus spécialement pour couvrir les déficits du régime en minéraux majeurs, en oligoéléments et en vitamines (compléments minéraux vitaminisés, ou CMV, distribués en mélange à la ration de base des ruminants par exemple, et prémélanges, ou prémix, incorporés dans les aliments concentrés composés). La complémentation en sel peut se faire chez les ruminants sous forme de blocs à lécher distribués en libre-service aux animaux au pâturage ou en stabulation.
D'autres complémentations peuvent être envisagées, telles qu'un apport d'aliment de lest destiné à assurer un encombrement suffisant du tube digestif (foin ou paille distribués aux ruminants dans le cas de rations manquant de fibrosité) ou l'addition de substances destinées à prévenir les maladies ou à améliorer l'efficacité de la ration.
Chapoutot/Schmidely