coccinelle
Insecte coléoptère au corps globuleux et aux élytres luisants, souvent orangés ou rouges et ornés de points noirs, se nourrissant d'insectes (pucerons et cochenilles surtout), communément appelé bête à bon Dieu (nombreux genres, famille des coccinellidés).
Il existe plus de 3 000 espèces de coccinelles dans le monde entier. En France, on en a dénombré une centaine. Les plus communes sont de couleur rouge, orange, rose, jaune ou noire ; leurs élytres sont ornés d'un nombre variable de points, taches ou dessins. La coccinelle à sept points (Coccinella septempunctata), très répandue, a des élytres rouges vifs avec sept points noirs. Les larves, de couleur sombre, passent souvent inaperçues.
La plupart des coccinelles sont des prédateurs très utiles de pucerons et de cochenilles redoutables. Leurs besoins alimentaires sont très importants (de 30 à 60 pucerons ou de 20 à 40 cochenilles par jour). Elles sont elles-mêmes victimes de nombreux ennemis naturels (prédateurs, parasites, maladies), qui diminuent souvent, dans de fortes proportions, leur multiplication. Après la période de reproduction, les adultes quittent les plaines de culture pour gagner des zones refuges et entrer en dormance pour l'hiver. Ils forment alors de véritables agrégats dans des abris tels que les fentes de rochers, les greniers, les pots de fleurs, etc.
Utilisation.
Quelques espèces de coccinelles font l'objet d'un élevage destiné à la lutte biologique contre divers pucerons, contre la cochenille australienne et contre la cochenille farineuse des agrumes. Les insecticides actuellement homologués tiennent compte de la sensibilité des coccinelles.
STREBLER/RAYNAL
cochenille
Petit insecte piquant les plantes pour se nourrir de leur sève, communément appelé pou collant ou pou des serres, et dont une espèce mexicaine fournit une teinture rouge, le carmin (nombreux genres, seize familles, super-famille des coccidés).
On connaît environ 10 000 espèces de cochenilles à travers le monde. Ce sont des insectes piqueurs-suceurs qui, du fait de l'importance de leur taux de multiplication important, occasionnent aux plantes hôtes des perturbations physiologiques pouvant aller jusqu'à la mort par épuisement. De plus, leur simple présence déprécie énormément les récoltes, en particulier celles des fruits. Les cochenilles peuvent provoquer des dégâts sur un très grand nombre de plantes cultivées, et en particulier sur les agrumes, les arbres fruitiers, les plantes ornementales, la vigne, les arbres forestiers, etc. En France, elles sont surtout présentes dans le Midi et la vallée du Rhône.
Les cochenilles ont la particularité de présenter un dimorphisme sexuel très prononcé : le mâle est ailé et pourvu d'antennes longues, tandis que la femelle est dépourvue d'ailes et vit fixée sur le végétal.
Différents types de cochenilles.
On peut distinguer trois grands groupes de cochenilles en fonction de l'aspect du corps de la femelle :
femelle à corps mou sécrétant des filaments cireux et dépourvu de bouclier protecteur (cochenille farineuse des serres, cochenille australienne) ;
femelle (lécanine) à corps dur imprégné de cire ou de laque (cochenille du cornouiller, cochenille du pêcher, cochenille des serres, cochenille de l'olivier, cochenille floconneuse de la vigne) ;
femelle (diaspine) à corps mou recouvert d'un bouclier cireux protecteur (pou de San José, cochenille des arbres fruitiers à pépins, cochenille virgule du pommier, cochenille du poirier, pou de l'oranger, cochenille noire des agrumes, cochenille serpette des agrumes, cochenille du mûrier).
Cochenilles des agrumes.
On trouve principalement :
au niveau des rameaux, la cochenille noire de l'olivier, à coque marron, de 3 à 4 mm de diamètre et ornée d'un motif en forme de H ; la cochenille chinoise, à coque brun rouille, et la cochenille australienne, reconnaissable à ses amas de sacs cireux cannelés blanc, situés à l'arrière de son corps, de couleur brun rouille ;
sur les feuilles et les fruits, la cochenille virgule, la cochenille serpette, et différents poux capables de provoquer de véritables encroûtements et les cochenilles farineuses, accompagnées très souvent de fumagine.
Cochenilles des arbres fruitiers à pépins.
Les cochenilles les plus redoutées sont diverses diaspines, en particulier la cochenille virgule, la cochenille rouge du poirier et le pou de San José (Quadraspidiotus perniciosus). Sur les rameaux, on observe des encroûtements constitués par les boucliers de 1 à 4 mm et de formes variables. Certaines cochenilles attaquent également les arbres fruitiers à noyaux.
Cochenilles des arbres forestiers.
Les plus attaqués sont le hêtre et le pin maritime. Sur le hêtre, les symptômes de l'attaque, qui associe également un champignon, apparaissent sur le tronc (taches blanchâtres, nécroses cireuses qui entraînent le décollement de l'écorce et la mort de l'arbre). Sur le pin, on observe des écoulements de résine et le jaunissement des aiguilles. Ces écoulements attirent d'autres ravageurs, comme les bostryches.
Lutte.
La lutte contre les cochenilles est très simplifiée depuis le développement des insecticides dotés de propriétés systémiques. La lutte chimique consiste à intervenir une première fois entre le repos de la végétation et le débourrement, et une autre fois en été, sur les stades larvaires des insectes.
Par ailleurs, un grand nombre d'ennemis naturels contribue à limiter les populations (coccinelles, hyménoptères) ; certains d'entre eux ont permis de mettre au point des techniques de lutte biologique.
STREBLER/RAYNAL
cochette
Jeune truie sélectionnée et élevée pour le renouvellement du troupeau.
Dans les élevages, les cochettes, qui constituent le « prétroupeau », doivent être en nombre suffisant pour assurer le renouvellement des truies réformées (50 % par an). Les éleveurs achètent leur futures reproductrices à des élevages spécialisés (multiplicateurs) aux environs de la puberté.
À leur arrivée dans l'élevage, elle sont placées dans un local de quarantaine, éloigné du reste des bâtiments et conduit en tout plein-tout vide (conduite en bande). Ce local doit être bien ventilé, bien éclairé et comporter une faible densité d'animaux (1,50 m2 par animal). L'alimentation de la cochette doit permettre une croissance modérée, l'objectif étant la mise à la reproduction vers 240-250 jours d'âge à un poids de 140 kg, tout en couvrant ses besoins de croissance et en lui permettant de constituer des réserves énergétiques (tissus gras).